Change My Life | Terminé ✓

Chapitre 14

"L'amour n'est qu'un sentiment dévastateur, alors pourquoi tout le monde tombe dans le panneau ?" Madison Walker.

PDV Madison :

Ce qui est incroyable avec l'amour, c'est qu'il arrive toujours sans crier gare. Mais pourquoi on tombe amoureux ? Tout le monde a déjà dû dire au moins une fois dans sa petite vie minable des phrases telles que "je ne ferais plus jamais confiance à une autre personne" ou "jamais je retomberais amoureux". Mais à chaque fois, nous retombons dans le panneau et nous souffrons à nouveau. C'est un cercle vicieux qui se répète inlassablement, prouvant que l'humanité aura toujours le pouvoir sur nos sentiments. Je ne dis pas que tout est toujours tout noir dans une relation amoureuse, mais il faut avouer que la plupart du temps, tout se termine très mal.

Nous finissons toujours dans un des deux sacs, soit le sac de la douleur, de la tristesse, de la souffrance. Soit le sac du bonheur, de l'amour, de la confiance. Bien souvent, les personnes tombent dans le premier sac. Ils sont anéantis, tristes, en colère, en larmes. J'utilise le pronom "ils" mais moi aussi j'ai trébuché dans ce panier rempli de négativité, alors je devrais plutôt utiliser le pronom personnel "nous". C'est triste à dire mais tout le monde a déjà vécu une peine amoureuse, mais nous continuons d'aimer alors que nous savons au fond de nous que nous allons souffrir à un moment ou à un autre.

C'est quelque chose qui se passe tous les jours dans le monde, les mariages, les divorces, les ruptures. Mais ça nous apprend petit à petit la dure réalité de la vie, que rien n'est tout rose et qu'il faut savoir souffrir pour avancer. Je mentirais si je disais que je n'avais jamais pleuré à cause d'un cœur brisé, mais il faut se dire qu'on s'en remet. L'impossible est pardonnable comme il est possible de se remettre de tout et n'importe quoi. Le courage et la volonté sont la seule limite à nos progrès.

Je sens le poing de Jaden frapper gentiment mon épaule. Nous errons dans les rues, tous les deux en tenue de sport. Quelque fille se retourne à notre passage pour observer mon ami et je dois admettre que je passe mon temps à regarder les coins de rues pour voir un éventuel paparazzi. Je n'aimerais voir ma tête afficher dans tous les magazines pour adolescentes, puis si ma mère savait vraiment ce que je faisais dans cette ville, je me ferai rapatrier de force. Jaden essaye de me faire peur en prononçant des phrases menaçantes très peu crédibles, mais je sais que je me débrouille assez pour mettre une homme ko sur le ring.

Toutefois, je fais semblant d'avoir peur pour ne pas toucher son ego de garçon surdimensionné. Nous rigolons, nous parlons, nous nous amusons. Je crois que ça fait une bonne dizaine de minutes que nous tournons en rond mais je ne dis rien, ne voulant pas me séparer de la bonne compagnie de mon ami. C'est agréable d'être une conversation posée, sans se dire que la personne en face pense le contraire de ce qu'elle dit. Jaden s'amuse à me tester en frappant quelque fois mon épaule ou en essayant de me faire un croche-pied. J'évite tous ses coups sans difficulté.

Soudain, il pose deux mains sur chacune de mes épaules et il saute sur mon dos pour m'utiliser comme cheval. Mon ami passe ses deux bras auteurs de mon cou pour se maintenir sur ma colonne vertébrale.

–Écoute, Jaden, tu es un peu lourd et je n'ai pas énormément de force, je susurre le souffle coupé.

Jaden s'enlève de mon dos me laissant enfin respirer de l'air à plein poumon. Au bout de quelques minutes, je vois l'enseigne de la salle clignoter au loin et je lui fais un petit signe, essayant de lui faire comprendre que notre destination ne se trouve plus qu'à une dizaine de mètres de nous. Mon acolyte ouvre la porte de la salle de sport puis me ferme celle-ci au nez. Je comprends à son sourire faussement diabolique que son geste était calculé, et je souris, voulant rentrer dans son jeu. Je l'entrouvre à mon tour puis je fais une mine choquée.