chapitre 8

8.2K 443 97
                                    

Leila

       Camille revient de sa pause déjeuner et nous passons le reste du temps à papoter, servir les clients, ranger et rire. Je ne vois pas la journée passer et lorsque je regarde l'heure il est déjà 18h30. Le moment pour moi de quitter le magasin. Je rassemble mes affaires fait un gros bisou à Camille et me dirige vers la porte. Mes horaires peuvent être très différentes d'un jour à l'autre ce qui m'a valu bien des problèmes avec mon père au début. Il ne comprenait pas que certains jours je rentrais tôt et d'autres tard. La première fois que je suis arrivée à la maison à 22h, après ma première fermeture de magasin, il m'a battu à mort en m'accusant d'avoir menti et d'être allé traîner je ne sais où. Il lui en a fallu du temps pour comprendre la flexibilité d'un emploi du temps de vendeuse.
          Au moment où je passe la porte, je sens l'air s'évader peu a peu de mes poumons. Edward est là, seul, adossé au mur .On dirait qu'il attend quelqu'un. Lorsque il me voit, il s'approche. Je me fige lui aussi, nous nous observons pendant quelques secondes, et soudain il m'enveloppe dans ses bras et me serre fort.
— Tu m'as manqué !
Il souffle ces mots dans ma nuque. Son odeur et sa chaleur envahissent mon corps et je suis perdue, perdue en lui, plus rien ne compte le temps s'est arrêté. Il caresse mes joues avec ses deux mains, observant chaque parcelle de mon visage comme il la fait à notre première rencontre.
— Pourquoi tu m'as fait ça ? Pourquoi tu as décidé de m'ignorer?
Je soupire baisse les yeux, mais Edward  m'oblige à le regarder.
— Je ...,je...c'est compliqué!
— Ah non pas ça! Pas encore! Je veux une explication Leila.
— Ok mais c'est une longue histoire....
— J'ai tout mon temps!
Je souris émue par sa détermination et l'intérêt qu'il continue à me porter malgré les mois qui ont séparé notre rencontre.
— Ok je te raconte tout, mais pas ici, pas au milieu de la rue...
—Viens!
Il entrelace nos doigts et hèle un taxi.
            Après un court trajet, nous voilà devant un immeuble luxueux du 16eme. Il entre un code et nous sommes accueillis par un homme qui garde l'entrée. Nous traversons un long corridor et prenons l'ascenseur. Je suis impressionnée par la beauté des lieux et ne cesse de scruter les moindres recoins. On se croirait dans un hôtel de luxe! Dernière étage l'ascenseur s'ouvre directement sur son appart. Je n'ai jamais vu un truc pareil. Son intérieur est immense lumineux et hyper luxueux. Edward me dirige vers le canapé me fait signe de m'assoir et me propose à boire.
— Un verre d'eau merci!
Il m'apporte une étrange boisson à la place.
— Gin tonic, ça va te détendre !
Je saisis le verre sans broncher et trempe mes lèvres le gout est intéressant j'avale plusieurs gorgées.
— Alors raconte-moi, je suis tout ouïe.
Je prends une grande inspiration et décide de tout lui expliquer. Les coups de mon frère le soir où l'on s'est rencontré, mon manque de liberté, la cruauté de mon père, ma situation de vie, la Courneuve, tout!Je ne sais pas où j'ai trouvé la force de me livrer ainsi, d''habitude je suis plutôt quelqu'un de secret, mais quelque chose dans ses yeux me dit que je peux lui faire confiance. Et j'avoue que cela m'a fait le plus grand bien. Les mensonges que je raconte à tout le monde par peur ou par honte pèsent aussi lourdement sur mes épaules que les violences que je subis. Tout au long de mon récit, Edward me regarde intensément . A la fin de ma confession, je me sens un peu embarrassée et regarde mes pieds.
— Leila, comment tu fais pour endurer tout ça?Ce n'est pas une vie! Je comprends mieux pourquoi tu es si.... Il hésite à finir sa phrase.
— Si quoi?
— Si....différente si douce si....bouleversante.
Il caresse ma joue. Son regard fait des allers retours entre ma bouche et mes yeux plusieurs fois. Et subitement il m'embrasse. Je gémis à ce contact délicieux qui m'a tellement manqué. Edward balaye sa langue sur mes lèvres pour les séparer et explore l'intérieur de ma bouche. Ses mains passent de mes joues à mes cheveux en un temps record. Il m'attire vers lui et me couche délicatement sur le canapé en cuir sans jamais interrompre le baiser.
Ses lèvres quittent les miennes pour dévorer mon cou. Il suce mord et lèche atténuant ainsi la légère douleur causée par ses morsures. La sensation est exquise. Une vague électrisante s'empare de tout mon corps, je lâche un soupire de plaisir lorsqu'il arrive en dessous de l'oreille. Mon cou, ma clavicule, il m'inonde de baisers, ses doigts déboutonnent rapidement mon chemisier pendant que sa bouche continue de suivre le chemin que tracent ses mains. Mon top est maintenant complètement ouvert je vois ses yeux s'écarquiller à la vue de ma poitrine ce qui me rappelle que je n'ai jamais été nu devant un garçon auparavant je referme vite mon chemisier!
— Leilaaaa..., dit-il de sa voix grave et sexy, tu es magnifique, s''il te plait ne te cache pas de moi.
Il prend mes mains dans les siennes et ouvre délicatement mon haut alors que ses yeux me supplient de le laisser continuer.
— Je peux?
J'acquiesce il dépose un baiser sur mes lèvres comme pour me remercier de le laisser faire, s'attarde un instant puis reprend son chemin vers ma poitrine. Je gémis malgré moi quand sa langue se met à y tracer des cercles, ce qui l'excite particulièrement car il grogne à son tour. Tout s'accélère! Je suis en train de perdre la tête, je devrais lui dire d'arrêter car je ne sais pas jusqu'où ceci va nous mener mais je ne peux m'y résoudre. Je suis bien trop excitée pour suivre ma raison qui me crie de me calmer.
Edward me relève subitement m'obligeant à m'assoir à cheval sur lui. Il enlève ma chemise dégrafe mon soutien-gorge en un éclair, jette les deux au sol, et prend mes seins en coupe. Il masse malaxe doucement puis lèche sans retenu l'auréole droit tout en massant le gauche. Je jette la tête en arrière et geins de plus bel. Ma respiration se fait de plus en plus irrégulière. La sensation est douloureusement délicieuse presque insoutenable. Je sens son sourire sur ma peau quand je frotte mon sexe contre son érection pour me soulager de la chaleur qui m'envahit.
Je ne comprends pas ce qui m'arrive mais mon instinct me pousse à onduler mes hanches contre lui. Ce dernier grogne et place une main sur mes fesses pour accompagner mon mouvement. Sa bouche toujours suçant et tirant sur mes tétons endoloris, langues, bouches, mains, frictions. Je suis submergée de plaisir.
— J'ai envie de toi Leila, tu me rends fou!
Il essaye de déboutonner mon jean mais je l'arrête subitement.
— Non!
Ses yeux interrogent les miens.
— Je...je! Je suis désolée je ne peux pas!
—Pourquoi?
— Je ... je suis vierge. Avoué-je sans trop réfléchir.
Les yeux d'Edward s'écarquillent tellement que j'ai l'impression qu'ils vont sortir de leur orbites.
— Quoi tu es vierge?
— Oui...
Je baisse les yeux un peu honteuse de parler de ça avec lui, il se mord les lèvres pour masquer son sourire. Je fronce les sourcils et le frappe sur la poitrine, il éclate soudainement de rire et mon envie de le baffer grandit dangereusement:
— Je ne vois pas ce qui a de drôle!
Je couvre ma poitrine de mes deux mains tout en essayant de me dégager de son étreinte mais Edward me bloque en me serrant davantage.
— Où crois-tu aller comme ça?
Son magnifique sourire m'éblouit emportant au passage mon irritation. J'enterre mon visage dans sa nuque. Il me caresse le dos en m'embrassant les tempes :
     — C'est une bonne chose!
— Quoi?
— Que tu sois vierge!
— Pourquoi?
— Je ne sais pas c'est rare! C'est beau! Tu es si innocente Leila! Tu ne sais pas quel effet ça me fait...
Pas le temps de digérer ses mots que j'entends mon téléphone sonner. Je me redresse pour répondre, c'est ma sœur.
— Leila t'es ou?
— Encore à Paris. Pourquoi?
— Dépêche-toi de rentrer! Papa est de mauvais poil et il ne va pas te louper si tu rentres trop tard!
— Ok merci j'arrive.
— Tu dois partir?
J'acquiesce. Il se lève m'enlace puis m'embrasse tendrement.
— Cette fois Leila, je ne compte pas te laisser t'échapper. Je sais où tu travailles je saurai où te trouver!
Il sourit à moitié, une fossette apparait. Oh mon Dieu Je les adore ces petites fentes !
Edward se baisse, ramasse mon soutien-gorge et me l'enfile avec un sourire en coin.
— Je peux m'habiller seule je ne suis pas une poupée.
— Je te déshabille je te rhabille c'est la règle !dit- il en déposant un dernier baiser sur ma poitrine alors que je l'observe amusée.
— C'est quoi cette obsession pour les seins?
Il plonge ses grands yeux verts dans les miens.
— Je ne suis pas obsédé par les seins en général juste par les tiens. Ils dont divins, ronds, lourds et ce grain de beauté...
Je place ma main sur sa bouche pour l'empêcher de poursuivre sa litanie sur une partie si intime de mon anatomie. Il se marre puis donne un coup de langue sur ma paume.
Je la retire immédiatement écœurée, ce qui le fait pouffer de rire. Son rire est la plus belle chose que j'ai vue de ma vie : il jette la tête en arrière, ses yeux se ferment et pétillent.
— Pervers!
— Tu n'as pas idée à quel point! répond-il du tac au tac avant de me faire un clin d'œil.
—...Viens je te ramène chez toi!

L'initiation ( Sous contrat d'édition ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant