Change My Life | Terminé ✓

Chapitre 9

"Chéri, je suis un cauchemar habillé comme un rêve éveillé." Taylor Swift.

PDV Madison :

Ses yeux verts embrument mes pensées, ses lèvres bombées s'entre-ouvrent dès qu'il essaye de reprendre sa respiration. Ses cheveux châtain clair tombent sur son front lâchement et ses joues légèrement rosées se gonflent doucement à chaque inspiration. Ses bras s'enroulent autour de son oreiller et son dos magnifique bouge au rythme de son cœur. J'observe sans retenue la sculpture de son dos qui est parfaitement taillé, comme les dieux grecs dans du marbre, et sa peau légèrement teintée par le soleil font ressortir les ombres de ses muscles.

La couverture recouvre jusqu'au-dessus de ses fesses et son tatouage dans la nuque est légèrement recouvert de ses cheveux un peu trop longs. J'ai toujours eu cette fascination pour les tatouages, je les aime petit, féminin, et simple. Mais pour moi, chaque tatouage que j'aimerais me faire doit avoir une signification spéciale et importante à mes yeux. Je ne juge pas les personnes qui font cet art juste pour la beauté, mais si je devais faire encrer quelque chose sous ma peau jusqu'à la fin de ma vie, j'aimerais qu'une signification soit liée à mon acte. Un traumatisme ou au contraire une époque qui m'a marqué et que je ne veux pas oublier.

Ma mère m'avait interdit d'en faire, mettant en avant la dangerosité et surtout, en utilisant l'héritage comme moyen de chantage. Elle espérait que mon amour pour cette modification corporel s'envolerait en grandissant mais cette envie d'avoir sa peau imprimée d'un souvenir est toujours restée en moi. Ma mère disait que c'était pour les garçons et que c'était horriblement moche pour une fille. Bien évidemment, son argument clé était qu'une avocate ne pouvait pas se tatouer, ça enlève toute crédibilité. Puis, pour cette dernière, tatouage veut forcément dire prison, heureusement qu'elle ne voit pas la peau du bel étalon qui partage mon lit. Je suis certaine que plus tard, je me ferais des tonnes de tatouages, juste pour prouver le contraire à cette vipère.

Son corps taillé comme celui d'un Apollon bouge dans son sommeil pour passer ses bras autour de ma taille nue. C'est à ce moment que je remarque qu'il n'y a que des simples sous-vêtements qui ne recouvrent que le strict nécessaire. Son souffle chaud frappe le cou me procurant à chaque expiration des frissons dans le reste de de mes membres frêles. Je sens que mon mannequin sourit contre mon épaule, fière de voir la réaction qu'il me procure. J'essaye de comprendre comment j'ai pu finir dans ce lit avec lui, je me rappelle juste mes yeux qui se sont doucement fermés quand je me suis allongée sur mon canapé.

–Je fais de l'effet à mademoiselle à ce que je vois, susurre mon compagnon de lit près de mon oreille.

–Je dormais et tu m'as réveillé, je réplique en cachant mon visage dans l'oreiller pour qu'il ne voit pas celui-ci rougir.

–Avoue juste que tu me matais, ce n'est pas beau de voir une femme mentir alors qu'elle a été prise en flagrant délit, rigole-t-il.

Jaden attrape mon menton avec son pouce et son index pour me forcer à bloquer mes yeux dans ses magnifiques pupilles couleurs sapins. Son regard me transperce les sens, j'ai cette impression que ses pupilles arrivent à lire en moi comme dans un livre ouvert. Ses lèvres s'approchent doucement vers moi, je me bloque un peu, ne sachant pas comment réagir devant cette avancée soudaine. Je ne pensais pas que nous étions à cette étape de la relation. Il fixe mon corps pour essayer de voir ma décision. Je ne recule pas, je n'avance pas non plus, je reste de marbre, comme une statue. Ma respiration commence à augmenter, son corps se colle machinalement à moi. Je sens son souffle s'abattre sur les lèvres et par réflexe, je commence à mordre ma lèvre inférieure à cause du stress. Voulant enlever la sensation désagréable des lèvres gercées, j'humidifie celles-ci en passant un coup de langue dessus ce qui capte le regard de mon ami immédiatement.