Désir ou Coup de Foudre (En Correction/Réécriture)

XII

Je me lève. Il fait nuit. J'entends la télé au salon. Je me mets debout mais je suis pris de vertiges et d'un mal de tête atroce. J'avance tant bien que mal jusqu'au salon. Je retrouve Isaac devant un film d'horreur, Demonic. Il mange du pop corn. La pièce est plongée dans le noir, seules les lumières de la ville éclairent un peu la pièce. Je lui touche l'épaule pour lui faire part de ma présence mais il sursaute et un cri pas très viril lui échappe ce qui fait que le pop corn se renverse. Dans d'autres circonstances j'aurais éclaté de rire mais là tout ce que je veux c'est de quoi anesthésier la douleur qui provient de mon crâne. Il se retourne et me dit:

- Alec ! Putain ! J'ai failli faire une attaque ! Crie-t-il.

- Déjà, tu baisses d'un ton, j'ai mal à tête. Ensuite vu le cri qui a retenti tu devrais t'écraser. Mais le plus important c'est : quelle heure est-il ? Et est-ce qu'il y a mangé ?

- J'ai commandé de la pizza. Il est 21h. Je pense que toi et moi avons beaucoup de chose à nous dire.

Je soupire et prends la direction de la cuisine.

POINT DE VUE JOSHUA

On est assis sur la couverture, tous enroulés dans des couettes. Des lanternes nous éclairent. J'ai en face de moi, la Saphyr que j'ai rencontré. Elle rit, parle, taquine. Cette image est juste magique. Elle s'est très vite sentie à l'aise avec mes frères et sœurs. Ils ont l'air de l'apprécier. Les filles se l'ont très vite approprié. Je ne suis même plus la discussion tant l'image de cette Saphyr m'envoute. Elle m'avait manqué. Je me demande ce qui a pu l'attristé autant. Cela doit être quelque chose de grave pour que cela la touche à ce point. Je ne lui demanderai pas ce qui s'est passé, je préfère qu'elle vienne d'elle-même me le dire. Je veux qu'elle comprenne qu'elle peut me faire confiance. On m'interpelle. Je cligne des yeux pour revenir parmi eux.

- Jo, t'étais complètement ailleurs. Ça va ? Me demande Mallick.

Je lui souris et lui réponds que tout va bien.
La soirée se poursuit. Nous mangeons, buvons, rions. Je passe une merveilleuse soirée. On sort nos téléphones pour immortaliser cette journée. On publie nos photos sur les réseaux sociaux et gardons quelques unes pour nous. Nous ne sommes plus sobres. Donc on décide de dormir dans nos voitures et nous rentrerons le lendemain.

POINT DE VUE SAPHYR

Je me lève la tête complètement dans le cul. Je suis s d'abord désorientée puis me rappelle de la soirée de la veille. Je suis dans la voiture de Josh sur la banquette arrière. J'entends des ronflements provenir de devant. Je vois Joshua la bouche ouverte en train de ronfler. Un sourire s'étire et je décide de prendre un cliché de lui dans cet état. Je range discrètement mon téléphone et sors de la voiture.

Apparement il n'y a que moi qui sois réveillée.

Je me dirige vers la rivière pour me passer un peu d'eau sur le visage. Après l'avoir fait, je vais m'allonger sur l'herbe. Le soleil et la brise caressent ma peau. Je ferme les yeux et me délecte de ce moment de calme et de tranquilité. Je pourrais vite venir m'installer à cet endroit tellement je me sens en paix. Toute la tristesse qui m'avait subermergé la veille s'est évaporée. Enfin cela n'a pas disparu mais je décide de passer outre et d'avancer. J'ai déjà connu pire. D'un coup il fait sombre, je lances à travers :

- Putain, le soleil s'est fait la malle ?

J'entends rire, j'ouvre les yeux et tombe sur un Matthieuw qui pouffe de rire. Je soupire d'agacement et referme les yeux. Je le sens se poser à côté de toi. Un long silence s'installe, mais cela ne me dérange pas.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Demande Matthieuw brisant le silence qui me procurait de la tranquilité.

- Comme tu peux le voir je me repose.

- Je suppose que tu n'attendais que ça puisque quand je suis arrivée, tu avais le sourire aux lèvres.

- Ah bon, je souriais ? C'est juste que j'aime beaucoup cet endroit.

- Hum, cet endroit est apaisant, c'est vrai.

Je ne dis rien et laisse place aux bruits de la nature. Je perçois la voix de Joshua me demander :

- Tu ne travailles pas aujourd'hui?

- Si mais je n'ai pas très envie d'y aller.

Matthieuw me chuchote que tu n'aurais jamais dû dire ça. Je lui demande pourquoi mais il se lève et nous laisse seuls.

- Tu n'as pas envie d'aller travailler, hein ?

- Euh... Ouais. Il t'arrive quoi ?

Un rictus se forme sur son visage.

Malgrès mon refus je suis quand même arrivée au boulot. Installée dans mon bureau, je dessine de nouveaux croquis que je devrais soumettre à mon salaud de boss. Tout cela à cause de Joshua.

Analepse

Toujours son sourire en coin accroché à ses lèvres, il dit :

- Tu vois ma belle, ton état émotionnel n'a pas à affecter ton travail. Donc que tu le veuilles ou non, tu iras travailler.

- Ah oui ? C'est ce que tu crois. Si je ne veux pas y aller, je n'irai pas.

- Je n'en serai pas si sûre que ça si j'étais toi.

Je me mets bien face à lui et avant même que je n'ai prononcé un mot. Je me retrouve renverser la tête à l'envers sur son épaule. Il m'emmène à la voiture. Il me balance sur la banquette arrière. Le temps que je réagisse, il est déjà devant le volant, sa portière fermée.  J'entends un cliquetis, signe que les portières sont toutes vérouillées. Je hurle dans l'habitacle mais il m'ignore complètement. Je lui fais comprendre qu'il n'a pas à me forcer et qu'il n'a aucun droit sur moi.

Après avoir clamé mes droits, je me renfrogne sur le siège. Je boude. Le trajet se passe dans le silence. Il n'est pas dérangeant mais c'est bizarre d'être dans la même voiture que lui et ne pas échanger. J'ai envie de lui parler mais cela serait passer sur le fait qu'il n'a pas respecté mon choix ce que je n'ai pas vraiment aimé. Même si au fond je sais très bien que c'est pour moi qu'il a fait ce geste. Et qu'il avait totalement raison quand il a dit que mes émotions ne doivent pas empiéter sur mon travail. Le trajet se fait beaucoup trop vite à mon goût. En plus je ne suis pas habillée comme d'habitude pour aller au boulot. Je porte les mêmes habits qu'hier. Nous sommes devant mon lieu de travail et je le lui signale. Il rit et dit que ce n'est pas le vêtement qui fait rentrer de l'argent dans mon compte.

Abattue, je sors de la voiture et pénètre dans le bâtiment.
D'un pas lent, extrêmement lent, qui montre ma volonté à être productif tu atteints mon bureau.

Fin de l'analepse

Je me dis qu'avec un peu de chance je ne verrai pas Stanford. Malheureusement la chance ne me connait pas ces jours-ci. Je travaille non-stop créant de nouveaux croquis. Je suis s tellement concentrée dans mes productions que je ne remarque pas Isaac qui est devant moi. Lorsque je lève la tête de mes feuilles, je sursaute.

- Hey ! Calme toi, tu avais l'air vraiment concentré. Je n'avais pas envie de te déranger. Dit-il avec un sourire.

- Tu es là depuis longtemps ?  J'imagine que tu es là à cause de mon patron.

- Ça fait dix minutes que je suis dans ton bureau et effectivement c'est pour lui que je suis là.

- Hum, s'il t'a tout raconté, je ne vois pas pourquoi tu es là ? Lachai-je sèchement.

Je croise les bras sur la table et me redresse sur ma chaise.

- J'ai envie de te parler tout simplement.

- Au déjeuner si tu veux.

- C'est que ta pause t'étais censée la prendre il y a déjà vingt bonne minutes.

Je regarde l'heure et me rends compte que j'étais tellement absorbée que je n'ai pas vu l'heure passée. Je ramasse mes affaires et suis Isaac.