Chapitre 25

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Freyja est figée. Incapable de bouger même un seul doigt, de cligner seulement des yeux. Elle sent Faolàn s'éloigner d'elle, un peu essoufflé. Il rit un peu, secoue la tête et se passe une main dans les cheveux.
« Tu vois, c'est pour ça que je ne te l'ai pas dit. Je connaissais ta réaction. C'est tout. »
Elle le regarde se retourner, monter les marches et rentrer à l'intérieur de la maison. Elle ne bouge toujours pas, comme si son corps ne fonctionner pas... Brusquement, il semble se remettre en marche et son cerveau se remet à formuler des pensées cohérentes. Faolàn vient de m'embrasser. Bordel. Il m'a embrassé. De l'index, elle caresse ses lèvres, les yeux écarquillés. Son cœur accélère. Elle fixe l'entrée de la maison un moment de plus.

Elle monte les marches à son tour, légèrement en transe et rentre à l'intérieur. Elle regarde autour d'elle et aperçoit Faolàn de dos, les mains sur le rebord de la fenêtre. Le cœur de Freyja accélère un peu plus et elle avance vers lui. Le sol grince sous ses pieds maladroits et le jeune homme se retourne. Il fronce les sourcils.
« Freyja ? »
Elle fait un pas de plus, encore un, encore un, jusqu'à ce que sa poitrine touche la sienne. Elle déglutit, hésite un instant.

« Freyja ? », répète Faolàn en murmurant, la voix rauque. Elle secoue la tête et lève une main tremblante pour lui caresser le visage. La respiration de Faolàn accélère presque imperceptiblement.
« Laisse-moi faire », murmure la jeune femme. Il hoche la tête. Elle se passe la langue sur les lèvres, prend ses bras et les place autour de sa taille fragile. Elle inspire profondément, se met sur la pointe des pieds, entoure le visage de Faolàn de ses mains et doucement, presque timidement, embrasse ses lèvres. Ils sont tous les deux hésitants, effectuant des mouvements incertains. Freyja sent sa respiration accélérée un peu plus et appuie son corps doucement contre celui du jeune homme qui lui passe lentement ses mains le long du dos. Faolàn tourne un peu la tête et presse ses lèvres sur sa nuque, soulevant Freyja du sol et contre lui. La jeune femme ferme à moitié les yeux.

« Faolàn », souffle-t-elle, « On ne peut pas... »
Sans arrêter de l'embrasser, il la soulève totalement du sol et la porte jusque dans sa chambre. Freyja rit doucement lorsque les cheveux du jeune homme lui chatouillent le cou. Il l'assoit sur le lit et la regarde un instant, le visage rougi, les cheveux en bataille. La jeune femme sourit doucement et, lentement, commence à enlever la tunique qui recouvre son corps, le dévoilant peu à peu. Elle dénude d'abord ses jambes, puis son ventre, libère ensuite sa poitrine puis passe le morceau de tissu par-dessus sa tête. Elle sent ses joues rougir un peu plus. Un peu nerveuse, elle passe une langue sur ses lèvres et ferme ses yeux un instant.

Devant elle, Faolàn est comme hypnotisé par son corps. Il lève une main, comme pour se dénuder à son tour puis la relaisse tomber, incapable. Freyja est belle. Entourée du halo que produit le soleil qui filtre par la fenêtre, les boucles brunes tombant sauvagement sur ses épaules, les yeux mi-clos, la bouche entrouverte et un peu gonflées. Bordel.

« Freyja... », souffle-t-il et elle rouvre les yeux. Sans le laisser le temps de terminer, elle se relève du lit et doucement, se met à lui enlever sa chemise. Il sent ses mains trembler un peu. Tendrement, Freyja l'embrasse.
« Quelque chose ne va pas ? », murmure-t-elle. Faolàn déglutit, incapable d'admettre qu'il ne veut pas qu'elle voit son corps. Les cicatrices, les tatouages, la peau amochée, la rune qu'on lui a brûlée... Freyja laisse sa chemise tomber au sol et lui dénude le bas. Le jeune homme ferme les yeux, laissant sa tête tomber en arrière. Freyja lui caresse le torse.

« Tu veux que j'arrête ? », demande-t-elle, légèrement déstabilisée par sa rigidité, incapable de comprendre sa réaction. Il secoue la tête.
« Continue. », il hésite un instant et souffle, « S'il-te-plaît. »
Elle hoche la tête et le tire d'une main vers le lit. Ils s'allongent, les yeux dans les yeux, lentement Faolàn lui passe une main dans les cheveux et sourit un petit peu.

Vénus en fleursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant