deuxième épouse et mère à 17ans: partie 10

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Deuxième épouse et mère 17 ans.

Partie 10 



A 9heures 11minutes du matin, le 9février 2006, Seydou junior est venu au monde. Oui, mon mari a fait honneur à mon frère en le choisissant comme parrain et ainsi qu'homonyme de notre fils.J'ai souffert, je n'ai jamais autant souffert et ri en même temps de ma vie. Sidy a vomi dans la salle d'accouchement en jetant d'un œil curieux un regard entre mes jambes pour voir ce qui se passait vraiment pendant la poussée et sans s'y attendre, il a eu la nausée et à dégueuler sur le sol. Une infirmière a vite nettoyer et l'a remis en forme avec la formelle interdiction de jeter encore un regard par dessus ma jambe.

Il n'a pas écouté et a encore regardé au moment où la sage femme m'a coupé car le bébé est trop pour sortir sans une aide, là s'en était trop pour lui alors il s'évanouit complètement. Heureusement je n'ai rien senti mais en voyant son visage se déformer avant qu'il ne s'évanouisse, j'avais compris que la sage femme me faisait une épisiotomie. Pour un médecin qui est habitué au sang, il m'a semblé être vraiment au bord de la crise cardiaque.

-Waouw il est trop beau, me répète-t-il depuis qu'il a vu son fils. Je finis par ne plus lui répondre car par mille fois je lui ai dit, « oui chéri, il est magnifique ». On dirait qu'il vient de mettre au monde et moi je suis l'homme peu sensible.

-Tu sais que j'ai tellement ri lorsque tu as perdu conscience que la poussée m'a sembler facile.

-Non mais, je suis impressionné... Je suis médecin chirurgien en gastro enterologue et non gynécologue la femme là. Je n'ai pas l'habitude de voir de si petit trou devenir aussi énorme et puis toi qui te plaint à chaque fois qu'on le faisait, je vois que tu t'amusais à me blaguer quoi...

je verse des larmes car cet homme me fatigue avec ces bêtises. C'est quand même normal que notre partie génital s'ouvre ainsi pour laisser passer le bébé, ce qui n'exclue pas la terrible douleur et même lors de rapport.

Nous sommes encore seul dans la chambre, il a demandé à la famille de venir après 13heures pour que nous puissions d'abord ensemble profiter de notre bébé puis ensuite les foules pourront venir nous inonder.

-Tu es aussi beau que ta maman, tu as tout pris d'elle et je suis ravis. Je vous aime tellement Aidara, me déclare-t-il les yeux rempli de larmes.

-Tu sais pleurer ?

-Tu veux jouer à ça ?

-Hahahaha aie, Dieu. Je t'aime aussi chéri malgré tout ce que l'on a vécu.

-Et je ne cesserai jamais de te remercier pour cette honneur et cette valeur que tu viens de me donner.

Je suis profondément touchée par sa déclaration car je sens bien qu'elle vient du coeur et qu'elle est sincère. Je crois que notre passé ensemble sera une leçon pour notre présent et si ce n'est pas le cas, alors que Dieu nous enseigne encore pour que nous puissions refaire affront à la vie.

Comme je l'avais déjà parié avec Sidy, une trentaine de personne sont arrivés en même temps voir le bébé et ce n'est absolument pas possible pour eux de rentrer en même temps car vous savez le bruit que les africains font. Je risquerai de déranger tout le service. Alors la sage femme responsable du service est venu gentiment me proposer de déplacer temporairement mon lit vers une salle de séjour pour que je puisse plus facilement accueillir toute cette visite.

Chose qu'elle fait rarement. Il faut le dire, en Afrique si l'argent n'est pas là, le luxe de pouvoir se payer ce genre de chambre isolée et un service de qualité n'est pas donné à tous. Je suis Merci mon Dieu car mon mari a quand même un diplôme et une notoriété dans les hôpitaux de notre ville qui fait qu'il est craint et qu'il peut se permettre certains luxe en toute humilité.

Aidara: Deuxème épouse et mère à 17ansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant