Chapitre 163

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J'avais commencé à m'éloigner de Gas, pas vraiment à cause Mathieu mais plutôt des petits détails qui m'embêtais et même m'ennuyais. Le fait par exemple qu'il était mou dans sa vie en général. A 25 ans il vivait toujours chez sa mère rempli de ses frères, sœurs, cousins et tout ce qui suit. Il passe ses journées devant la télé à regarder le foot sans projet ni objectif particulier. Le calme qui m'avait d'abord plus, commençais à m'exasperer. En plus de ça, on a commencé à avoir des problèmes de communications. Comme il n'avait pas de crédit (mdr), on s'appelait uniquement sur messenger et le réseau passait très mal, ce qui fait que je répétais chaque phrase au moins deux fois c'était très chiant.
La reprise des cours était aussi un bon prétexte pour réduire notre communication puis j'ai voulu stopper carrément la relation, sachant que Mathieu arriverai bientôt mais il a refusé catégoriquement et il était tellement touchant que j'ai renoncé à lui briser le cœur, même si je savais qu'il s'en remettrait très rapidement.

En parallèle de sa j'ai pris quelques initiatives en commençant par mes tatouages qui ont eu l'effet d'une bombe auprès de mon entourage. Tout d'abord le jour où je l'ai fait j'avais prévu d'être bourré pour ne pas sentir la douleur (comme dans les films où ils se réveillent le lendemain avec la gueule de bois et des nouveaux tatouages), sauf que j'ai simplement oubliée ! Je me suis retrouvée devant elle comme une conne en pensant :  "putain jvai souffrir ma race"  et c'est exactement ce qui s'est passé, apprenez jeunes gens que ce qu'on dit sur la légendaire douleur du tatouages n'est pas qu'une légende. Il y a des zones extrêmement sensibles comme le poignet et d'autres beaucoup moins comme celui que j'ai fait dans le cou mais bref.

J'ai dit à ma mère que c'était temporaire mais sans lui montrer parce que sa cicatrisait et sans préciser le nombre. C'est le Congolais qui pendant qu'on se promenait remarque celui qui est à la cheville (on était encore en été et j'étais en short). Il dit : - t'as un tatouage
- Oui mais c'est temporaire c'est une amie qui me l'a fait

Là ma mère le voit pour la première fois et s'exclame :

- Ah mais c'est jolie ! Faut lui dire de m'en faire un aussi

- Euhh mais moi elle me l'a fait gratuit parce qu'on est copine

- Ah mais c'est pas grave je paye

J'ai chaud, vite une excuse, viiite !

Là le congolais intervient :
- Tu feras ça plus tard, pas maintenant

Ma mère rigole : "haha d'accord"

Ouff sauvée

La réaction de mes copines étaient assez drôle aussi
- C'est un vrai ?!!
- Ouai
- C'est ça arrête de mentir
- Non mais sérieux
- Mytho va

Je les regarde étonnée, mais non elles me croient vraiment pas ! Sa me fait rire intérieurement mais n'insiste pas plus, après tout je l'ai pas fait pour me venter avec. En classe, les gens remarquent plutôt celui en diamant. Quelqu'un assis derrière moi qui a pu légèrement l'entre-apercevoir est capable de m'appeler même si on se connaît pas pour demander "c'est un vrai ??"  une lueur admirative dans le regard. Je ne vois pas ce qu'il y a de si impressionnant.
Le plus drôle c'est quand on me demande la traduction de ce qui est sur mon poignet, c'est là où je me rends compte que je sais vraiment pas mentir. Mais je garde néanmoins en secret la vraie signification que vous seule savez : gagnante

Bon, la réaction de mon copain a été nettement moins sympa.

En dépit de tout ❤Où les histoires vivent. Découvrez maintenant