Chapitre 13

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"Les sentiments ne se commandent point : n'ordonnez rien ; l'amour fuit l'esclavage." Voltaire.

PDV Madison :

Tout le monde a le droit de trouver la personne qui lui fait tourner la tête comme un manège enchanté. Comment pouvons-nous vivre sainement si nous n'avons pas la personne qui doit illuminer nos journées à nos côtés ? On fait que de répéter que l'amour est le sentiment ultime qu'on doit éprouver dans une vie. C'est la finalité parfaite, de longue année d'existence, ça devient même une obligation dans l'esprit de quelqu'un. Mais quand tu es persuadé que ton âme sœur est ton meilleur ami ou une personne déjà marier, comment ça se passe ? Tu te poses des questions que jamais tu aurais aimé te demander. Tu essayes de te retenir de l'embrasser alors que tu en meurs d'envie, ne sachant pas si cette appétence est réciproque. Il faut savoir contrôler ses envies pour ne pas finir dans des circonstances délicates.

À chaque fois que cet être te prend dans ses bras, tu ne sais pas comment réagir. Dois-tu reculer ? Son geste n'est-il qu'amical à ses yeux ? Dois-je accepter ce contact ? Tu as peur d'avoir ces sentiments mais que l'autre, les n'ayant pas, te rejette. Ton cerveau se met à réfléchir plusieurs fois avant de lui dire quelques paroles qui pourraient trahir tes émois pour lui. Tu te demandes si chaque geste qu'il fait n'est pas un signe que tu dois prendre positivement pour toi. Il y a toujours cette impression persistante que te faire dire des choses débiles ou de faire des maladresses étourdies.

Pourquoi on se pose autant de questions, pourquoi je me pose autant de questions ? Je sais bien que mes appétences et mes sentiments ne sont pas mutuels, même si au fond de mon être, j'espère toujours. C'est évident, il ne peut que me considérer comme une amie, une simple amie. Un amour ne peut pas se construire en si peu de temps, de même qu'il ne peut pas imaginer des choses aussi déplacées alors qu'il a une centaine de filles qui bavent devant ses photos. Nous sommes amis et je ne veux pas plus, je veux être sa meilleure amie, sa bonne pote avec qui on peut déconner, raconter des blagues, révéler ses secrets. J'essaye de me persuader en me répétant cette phrase à plusieurs reprises mais rien n'y fait, j'en veux plus.

C'est déstabilisant cette tornade d'envie qui ne cesse de s'accroître en nous, mais qui est impossible à combler. C'est comme si une faim terrible te menaçait de mourir, mais qu'une simple tomate ne te suffisait pas. J'en veux plus, une bonne tarte débordant de fraise bien rouge, ou même un donut rempli de crème boulangère. Je ne veux pas que tenir d'épaule solide pour Jaden, je veux devenir son plat de résistance. Ça reste indécent et pitoyable de croire que je pourrais être celle qui satisfait toutes ses envies, mais paraît-il, c'est beau de croire en ses rêves.

Je sens la main de Jaden caresser doucement mon dos alors que je profite des rayons de soleil qui frappent la peau de mes jambes. Je me retourne et regarde le beau garçon qui a gentiment accompagné mes rêves de la nuit. Il est étendu à côté de moi, je dois fortement me contrôler pour ne pas jeter un petit coup d'œil sur son buste, ayant peur qu'il me prenne en flagrant délit. Alors j'observe ses magnifiques yeux verts si intenses qu'ils bousculent mes sens. J'essaye de me lever pour aller préparer le petit déjeuner mais la main de Jaden m'attrape l'épaule pour m'obliger à m'allonger sur le lit. Il vient s'asseoir au-dessus de moi avant de poser ses doigts sur mes côtes pour commencer à me chatouiller. Je tombe rapidement dans un fou rire énorme, impossible à contrôler. Ce n'est pas le réveil de rêve qu'on aimerait avoir après tout ce qui s'est passé hier, mais je trouve que ça nous ressemble.

Cette complicité me donne une nouvelle raison de ne rien gâcher entre nous. Pendant plusieurs minutes, ses mains se baladent sur mon corps froid, mon âme répond frénétiquement entre des rires et des frissons. Mon corps décide à ma place et s'approche du sien sans même que je m'en rende compte. Mes membres gesticulent dans tous les sens, ne pouvant pas contrôler ses crispations qui contractent mes muscles. Soudain, il arrête son supplice, voulant reprendre son souffle. Je me rends compte que nous sommes dans une position assez atypique pour ce simple ami quand je commence à sentir ses cheveux caresser mon front. Jaden me surmonte, ses bras encadrant mon visage, rougit par mes éclats. Ses jambes de part et d'autre de mon bassin, voulant bloquer chacun de mes mouvements pour que je ne puisse m'enfuir.

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