Change My Life | Terminé ✓

Chapitre 2

"On dit que le temps change les choses, mais en fait le temps ne fait que passer et nous devons changer les choses nous-mêmes." Andy Warhol.

PDV Madison :

J'ai déjà dit que j'adorais New York ? Si je l'ai déjà sous-entendu, je le répète, j'aime New York City. Les immeubles qui recouvrent le panorama, les américains avec des styles complètement loufoques, l'activité humaine qui se trouve dans chaque recoin de rue. Les oiseaux qui viennent siffloter à notre fenêtre pour nous réveiller tendrement. C'est tellement impressionnant que je me suis perdue trois fois en regardant le paysage. Je n'ai pas à me plaindre, l'isolation de l'appartement m'empêche d'entendre les bruits de klaxons incessants. Même si c'est une ville incroyablement moderne, je n'arrive pas à trouver ne serait-ce qu'un super marché pour remplir mon frigo.

Quand j'arrive enfin à trouver une petite supérette, je prends tout ce dont j'ai besoin mais comme je ne suis pas une très grande cuisinière, la nourriture qui se trouvent dans mon cadi ne sont pas des aliments très clins pour la santé, en passant par la pizza au micro-onde et par les pâtes aux beurres, tout ce qui est facile à cuisiner sont pour moi mes amis. Je dois dire que chez moi, c'était toujours ma mère qui cuisinait et je ne me suis jamais préoccupée de comment je pouvais m'en sortir dans une question. Je décide donc de refaire un tour et de rajouter des fruits et des légumes à ma liste de courses déjà bien encombrée.

Je m'y reprends à plusieurs fois avant de trouver le chemin exact pour arriver chez moi, ou alors c'est mon inconscient qui essaye de me faire comprendre qu'il est temps pour moi de visiter les horizons. Toutes les personnes que je croise me donnent envie d'aller faire un tour, de sentir le soleil du début d'été frapper mon visage et de sentir ma peau changer de couleur au fil des heures. La ville de l'extravertie n'attend plus que moi, je ne vais pas hésiter à mettre des vêtements qui montrent ma peau, je n'ai plus personne pour m'arrêter dans mes choix.

Mon immeuble est immense mais à tout un charme qu'il n'a qu'à lui à côté de ses copains qui me soutiennent à gauche et à droite. La brique brune fait ressortir les fenêtres blanches étincelantes qui ont dû être repeintes il y a peu. Monter les escaliers me fait découvrir de nouveaux muscles dans mes jambes dont je ne me rappelais plus l'existence et c'est un petit signe de mon corps qui me dit de reprendre le sport rapidement. Quand j'arrive devant ma porte d'entrée, il est impossible pour moi de remettre la main sur mes clés, je grogne en les cherchant tout en jurant tous les mots indécents que je connais. Je suis sûre et certaine que je les aie mises dans la pochette gauche de mon sac et je déteste quand mes affaires ne sont pas à leur place. Je pose mes courses sur le sol et je commence à retourner mon sac à main dans tous les sens en espérant l'apparition de mes clés.

–Besoin d'aide ? J'entends en voix féminine derrière moi.

Je me retourne et croise le regard d'une jeune fille qui doit tourner autour de mes âges, blonde aux yeux bleus, grande. Elle a un sourire à faire tomber sous son charme tous les garçons qui croisent son magnifique visage. Elle ressemble un peu à Megan quand elle se faisait des colorations blondes à tout va pendant nos années collèges, ça lui allait plutôt bien mais ses cheveux étaient très abîmés.

–Non, je cherche juste mes clés d'appartement, je l'informe en posant mon sac au sol.

–Tu as regardé dans tes poches ?

Je triture les poches arrière de mon jean et je sens l'objet que je recherche depuis plusieurs minutes à travers le tissu. Je pense que j'ai le visage déformé par la gêne. Quelque fois, je ne suis pas très intelligente et mon cerveau n'accepte pas de mettre en évidence les choses logiques de mon quotidien. Un vieux réflexe de l'école quand je n'avais pas de sac à main et que je m'étais toutes mes affaires dans mes poches, affaires que je perdais souvent d'ailleurs.