Chapitre II

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Le 1er Septembre était enfin arrivé.

Si pour son frère, la rentrée à Poudlard rimait avec retrouvailles avec ses amis, et surtout chemin pour devenir le plus grand sorcier au monde, pour Inaya, reprendre les cours voulaient surtout dire qu’elle allait devoir passer les 10 prochains mois enfermée dans un château certes majestueux, mais sans intérêt pour elle.
Elle n’y avait aucun amis, ce qui d’ailleurs lui allait très bien comme ça, et les professeurs l’obligeaient à étudier ce que eux voulaient qu’elle étudie, alors qu’elle savait pertinemment qu’avec un livre, elle apprendrait bien plus vite.
Ses valises prêtes, Inaya suivie sa mère et son frère jusqu’au Poudlard Express.

« Père m’a promis qu’il nous y retrouverait » se répétait-elle depuis hier soir.  En effet, il leur avait envoyé une lettre leur annonçant son retour le jour de la rentrée. Cela faisait bientôt trois mois qu’Allan Avery avait quitté sa famille pour son travail.
Il était aurore,  comme la plupart des sorciers de famille noble, et souvent il devait s’absenter pendant quelques mois. Sa fille détestait lorsqu’il partait, parce que sa mère et son frère agissaient de façon bien plus autoritaire que lorsqu’il était présent.

Elle marchait derrière lorsqu’elle l’aperçut. Elle voulut se jeter dans ses bras, comme quand elle avait 4 ans, mais elle en avait maintenant trois fois plus, et son père était, lui, bien moins fort qu’avant.  Son visage avait lui aussi changé en l’espace de quelque années. Son sourire si tendre et sincère ainsi que ses yeux pétillants d’amour avait laissé place à des lèvres sèches et un regard vidé de toutes étincelles. Souvent, Inaya se posait la question « pourquoi est-il devenu comme ça ? » et la seule réponse qui lui venait était qu’il ne supportait plus être enfermé et marié à une femme telle que sa mère, puriste, sèche, dure et agressive dans ses propos.
« Bienvenue papa… » osait elle murmurer.

Une courte embrassade entre le père et ses enfants eu lieu, mais l’heure du départ vint.

Mme. Avery remit en place les cheveux de son fils, le cajolant en lui disant qu’il allait lui manquer, puis jeta un regard à sa fille, lui ordonnant de bien se comporter. Là finirent les au-revoir.

Les deux enfants montèrent dans le train en direction de Pred-au-Lard. La jeune fille vit son frère se précipiter vers Rodolphus et Rabastan, ses plus assidus compagnons. Elle, préféra se rendre dans un des compartiments vides du train, à attendre que le voyage se finisse. Elle vit passer Severus,  un jeune homme du même âge, réservé et martyrisé par un gryffondor  du nom de James. « Comment a-t-il bien pu atterrir à serpentard ? » se disait-elle.
Elle vit aussi passer le fameux James, accompagné de trois autres garçons. « Les maraudeurs » qu’ils se faisaient appeler.
Elle n’aimait pas ce genre de personnes, toujours à se mettre en avant. Mais ce qu’elle éprouvait pour eux était réellement de la jalousie. Oui, elle était jalouse qu’ils soient si libres. Mais elle aussi le serait un jour, elle se l’était promis.

Le voyage passa très vite, et l’arrivée à Poudlard très lente.

Ils durent d’abord accueillir les premières années, attendre que le choipeaux ait fini tout son blabla comme elle aimait à l’appeler. Quand l’heure d’enfin aller aux dortoirs eut sonné, Inaya fut soulagée.

Le dortoir dans les cachots, celui des serpentards n’était pas le meilleur, les fenêtres étant rares, mais au moins, elle y retrouvait son lit, dans un coin isolé, lui faisant comme une petite chambre à elle seule.

« Toujours aussi mal élevée ta sœur, Avery ?  entendit Inaya.
- Elle ne mérite ni ce nom, et encore moins d’être une sang-pure. Cette pauvre folle ne mérite pas moins qu’un sang de bourbe. »
Elle reconnaissait la voix de son frère, mais peu lui importait. Qu’avait-elle contre les sang de bourbe de toutes façons ?                                      
« Ce sont des sorciers comme les autres, et ils sont aussi méritant que toi, espèce de cracmol » pensa-t-elle.  Sur ce, elle s’endormit.

Le premier trimestre se passa convenablement pour la jeune fille, ainsi que les deux autres suivants.

Elle avait toujours autant de problèmes avec ses cours de potions, mais en défense contre les forces du mal, jamais personne ne pouvait avoir de meilleures notes qu’elle. La botanique aussi lui plaisait beaucoup, pas seulement parce que son frère en était  dispensé  à cause de ses allergies, mais parce qu’elle appréciait beaucoup le travail avec les plantes. La douceur qu’elle mettait dans son travail lui valait le surnom de « main verte ».

Mais malgré ses résultats presque excellents, jamais elle n’eut reçu de lettres de sa mère, ou d’une félicitation glissée discrètement dans un des nombreux écrits et cadeaux que sont frère recevait.
« Agis comme ton frère – Lies toi avec les Lestranges, c’est une très bonne famille – Comportes toi comme une sang-pure[…] » étaient les seuls mots que sa mère lui faisait passer.

Et comme ça, l’année scolaire passa.

Sonorus libertatemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant