Chapitre 186

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Il sourit et prononce mon prénom. Waou, il est beau je l'avais presque oublié. J'aperçois sa petite fossette et j'ai envie de l'embrasser..

Stop souviens-toi que tu le déteste

Il me fait tout un discours d'excuse hyper mignon et continu son numéro de charme jusqu'à ce que je craque.

T'es faible putain

Oui mais pas complètement, je sens bien que je lui en veux toujours et que sa mettra du temps avant de lui pardonner. Mais moi, contrairement à lui, prends bien conscience que je le quitterai dans 1h ou 2h et que tout ça ne sert à rien. Alors pour le peu de temps qu'il nous reste, nous retournons à l'avenue commerciale et je lui achète deux sandwich qu'il mangera en chemin.

Il est maintenant l'heure de nous quitter. Je lui offre une chaîne qu j'avais acheté pour lui depuis un moment. Nous nous disons au revoir et on se prends dans les bras un petit moment. Finalement il s'en va et je le regarde partir avec sa petite valise. Au dernier moment je me dis que ce serait pas mal de le filmer mais tout est flou.

J'ignore ce que lui ressens, mais moi rien. Ni tristesse, ni colère, ni amour.

Nous restons en contacte, il me dit qu'il est bien dans le bus et je suis soulagée. Maintenant j'essaie de faire un bilan global de sa venue mais c'est difficile. Les hauts sont très haut et les bas très bas. Trop bas même. J'ai eu du mal à le gérer et son caractère est trop imprévisible. J'ai découvert aussi de nouveaux défauts : vantard, colérique, manipulateur, désorganisé, irresponsable, fumeur, autoritaire, excessif, individualiste, instable, négligeant, obstiné, prétentieux, vaniteux et quelques fois hypocrite. On dit que personne n'est parfais mais ai-je vraiment envie de continuer ?

Il y a une autre chose qui me dérange mais je n'arrive pas à trouver quoi. C'est après une intense réflexion que je réalise enfin ce que c'est : Je n'ai pas ressenti le truc.

Ce truc qui à Paris faisait que je le touchais tout le temps, que j'avais besoin de son contact.. Cette fois non. Je restais à côté de lui pratiquement sans le toucher et l'idée ne m'en venait d'ailleurs même pas à l'esprit. Pas une seule fois je n'ai ressenti ce truc lorsqu'on s'embrassait, pas une fois mon cœur n'a palpité de joie, pas un fois j'ai eu cette sensation au creux de mon ventre qui fait qu'à la seule pensée de son visage un sourire apparaisse sur mes lèvres.Je pense qu'il a répondu à la fameuse question que je me posais de plus en plus clairement sans ne jamais oser la formuler à quiconque. Cette réponse était là, froide, implacable et pourtant incroyablement véridique : Je n'étais plus amoureuse.

En dépit de tout ❤Où les histoires vivent. Découvrez maintenant