Chapitre 152

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Les jours passent et j'alterne comme ça entre des moments de déprime solitaires et mes réconfort avec Gas. Ça se passe hyper bien avec lui mais une petite voix me répète sans cesse :

Combien de temps ?

Oui combien de temps avant les premiers disputes ? Combien de temps avant qu'il arrête son numéro de mec parfait et révèle ses failles ?

Comme avec Mathieu

J'étais bien avec lui mais très prudente, l'analysais toujours. Un jour j'ai trouvé une faille. Nous étions à la plage tranquille, posey, quand je saisi son téléphone. Bien sûr ce n'était qu'un piège et j'observais scrupuleusement sa réaction qui fut d'abord une (très) brève expression de panique, puis :
- Pourquoi tu prends mon téléphone ?
- Je regarde juste pourquoi tu stress ?
- J'aime pas qu'on touche à mon téléphone. "

Ahh lui qui me l'avais pourtant laissé sans problème au premier rendez-vous !
Bien sûr en tant que princesse, je fouille quand même sans rien trouver de bizarre mais j'ai déjà ce que je cherchais.

J'aurais pu faire un scandale ou enquêter à fond sur lui mais en fait sa m'étais égal. On était pas ensemble et je faisais encore mon deuil de Mathieu donc rien à foutre.

Une semaine était passé, aucune nouvelle. J'en attendais pas. Je m'autorisais à penser à lui autant que je le voulais parce que ça m'aidait. Comparant ma rupture à une drogue dont on sait qu'il faut se séparer car elle fait du mal sur le long terme. C'était exactement ça : Mathieu est une drogue bonne à cours terme, mauvaise sur le long terme.

Mais il était toujours dans ma tête, d'ailleurs sa m'étonnais. Comment un mec que j'ai rencontré qu'une seule fois dans ma vie peu être si dure à oublier ? En fait ma rupture était aussi difficile qu'une autre. Ma première vrai rupture d'ailleurs.

Je ne cessais de comparer ma relation avec Gas à la sienne. Gas marchait de façon simple, modeste, un mec qui se prends pas la tête.

Mathieu s'était plutôt une démarche lente, féline. Un peu comme un lion qui se déplace. Un charisme qui t'enlève l'envie de parler quand il passe près de toi.

Gas s'habillait simplement comme un homme moderne du 21e siècle avec jean, short, t-shirt..

Mathieu s'habillait comme une star célèbre venu des states. Toujours à la mode, à l'avance même avec des couleurs très remarquable comme le rouge, le blanc, le bleu.. Montre, bracelets, chaînes, tout tout tout. Il était capable de dépenser 50% de son salaire rien qu'en vêtements.

Avec Gas on a une complicité plutôt cool, il me faisait rire (la base) et je m'ennuyais pas avec lui.

Mathieu pouvais m'embrouiller comme un grand frère, me gronder comme un père, me taquiner comme mon meilleur ami, et me parler comme si on était déjà marié depuis l'an 40. J'avoue que c'est ça qui me manque. Une complicité à 98% où l'autre te comprends avant même que tu termines ta phrase. Parfois on riait comme des gamins sur un truc con et on rigolait encore quand on se rendait compte que c'est con.

Cette complicité je la retrouverai nul part ailleurs. Mais s'il fallait faire une croix dessus pour me "désintoxiquer", alors oui, je l'accepte

En dépit de tout ❤Où les histoires vivent. Découvrez maintenant