VIII

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J'ouvre doucement mes yeux. Je reste allonger le temps que mes yeux s'habituent à la lumière du jour. Je tâtonne pour trouver mon téléphone. Une fois que je l'ai dans la main, je regarde l'heure. Il est 14h. Je me lève, prends une douche et m'habille. Je vais à la cuisine pour me préparer quelque chose à manger, mais au final je suis trop fatigué. Je prends ma veste et mes clés de voiture. Je me pose sur la terrasse d'un café. Je savoure ma boisson et ce moment de tranquilité. Très vite mes pensées virent vers le visage, le corps et toutes ses manies qui font d'elle une femme attrayante. Je soupire désespérer par mon comportement inhabituel. Je me lève, dépose un pourboire sur la table pour la serveuse qui me dévore des yeux depuis le comptoir et file rejoindre ma voiture dans une marche rapide. Agacé par toutes ses femmes qui bavent sur ma personne.

Je roule sans but précis toujours l'image de la femme qui hante mes pensées en tête.

- Peut-être que la voir m'aiderait à ne plus penser à elle après, pensais-je à haute voix.

Je conduis jusqu'à chez elle. J'expire une bouffée d'air que j'avais comme garder en moi pendant plusieurs jours.

Je monte les marches rapidement animé par l'envie de la voir. Une fois devant sa porte j'hésite, -depuis quand sommes-nous devenus si proche pour que je me permette de venir chez une de mes employées, de plus sans prévenir-, puis finis par sonner.

POINT DE VUE DE SAPHYR

Je suis devant la télé ne portant qu'un tee shirt large accompagné d'un pot de glace, quand j'entends sonner à la porte. Qui peux bien sonner chez les gens un dimanche après-midi, surtout chez moi ? Je ne connais pratiquement personne ici. J'ouvre ne m'attendant pas à trouver cette personne sur le pas de ta porte. Qu'est-ce qui peut bien amener mon cher patron chez moi ?

- Bonjour, dit-il avec son habituel sourire en coin.

- Bonjour, répondis-je.

- Vous ne me laissez pas rentrer ?

- Oh... si, rentrez, balbutiai-je peu convaincante.

POINT DE VUE DE ALEC

Elle ouvre la porte. Je souris en la voyant dans sa tenue du dimanche. Son t-shirt large et son chignon fait à l'arrache la rendent encore plus sexy que son style travaillé de la semaine. Elle affiche une expression qui montre son étonnement. Elle ne comprend pas ce que je fais chez elle, moi-même j'ignore la raison. Enfin j'essaye de m'en convaincre. Après s'être salués, elle me laisse entrer sans trop de conviction. Son appartement est plus spacieux et cosy que ce que je m'imaginais. Je vois qu'elle regarde Supernatural, un pot de glace posé sur la table basse en verre. Elle s'était programmée un dimanche tranquille.

Peut-être que si j'avais fait pareil, je ne serai pas chez elle en ce moment. Pourtant j'avoue que la voir, me fais un bien fou, alors que cela fait que quelques jours qu'on se connait. Elle met un terme à mes réflexions :

- Qu'est-ce qui vous amène ?

Je ne m'attendais pas à ce qu'elle m'interroge directement sur ma venue quoique j'aurais fait pareil. Autant être honnête.

- Je voulais un peu de compagnie.

Cela n'a pas l'air de la choquer pourtant quelqu'un d'autre le serait. De toute façon personne ne me connait vraiment et elle ne me connait pas. Elle ne m'a pas assez côtoyé pour avoir la même image de moi que les autres.

- D'accord. Mais d'abord, détendez vous, enlevez vos chaussures et venez vous asseoir sur le canapé. Je vous prends un pot de glace ?

- Non, je vais partager le vôtre.

Comment va-t-elle réagir à cela ?

Elle marque une pause, arque un sourcil, m'observe essayant peut-être de déceler une trace de moquerie mais termine par un hochement de tête.

Elle n'a pas l'air de porter tellement d'importance à ce que je pourrais faire ou dire. D'autres femmes auraient sauté sur l'occasion pour se coller à moi et se seraient fait pleins de films.

Après la fin de Supernatural, nous regardons des émissions rigolotes. Nous rions à plein poumons. Je passe une journée agréable avec elle. L'entendre rire est juste un délice. Elle tombe de fatigue en fin d'après-midi. Elle s'endort sur moi. Je la détaille troublé par sa beauté. Elle est si paisible et sa douceur est multipliée pendant son sommeil. Je m'endors aussi sous cette vue.
Je me réveille avant elle. Il fait déjà nuit. Je la regarde un moment ensuite prends l'initiative de préparer le dîner. Pendant que je m'affaire à la cuisine. Je ne la vois pas se placer sur la tabouret en face. Une voix me prévient de sa présence.

- Tu voudrais de l'aide ? Sa voix est sensuelle. Assez grave montrant qu'elle n'est pas tout à fait réveiller.

- Je me débrouille, assieds toi et admire un chef à l'oeuvre.

Elle rit. Le fait de savoir que c'est moi qui provoque ce fabuleux son qui montre sa joie me rends heureux.

POINT DE VUE DE SAPHYR

Je scrute chacun de ses mouvements. Sa démarche est si nonchalante, si sexy. J'apprécie le fait de le voir se déplacer dans ma cuisine.

- Je sais que je suis beau mais tu me fixes tellement que je sens tes yeux sur moi, littéralement.

- La modestie pour toi est pris en option ou ça se passe comment ?

Il esquive ma pique.

- Va mettre la table, j'ai presque fini.

Je me lève pour m'exécuter.
Ma tâche accomplie, il dépose deux assiettes de lasagne, repart chercher deux coupes qu'il remplit de vin rouge. Nous nous asseyons face à face, dégustons nos plats dans le silence. Nous nous épions.

- Tes lasagnes sont délicieuses. Je ne te pensais pas si doué.

- J'ai beaucoup de faces cachées, tu auras peut-être l'occasion de les découvrir.

Je souris et continue de manger.
À la fin du repas, nous prenons place sur le canapé avec nos verres de vin rouge. Nous parlons de tout et de rien. Nous apprenons à nous connaître. Soudain quelqu'un sonne à la porte. Qui peut sonner chez les gens à cette heure-ci ? J'ouvre la porte et dévisage mon ex qui se pointe encore à l'improviste.

- Oui ? Je peux t'aider ?

- Il faut qu'on discute.

Je ris nerveusement.

- On s'est déjà tout dit. Maintenant je ne veux plus te voir chez moi, ni t'entendre, oublie-moi.

Il penche sa tête et remarque la présence de Alec.

- Je vois, tu es occupée avec un autre, c'est pour cela.

- Cela ne te regarde plus donc dégage.

J'entends Alec s'avancer vers vous. Il se positionne derrière moi.

- Il y a un problème ? Elle t'a demandé de te barrer.

Les deux hommes se toisent pendant ce qui me semble être de long minutes. Tout compte fait Stéphane tourne les talons et pars. Je referme la porte, vidée par cette agitation.

Désir ou Coup de Foudre (En Correction/Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant