T R E N T E - E T - U N

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14 juillet 2018.

J'aurais aimé vous raconter à quel point ma vie a été mouvementé, les dures épreuves que nous avons dues surmonter avec Antoine, nos nombreuses séparations et réconciliations, mais non, en un an et demi, nous nous aimons toujours autant. C'est comme ça que ça marche les gens qui s'aiment.

« HIER TU NE ME CONNAISSAIS PAS AUJOURD'HUI JE SUIS TON MEILLEUR AMI HIER TU NE ME REGARDAIS PAS AUJOUD'HUI TU VEUX M'AVOIR DANS TON LIT » Chante Paul en entrant dans la salle de soin musculaire. « PAS VRAI KIMKIM LA COQUINE ? » Hurle-t-il.

Certaines choses ne change pas, ne changeront probablement jamais et c'est pas plus mal comme ça.

« Bon Whitney Houston j'ai d'autres joueurs à masser, magne toi. » L'interpelle le kiné.

Je hurle de rire. Whitney Houston, il a osé. Je continue ma conversation avec l'un des membres du staff, nous parlons du grand jour qu'est demain, la finale de la coupe du monde. Je regarde la tête de chaque joueurs, ils sont tous muni de leurs écouteurs, enfermés dans une bulle qui leur est propre. Je souris. Prions pour que la deuxième étoile soit pour nous.

Je m'éclipse de la pièce et me ramène près des cuisines de l'hôtel où nous logeons. Le couloir est vide, je regarde mon téléphone qui affiche 16h29. Il ne devrait pas tarder.

Je m'adosse contre l'un des murs qui fait un angle et voit une boîte dépassé.

« Éclair à la vanille, tu m'en diras des nouvelles. »

Je prends la boîte en speed et fonce dans ma chambre me cacher dans la salle de bain. Depuis une semaine, les bleus ont adopté une alimentation dite plus équilibrée pour être aux meilleures de leurs capacités. Sauf que moi j'ai pas besoin d'être au meilleur de moi-même, je l'assure. Du coup j'ai monté un trafic de pâtisserie avec le chef cuisinier. Savourons donc ce moment.

La porte de la salle de bain s'ouvre, mais quelle genre de teub suis-je pour avoir oublié de tourner le verrou ? Prise de panique, je jette la boîte sur la personne, que je présume être Antoine et engouffre le bout restant de mon éclair dans ma bouche. Je fixe les beaux yeux bleus de mon chéri et prie intérieurement pour que rien ne se passe.

« T'es pas en train de grailler un éclair en traître là ? »

« Je peux tout t'expliquer. » Tentais-je d'articuler tandis qu'un morceau tombe sur mon jeans.

Je vois les yeux d'Antoine rivé sur le bout d'éclair et je savais pertinemment que quoi que je fasse mon sort était perdu. Autant prendre l'option gentillesse.

« Tu veux un bout ? » Demandais-je après avoir ramassé le bout avec mon doigt.

Il s'avance vers moi, attrape ma main et met mon doigt en bouche pour avoir l'intégralité du reste d'éclair. Il s'adosse contre le mur à mes côtés et avoue :

« Je suis tellement en manque de s... »

« On la fait hier soir abuse pas non plus. » Je le coupe en lui mettant une tape sur le torse.

« De sucre. » Termine-t-il. « Ça je serais jamais en manque, on est des machines de guerre. » Il m'attrape par les hanches, me ramène sur lui et m'embrasse en souriant.

J'entoure son cou de mes bras et son baiser dure longtemps, très longtemps, presque trop longtemps.

« Antoi... »

« T'as le goût de vanille, arrête pas. »

Je ris et m'écarte gentiment de lui.

« Je ne veux pas être la cause de ton écart de "régime". Dédé va m'engueuler après. »

GRIEZMANN'S SHIRT Où les histoires vivent. Découvrez maintenant