Change My Life | Terminé ✓

Chapitre 28

"On ne peut pas pleurer et penser, car chaque pensée absorbe une larme." Jules Renard.

PDV Omniscient

Les rayons du soleil qui avaient plus tôt réveillé la jeune femme qui se trouvait dans son lit embêtent le jeune homme dans son sommeil et il commence à se dandiner dans son lit comme tous les matins, un vieux toc qui le hante depuis qu'il est jeune. Puis il s'enroule dans sa couette, profitant de tout l'espace qu'il dispose sur son matelas pour s'étendre en étoile de mer. Les souvenirs de la veille reviennent, image après image, dans son esprit, ce qui lui donne immédiatement ce sourire qui illumine parfaitement son doux visage.

Mais après quelques secondes de réflexion, il se lève et regarde autour de lui espérant voir la belle brune à ses côtés, mais à part un oreiller, rien ne lui tient compagnie dans cette chambre. Il saute sur ses deux pieds en manquant de peu de se retrouver la tête la première contre le sol puis court vers le salon, sans même se vêtir d'un pantalon qui se rajouterait au-dessus de son simple caleçon. Quand notre beau mannequin remarque qu'aucunes affaires de sa dulcinée ne se trouvent dans la pièce de vie, il essaye de rester rationnel. Assit sur son canapé, il attrape son téléphone qu'il avait posé sur la table basse et appelle à plusieurs reprises Madison.

–Bonjour, vous êtes bien sur la messagerie de Madison Walker, je ne suis pas là pour l'instant mais laisse-moi un message et je te rappellerais sûrement, enfin ce n'est pas vraiment certain mais tente ta chance.

Une messagerie simple mais qui émoustille tous les sens de Jaden, car cette simple messagerie est prononcée par la personne qui détient l'amplitude de son cœur. Rien que de penser à cette voix qui, hier encore, gémissait son nom le laisse dans tous ses états. Il se dit simplement que sa bien-aimée est juste allée chercher le petit-déjeuner à la boulangerie qui est à trois pâtés de maison d'ici. Même quand il remarque que les vêtements de Madison qu'il avait mis hier au sèche-linge ne s'y trouve plus, il ne s'inquiète pas.

Après tout, ils se sont liés dans un amour tellement passionnel hier, elle ne pourrait partir comme ça, comme-ci il n'était qu'un coup d'un soir. Jamais il ne pourrait songer à cette possibilité car il sait au fond de lui que Madison n'aurait jamais pu le trahir comme ça. Pourtant, les minutes passent et toujours aucune trace de la brunette, mais l'affolement n'est pas présent. Il préfère se remémorer la soirée torride qu'il attendait tant.

–Putain, qu'est-ce que j'ai pris mon pied hier, susurre-t-il à lui-même avec un sourire narquois qui monte jusqu'à ses oreilles.

Notre beau jeune homme se lève et croise son reflet à travers le visage. Non, il ne rêve pas, plusieurs suçons se promènent le long de sa clavicule jusqu'à son oreille et quelques griffures dans son dos prouvent que la soirée a été très mouvementée et que sa compagne de lit n'a pas été déplu. Après quelques admirations dans l'objet qui reflète son corps musclé, il sautille jusqu'à la cuisine en chantonnant la chanson qu'il n'arrête pas d'avoir dans la tête. En fait, c'est celle qu'ils écoutaient en boucle à la radio hier alors qu'ils roulaient vers chez lui avant que le malheureux événement arrive.

Oui, ce moment juste avant que Madison retrouve les joints dans la poche du manteau du brun, mais ne reparlons pas cet instant, il doit rester dans le passé. Comme un enfant à qui on lui aurait promis une glace, il s'élance vers son frigo, cherchant à tout prix quelque chose qui pourrait diminuer sa faim. Mais c'est sans compter sur son doigt de pied qui frappe malencontreusement sur le rebord de la table qui stoppe systématiquement sa bonne humeur.

Maintenant, on le voit faire des sauts à cloches pieds tout autour de la table en se tenant la partie de son corps qui lui fait affreusement mal. Cette scène pourrait être drôle à regarder, mais nous savons tous que le pire reste à venir. Car même si notre personnage principal ne se doute de rien, nous, moi et vous tous, nous savons ce qui se trame dans son dos.