Chapitre VI

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Dans un manoir aux couleurs très sombre, aux longs murs remplis de vieux tableaux dont les figures mouvantes semblaient comploter milles et un méfais, la brume apparue à nouveau.

Rabastan apparu d'abord, droit et sûr de lui, très vite suivi d'Inaya.

Son regard sans vie, son visage pâle, tout indiquait qu'elle venait de perdre tout ce qu'elle pensait avoir acquis ces dernière années.

S'en était fini de sa liberté, de son bonheur.

Autour d'elle, on pouvait voir des visages s'affolant, hurlant, mais contrairement à elle, ce n'était pas de la douleur qu'ils exprimaient, mais plutôt un mépris de la jeune femme, une véritable fierté de l'avoir arrachée à sa fantaisie.

De toute part, elle sentait qu'on la tirait, qu'on jouait avec son corps comme des enfants s'amuseraient à torturer une fourmi en plein soleil. Mais elle ne disait rien, encaissait les coups. Elle entendait ses hôtes gémir de plaisir de la voir ainsi tanguer de sort en sort, coup en coup, mais qui auraient préféré qu'elle s'exprime aussi.

Elle reconnaissait parmi ses agresseurs la plus grosse partie de la famille Lestrange. Bien qu'elle ne les ait pas tous connu personnellement, ils avaient tous entendu parler de la trahison qu'elle avait osé faire à sa famille, et à son sang.

Il lui semblait pourtant, que le seul à ne pas prendre part à cet acharnement, c'était bien le seul qui aurait dû. Rabastan se tenait à l'écart du groupe, les observait de loin. Ou plutôt, il l'observait elle.

Son regard n'exprimait aucunement la joie d'avoir retrouvé sa proie, il semblait plutôt attentif aux comportements des autres, prêt à les désarmer s'ils se permettaient d'aller trop loin.

« Il se garde sûrement le coup fatal. Son butin. » se dit Inaya.

Soudain, la porte du manoir s'ouvrit. Un jeune homme brun, aux yeux similaires à ceux de la jeune fille, s'engageât tête bêche dans la cour de jeu, sûrement pour y participer aussi.

" Où est-elle, où est cette traitresse, cette sang de bourbe ??"

Le groupe lui laissa place, et il s'avança au cœur de celui-ci.

" Lève les yeux, pitoyable immondice."

Inaya ne bougea pas, tête baissée, à genoux sur le plancher du logis.

" REGARDE MOI JE TE DIS, ADMIRE CELUI QUI T'A RETROUVÉE POUR T'ACHEVER."

Doucement, elle relevEa les yeux. Elle reconnut son frère, le visage rongé par l'horreur et le temps. Elle rit.

" Tu ris, sang de bourbe. Tu sais ce qu'il t'attend et tu ris. Tu ne mérite même pas l'euthanasie. Mais ma bonté d'âme te l'offre tout de même."

Il brandit sa baguette et s'avança d'un pas décidé.

" AVADA KEDA...

- Expelliarmus !"

La voix de Rabastant surprit l'assemblée. Il avait désarmé Aymeric, et tous les regards s'était posés sur lui.

" Ne la touchez plus. Elle est déjà dans un assez mauvais état, tu ne vas pas l'achevée dans cette état. Non, laisse la moi quelque temps, laissons la donc croire qu'elle peut encore s'en sortir. ordonna-t-il.

- Tu avais promis, tu m'avais dit que je serai le dernier à levé la baguette sur elle, Lestrange !

- Et tu le seras. Arrête juste un instant de te comporter comme l'enfant gâté que tu es. Elle reste ma femme, qu'elle le veuille ou non, et j'aimerai moi aussi profité de cette situation pour lui montrer qui d'entre nous à le dessus. Rentrez chez vous maintenant."

Sonorus libertatemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant