V I N G T

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« Mais Paul t'es con ou quoi ? D'après le théorème de ta mère la pute c'est pas possible que le tacos poulet/curry soit à toi puisque c'est ma commande. »

« Retenez-moi je vais la frapper. »

J'avoue que j'ai commandé un bœuf/algérienne, mais en cours de route j'ai changé d'avis, alors quoi de mieux que d'embrouiller Pogba pour avoir ce que je veux ?

« En vrai mec je t'ai vraiment entendu commander un bœuf/algérienne. » Ajoute Laurent.

Les mythos entre amis. La base.

« Mais j'aime pas la sauce algérienne, je la digère pas bande de gros mytho. »

« Bon bouffe ton tacos et fait pas chier. » Je croque à pleines dents dans "mon" tacos.

« La vie de ma mère que si je peux pas jouer le prochain match à cause d'une diarrhée aiguë, je vous ligature les trompes avec une vraie trompe d'éléphant. »

Antoine revient de la voiture et se pose avec nous en plein milieu du stade de foot. Il fait incroyablement chaud pour un mois de septembre.

19:07 - Maison de Kim.

« T'as rien oublié ? » Me demande Antoine.

« Nope. » Dis-je en faisant défiler des photos sur Instagram.

« T'es sûre ? »

« Ouaip. »

Il ferme la porte à clé. On s'approche de la Griezmobile.

« Merde mon passeport ! »

« Je pensais pas que tu t'en rendrais compte si vite. » Il me le tend. « De rien. » Il prend mon sac de voyage et le place à l'arrière de sa voiture.

Direction l'aéroport.

Une fois sur place, mon ventre se plie en quatre. J'ai faim.

« Oh regarde ses petits muffins, ils sont trop mignons. »

« Kim. De un, on est en retard. De deux, on a pas le droit d'emmener de la bouffe dans l'avion, donc faudrait que tu le finisses très rapidement. »

« C'est pas un problème. » Dis-je en me dirigeant vers le petit stand, un grand sourire aux lèvres.

Je reviens vers lui, mon précieux en main et prend une grande bouchée. Le quart du muffin est dans ma bouche. Antoine me regarde d'un air désespéré.

« T'en veux ? » Dis-je en le lui tendant, ayant du mal à articuler à cause de ma bouche pleine.

Il croque dedans, prenant soin de prendre la plus grosse bouchée que possible. Tristesse.

Une fois mon muffin terminé et à bord de l'avion, mon taux d'adrénaline et à son maximum. J'adore l'avion. Vous notez l'ironie ?

On s'installe, il me laisse le privilège de me placer côté fenêtre. Histoire que si la vitre se détache, je tombe la première, trop attentionné ce jeune homme. La cabine se remplit au fur et à mesure.

Trois. C'est le nombre de bébé qui pleure dans l'avion. Ça fait environ cinq minutes qu'on a décollé et mon testament est déjà rédigé et signé dans ma tête. Je fronce les sourcils et pose ma tête contre l'épaule de Antoine, qui est autant désespéré que moi.

« 2h30 à tenir. 2h30. » Souffle-t-il.

Je souffle à mon tour.

« Mesdames et Messieurs, nous approchons d'une zone de turbulence et nous risquons d'être secoués. Pour votre confort et votre sécurité, nous vous demandons de rester assis et d'attacher vos ceintures. Merci de votre compréhension. » La voix de l'hôtesse résonne dans la cabine.

GRIEZMANN'S SHIRT Où les histoires vivent. Découvrez maintenant