VI

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Je lui chuchote à l'oreille :

- Vous êtes magnifique et votre parfum, laissez moi deviner.

Je réfléchis..

- Alors, me dit-elle un rictus collé aux lèvres.

-1957-Chanel, un choix judicieux. Ne bougez pas.

Elle s'arrête net, je me penche au creux de son cou sous les yeux de mon ami et sa fiancée et hume encore son délicieux parfum. Je me délecte de son odeur. Je ferme les yeux et laisse le parfum caressé mes narines. Je veux déposer une lignée de baiser sur son cou, sa mâchoire et enfin sur ses lèvres pulpeuses. Je la veux pour moi, rien qu'un soir. Lorsque des hommes s'approchent de nous, je lui susurre :

- Qu'est-ce que je voudrais vous marquer. Votre corps et votre visage ne me laissent pas indifférent. Je note que c'est pareil pour vous.

Je me redresse, et salue les hommes. Je sens son regard complètement perdue. Cela fait deux fois que je la laisse languir. Ce qui me procure un plaisir monstre. Je veux la préparer à m'accueillir mais je ne sais pas si je pourrais tenir si longtemps.

POINT DE VUE DE SAPHYR

- Ce type le fait exprès...

Je suis interrompue par la compagne à Isaac.

- Qu'est-ce ce que tu marmonnes ?

- Euh.. Rien, je pensais à haute voix, répliquai-je avec le plus beau faux sourire que j'ai.

- Tu es la petite amie à Alec ?

- Non, qu'est-ce qui te fais penser ça ?

- Vous êtes très proches, et la façon dont vous vous regardez, laisse supposer certaines choses.

Je rougis mais essaye de ne rien laisser paraître.

- Pourtant ça ne fait que depuis lundi que l'on se connaît et je suis stagiaire dans son entreprise.

Elle acquiesce comme pour approuver mes dires.
Je me retourne pour la regarder car sans m'en rendre compte je suivais du regard l'homme qui me perturbe au plus au point.
Comme si elle savait ce que je pensais elle me sourit et dit :

- Ce n'est pas un péché d'admettre qu'il vous plaît. Plusieurs de celles qui sont ici voudraient l'avoir dans leurs lits.

Elle se rapproche de son homme qui avance vers nous, laissant Alec discuter.

- Alors Saphyr passes-tu une bonne soirée ? Je ne te tutoie depuis qu'on s'est vu, j'espère que ça ne te dérange pas. Excuse-moi c'est maintenant que je me rends compte.

- Non, ne vous faites pas de soucies. Pas vraiment ce genre de soirée ne sont pas mes favorites.

- C'est notre cas aussi, ça vous dis de partir d'ici et de se poser dans un endroit calme.

On est tous les trois d'accord. Isaac part chercher Alec. Ils informent le maître d'hôtel de leur départ.

On roule dans des voitures différentes. Mon trajet avec Alec se passe dans le calme. Ce qui me permets de réfléchir à tout ce qui se passe, ce que lui et Jade m'ont dit. Je soupire de fatigue. Je me laisse aller et mon regard se perd sur le paysage. Je m'endors sans même m'en apercevoir. J'entends une voix lointaine m'appeler mais j'ai du mal à la reconnaître. Une main me caresse la joue. Je m'efforce d'ouvrir les yeux. Je tourne la tête pour voir à qui est cette main. Je perçois -tant bien que mal-, dans la pénombre le beau visage d'Alec et son éternel sourire en coin.

- Aller debout ma belle. On est arrivé.

Je me baisse pour enlever mes chaussures et descends de la voiture sans même regarder où je suis. Je pose les pieds à terre mais je sens des feuilles mouillées. Je redresse la tête et je vois un jardin décorer de toutes sortes de fleurs. Au milieu je découvre une fontaine. La fraicheur de la nuit caresse mon visage. Je m'allonge dans l'herbe, ferme les yeux pour profiter amplement de cette brise. Je discerne un corps s'étendre proche du tien.

- A quoi penses-tu ?

Je reconnais cette voix sans même avoir à vérifier la personne. Je me rappelle immédiatement de sa main posée sur ma joue. Une sensation si agréable.

- À rien, je me laisse bercer par la nature.

- Tu es très poétique.

- Non je ne fais qu'un constat. Où sont Isaac et Jade ?

- Ils ont changé d'avis et sont rentrés chez eux.

J'acquiesce et saisis mon téléphone pour voir si j'ai reçus des messages ou des appels. Et bien sûr, plusieurs personnes ont essayé de me joindre dont mes parents, ma meilleure amie, un numéro inconnu et Stéphane. La vue de son prénom ne me surprend pas mais laisse échapper un soupire d'agacement. Tu as un message du même numéro inconnu.

<< J'espère que ça tient toujours notre café demain à 10h. Josh.>>

Je me rappelle de l'incident avec l'inconnu du centre commercial. Maintenant j'ai un nom à mettre sur son visage. Je souris distraitement à cette pensée.

- Qu'est-ce qui te fais sourire ?

J'avais oublié qu'Alec se tenait à côté de moi.

- Rien rien, lançais-je presque automatiquement.

- Venez, je vous ramène, il est déjà tard, dit-il d'un ton froid.

Ce qui me surprend, pourquoi ce revirement ? Je regarde l'heure et c'est vrai que la nuit est pas mal avancée.
Je me relève.

Arrivée à destination, je sors de la voiture, remercie mon chauffeur, mais une main me stoppe dans mon élan.

- Attends, assieds-toi, dit-il d'une voix plus calme que tout à l'heure.

J'exécute, me rassoies sur le siège.

- Bonne nuit, sur ces mots il dépose un baiser sur ta joue.

Une moue étonnée s'est imprimée sur mon visage par son geste. Ma bouche est entrouverte comme pour dire quelque chose mais rien ne daigne sortir. Mon regard chancèlent entre ses yeux et sa bouche. Ses lèvres se posent sur les miennes. Je n'ai même pas pu voir à quel moment il a bougé. Tout s'est enchaîné si vite. Mais je lui rends au final son baiser. Il approfondit sa prise. Ce baiser est la preuve de son désir et du mien. On s'éloigne tout essoufflés. Mon bas ventre est émoustillé. Je voudrais me livrer à lui, mais une petite voix me conseille d'attendre. Je sors de la voiture avec empressement avant de commettre une autre erreur. Je marche rapidement vers mon appartement. Une fois la porte fermée je me jette sur mon canapé. Tout s'emmêle dans ma tête. Je prends une douche pour me détendre. Cela accomplie j'enfile un tee-shirt large et m'étends sur mon lit.

Le lendemain, les rayons de soleil m'éblouissent ce qui me réveille. Je regarde l'heure et il est 8h30. Je me prépare pour mon rendez-vous avec Josh. Je m'habille simplement. Je me coiffe d'une queue de cheval. Je décide de mettre un peu de mascara. Me voilà prête. Le temps de prendre mon sac et mes lunettes de soleil que quelqu'un sonne à la porte.

Désir ou Coup de Foudre (En Correction/Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant