- Hey tête de mule sors vite de là
- Une minute
- pas de une minute qui tienne bouffonne
Comme vous pouvez l'imaginer c'est mon frère
- Ouff mèsi Bondye, tifi a pran dezan poul finn benyen. Se nan nòs ou ta prale? [Ouff merci mon Dieu ,la fille elle prend deux ans pour se préparer . Dis moi tu vas à un mariage?]-E ou ki pou di m , genlè e nan nòs ou an m prale ,, pa al benyen pou ou ale lekòl dayè e ta lap finn ta [La réponse est entre tes mains, j'y vais peut être à ton mariage,va prendre ta douche pour aller à l'école car il se fait tard]
- Attention à tes ordres , n'oublie pas que c'est moi le plus grand..Je lui tire la langue et me dirige dans ma chambre pour me préparer , je mets mon uniforme... Jupe arrivée au niveau des genoux car bien sûr je suis chez les soeurs à l'école Élie Dubois, j'enfile ma chemise crème et mes chaussettes de la même couleur, mes chaussures puis ouvre les nombreuses tiroirs de ma chambre pour trouver ma ceinture .
- Enfin te voilà ( dis-je dans un soupir)
- Gabie
- Oui ma chérie , qu'est ce qu'il y a ?
- Mwen paka met Chosèt yo nan pyem non, ou ka edem?( Je ne peux pas enfiler les chaussettes, veux tu m'aider ?)
- Vini mwen mete l pou ou cheri m nan( Viens , je vais t'aider ma chérie)Je l'aide à mettre les chaussettes, me coiffe puis coiffe Dorinesha, elle ,elle est au collège Marie reine immaculé en deuxième année fondamentale chez les sœurs bien sûr....
- Tifi ki rele Gabriella a , ou pa prale? ( Gabriella dépêche toi) hurle mon frère
- M'ap vini( J'arrive)
Je marche à grande pas , sors de la maison pour retrouver mon frère , ma soeur qui sont déjà installés à l'arrière de la voiture du daron , je m'installe à côté de mi padre ( c'est de l'espagnol hihihi ) et go go go lavil tèt dwat . Sur la route de carrefour on voit les marchands ambulants qui commence déjà à heler ce qui sont dans leurs paniers , les tap tap qui circulent sur la grande route , les parents qui conduisent leurs enfants à l'école et aussi des travailleurs et des élèves qui attendent avec impatience des tap tap .
- Papa m grangou.( Papa j'ai faim) dit ma petite soeur
Oh non c'est maintenant que je me rappelle de ne pas avoir déjeuner ce matin
- Sa n'ap manje la timoun? ( Que voulez voulez vous manger les enfants ?) demande mon père
- Mwen ta manje ze bouyi ak fig( J'ai envie de manger de l'œuf ébouillanté et du figue ) dis je
- Avèk pen ak manba ( avec du pain au beurre de cacahuète) dit ma soeur
- Pistach griye avèk yon bon ti ji zoranj ( du pistache accompagné d'un bon jus d'Orange) ajoute mon frère qui est en philo au collège Canado Haïtien
- Qui dit mieux? Demande notre père
- Personne! Disons nous en chœur
Mon père éclate de rire pour finir par dire dans un étouffement
- Dakò nou pa bezwen bat mwen( D'accord pas besoin de m'agresser)
Arriver à fontamara mon Père se gare sur un trottoir à côté d'une marchande ambulante qui hélait ( pen bere ze bouyi fig mig )
- Madanm vinn vann mwen ( Madame viens me vendre) dit mon père
- Sa w vle achte bèl mesye( Que voulez vous acheter mon beau monsieur)
.......
Après avoir finit de manger et de boire dans la voiture nous continuons la route.. Arriver sur 'la route de portail Léôgane il y'avait un de ses bouchons je profite du moment pour regarder le ravin dit bwatchènn
Où il y avait plein de détritus surtout des boîtes de conserves .. <<Est ce un jour Haïti changera?>> pensais je- waw peyi sa pa p jan m chanje mesye, yon ti lapli li fè pou tou t dlo sa gentan monte( Wa w ce pays ne vas jamais changer? À peine si la pluie s'est mit à pleuvoir et il y a tous ses dégâts ) dit mon père
- E pa Ayiti ki pwoblèm nan non se leta ayisyen an ki visye konsa wi . Se chita vale kòb yo epi ti malere nan pwoblèm,zafè ti malere( c'est pas Haïti le problème , l'État haïtien est trop gourmand , il gaspille l'argent du peuple pour laisser les pauvres dans le problème, il s'en fout des personnes incapables )
- Mwen menm sèl sa mwen ka di sa gen poul chanje paske si jèn n yo vle sa ka chanje( Ce que je peux dire c'est que ça peut changer si les jeunes se décident et ceci changera en un clin d'œil) ajoutai-je
- Mwen ta swete sa ( Je le souhaite du fond du coeur ) dit mon père en quittant la rue des miracles
- Pa okipe Gabie tande papa, li toujou ap reve , mwen konprann ou wi ou gad twòp fim , twòp feyton( papa fais comme si tu n'avais pas entendu ce que Gabie viens d'insinuer , elle est toujours entrain de rêver , je te comprends , ce sont les films et les feuilletons qui te mets dans cet état ) dit mon frère dans un ton de moquerie
- Tu ne devrais pas penser comme ça ! Ce sont les gens comme toi qui pillent l'argent du pays et tu sais pourquoi ? Parce qu'ils n'ont aucun rêve ,ils sont négatifs. !
- Saw vle dim pa la ma-dan-m ? ( Que voulez vous dire ma-da-me?) dit Gabriel
- Ase timoun ( ça suffit les enfants) intervient mon père
- Pourquoi vous vous quereller ? Demande ma soeur
- Parce que ta sœur est une idiote; répond Gabriel
- Parce que ton frère est un imbécile ; dis je
- Qu'as tu dis?
- t'es pas sourd à ce que je saches ?
- hahaha ( rigole notre sœur)
- Bon ça suffit les enfants !et puis Gabie t'es arrivée ( dit mon père)
Je regarde mon frère d'un oeil mauvais puis sort de la voiture sans oublier de leur dire au revoir.
Je me dirige vers l'école tout en inspectant les lieux comme d'habitude et je remarque que Gabe a un peu dit la vérité concernant nos dirigeants et sérieusement si ils faisaient vraiment leur travail , sérieusement mais pourquoi ont ils fait ça ? Je suis étonnée de voir qu'un bar resto est construit collé à mon école , on vient de l'installer et je suis sur que les élèves seront distraits en suivant les cours car la musique qu'on entend est très forte et si on avait vrai un gouvernement ça n'allait pas se produire car je me rappelle des mots que ma maman avait l'habitude de me dire quand j'étais petite et que je voulais regarder la télé : "Va prendre tes livres Gabriella ""Mais maman je veux regarder la télé"
"Tu le regarderas après mais pour le moment tu vas prendre ton livre car l'éducation passe avant toute chose qui peut nuire comme la distraction et le plaisir "Je regarde le propriétaire du lieu qui rentre en l'intérieur de son bordel et ce qui m'étonne le plus c'est de voir qu'il fait partir d'un des corps le plus réputé de la police . Je le toise du regard car je déteste ces genres de personnes qui pensent qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent juste parqu'ils travail dans une institution de l'État et qu'ils ont une arme à leur portée. Je rentre à l'intérieur de l'école tout en essayant de chasser ces énergumènes hors de mes pensées parce qu'un pays avec des fonctionnaires ainsi n'avancera pas , mais au contraire.
Voici le premier chapitre , j'espère qu'il vous a plu... N'hésitez pas à commenter et à dire tous ce qui vous passe par la tête.. N'oubliez pas les votes .. Merci kiss je vous aimes
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Life In Haiti
Teen FictionDans ma chambre j'entends des pas , les mêmes pas de tous les soirs , ces mêmes pas qui cachent une souffrance. Je ferme mon ordinateur, éteins la lumière et me précipite dans mon lit . Ce lit qui partage mes sommeils ainsi que mes peines, je presse...