Chapitre 2

489 36 0
                                    

Je dis bien "premier contacte" car le suivant eu lieu environ un mois après et tant mieux. Je ne voulais surtout pas me réhabituer à lui, ni qu'on discute assez pour qu'il soit nécessaire de l'annoncer à mon copain. Quoi qu'il en fut, ce fut lui qui engagea une nouvelle fois et pas pour parler de "nous" cette fois-ci. Je lui annonçais que j'avais un copain et il le prit..Ni bien, ni mal c'était assez étrange. Il me demanda 2-3 info sur lui (noir ou blanc ? Quelle nationalité ?) puis on passa au sujet suivant. 

En tout cas, le contacte était repris et on se parlait de temps en temps de manière assez platonique, sans débordement ni faille. Il voulu m'ajouter sur snap mais je refusais. Ce jeu de "tu mate ma story et je mate ta story" me semblais assez malsain et puis je préférai qu'il vienne me raconter sa journée plutôt que de la suivre comme une espionne. Je refusais, mais il insista tellement que finalement, j'acceptai. C'est ainsi que Mathieu revins peu à peu dans ma vie et que je le laissais faire à contre-coeur. Je n'ai jamais laissé quiconque se réinstaller comme ça mais bon...Mathieu a toujours été un cas particulier.

Je décidais tout de même d'en parler à mon copain, après tout je-ne-fais-rien-de-mal  et celui-ci réagit plutôt bien parce qu'il me faisait confiance ( à raison). Pourtant, je me sentais déjà coupable. Pourquoi ? Je savais très bien que Mathieu a encore des sentiments pour moi mais ne réagit pas, partant du principe que si moi non, alors tout irait bien. Et puis comment repousser quelqu'un qui ne t'as pas encore fais d'avances ? Notre relation tournais dans l'hypocrisie général. Chaque mot, même le plus banal, pouvais avoir un double sens, un message caché. N'empêche que dans ma naïveté infantile, je pensais qu'une amitié était tout de même possible et il m'a semblé que c'était le cas un moment. Je pouvais engager un jour par "je suis malade 😭" ou " il y a une chanson que j'aime trop ! 😍". Pas de convention de "bonjour", "ça va ?", "tu fais quoi ?" il n'en a jamais été question entre nous. 

Un jour je l'appelais en urgence, presque en pleure parce que j'étais bloquée dans une autre ville, que ma carte bancaire n'avais plus de sous et que je ne pouvais par conséquent réserver un blablacar (covoiturage) pour pouvoir rentrer chez moi. Je l'appelais lui parce que la plupart de mes copines (17 ans comme moi) n'avait pas encore de cb et mon copain paye tout avec celle de sa mère donc perte de temps pour lui le temps de choper la carte, et puis de toute façon on venait de se disputer.

Lorsque j'ai appelé, il était avec une fille et ça m'a agacé j'avoue. Je lui ai expliqué mon problème, mais sa carte ne passais pas comme il était à découvert, alors il a payé avec la carte de la meuf et j'ai pu tranquillement rentrer chez moi dans le plus grand des calmes.   

En dépit de tout ❤Où les histoires vivent. Découvrez maintenant