Insomniac (Bl) (Terminé)

3:17 am

       

« L'ignorance préserve de la peur. » Jean Yves Soucy

Mercredi 9 Octobre

3 :17 am

« Tu me crois hein ? »

Ma question restait en suspend. Cela faisait quelques secondes que je lui avais demandées et il ne répondait pas.

Je venais de lui confier mon plus grand secret, et il ne me répondait pas.

« C'est pour ça que tu t'es installé ici ? »

Il avait soufflé cette phrase, faisant rater un battement à mon cœur.

« Ouais...

-Elle t'avait déjà retrouvé ?

-Nan, son frère. »

Je pense qu'il était choqué, ouais, choqué était le mot.

J'avais peur, et s'il ne me croyait pas ? S'il pensait comme les autres que je l'avais tué ?

Après tout, mes propres parents ne me croyaient pas, alors pourquoi lui me croirait ?

Je secouais, quel con j'avais fait. Je n'aurai jamais dû lui en parler.

« Je suis désolé Augustin je n'aurai pas dû—

-Je te crois Adame. Je te crois »

Les larmes me montèrent aux yeux.

Putain, pourquoi je réagis comme ça ? C'est sûrement parce que c'est la seule personne qui ait voulu m'accorder le bénéfice du doute, la première personne à me croire.

« Pourquoi ? »

Ma voix tremblait, je suis sûr qu'il l'avait senti. Putain de faible.

« Parce que je commence à te connaître Adame. Je sais que tu n'es pas ce dont tu veux paraître.

Tu n'es pas aussi fort que tu veux me le faire croire. On à beau avoir le même âge Adame, tu n'es pas comme moi et tu n'es pas comme les autres. Arrête de vouloir être quelqu'un d'autre. Je sais que tu n'es pas coupable d'accord ? Et ceux de ton collège ne le savent pas non plus. Soit toi-même. C'est regrettable que ton ami ait disparu, c'est un fait ; Mais tu n'y es pour rien, absolument rien. Tu vaux mieux que tout ces gamins qui se sentent supérieur. Toi, tu n'es pas comme ça, je le sais. S'il te plait, arrête de te torturer l'esprit, ça fait huit ans chéri, il faut que tu passes au dessus, tu n'y es pour rien, ne te sens pas coupable.

Quelqu'un dans se monde, l'est, mais ce n'est pas toi. Tu comprends ?

Mon cœur était serré, une douleur atroce me prenait. Il m'avait cerné. En trois mois il avait comprit qui j'étais, ou du moins la personne que je tentais d'être.

Des doutes commençaient à planer. Comme avait-il fait ? Je ne le connaissais pas aussi bien qu'il me connaissait. C'était étrange.

« Merci Augustin »

-Il n'y a pas de soucis, chéri. Allez, va te coucher

-Ouais je vais y aller.

-Merci de m'avoir fait confiance et de m'avoir parlé, ça me touche

-J'étais en confiance. Ne me le fait pas regretter.

-Hum

-Bonne nuit Augustus

-Bonne nuit chéri. »

Je raccrochais et posais mon portable sur ma table de chevet.

Quelque chose clochait, il n'avait pas pu me percer si vite, il me mentait. Je ne sais pas sur quoi mais il me mentait. Il fallait que je mette tout ça au clair et pour ça, j'avais une idée.

Voilà voilà un tout petit chapitre, mais on apprend un ou deux trucs que j'espère vous aurez décelés.

Le prochain chapitre sera un "chapitre de narration"

Bonne journée ou soirée

-Bs