Chapitre 9

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C'est le week-end maintenant. Cela me laisse deux jours devant moi pour achever ma tâche. J'ai loupé les deux derniers jours de cours mais je prétexterai une maladie quelconque! Je me lève machinalement et vais me planter devant le miroir. Le reflet qu'il me renvoie ne ressemble à rien. J'ai les cheveux en pleine mutinerie, des cernes de trois kilomètres de long sous les yeux et le teint pâle et fatigué. Je vais remplir la gamelle d'Angel de croquettes, agacée de ses couinements et de ses frottements à mes jambes. Ensuite, je me passe un rapide coup de brosse dans les cheveux et m'applique une touche de maquillage sur les yeux.

Attachant une laisse au collier d'Angel, nous partons nous promener au parc municipal. Je le sors faire sa promenade journalière? Non, je cherche juste le plant de laurier rose, celui qui est au milieu du parterre de fleurs. Arrivée enfin face à lui, j'ordonne à Angel de s'asseoir, comme je lui ai si bien appris et discrètement, je sors une paire de ciseaux de ma poche pour couper quelques feuilles de cette plante mortelle. Eh oui, pendant la guerre, les soldats l'utilisaient pour faire leur feu et cuire leurs aliments. Les substances toxiques inhalées et déposées sur la nourriture les ont fait tous mourir! Quelle bande de pas doués! Et c'est comme ça qu'on a découvert ce poison!

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Arrivée dans la rue où habite le futur cadavre, il est 17h45. J'attrape mon sac à dos et sors de ma voiture, laissant Angel à l'intérieur, afin de ne pas être dérangée.

J'entre dans l'immeuble dans lequel réside John Kennov et repère son appartement. D'après le boucan qui s'en échappe, je ne tarde pas à savoir qu'il n'est pas encore parti! Il a mis du hard-rock à fond, et quiconque entretiendrait une discussion dans le couloir n'entendrait pas son interlocuteur. Agacée, je décide de gravir quelques marches en plus, afin de garder en vue la porte de cet appartement sans être repérée. Je jette des coups d'œil furtifs de temps en temps, je ne sais pas pourquoi d'ailleurs, car sa présence est évidente à mille lieues à la ronde, marquée par un niveau sonore insupportable de barbarie auditive. Mais comment font ses voisins bon sang! J'aurais porté plainte depuis longtemps moi! Remarque ils ont dû finir sourds avant!

Au bout d'une dizaine de minutes, la musique s'arrête enfin, et le calme me paraît si oppressant que j'e n'ai qu'une envie: crier pour rompre se silence angevin. Je regarde discrètement la porte de l'appartement de John, et je le vois sortir, en tenue de sport bleue et blanche. Il a la carrure d'un athlète, grand et baraqué comme une armoire normande, mais ses cheveux noir de jais ne semblent pas avoir vu la présence d'un peigne depuis des jours. Que peuvent bien lui trouver toutes ces ados qui se mettent à genoux devant lui et qui l'idolâtrent? Franchement je ne vois rien d'attrayant en lui...

Après m'être assurée qu'il soit bien parti, que son appartement soit vide et que personne ne soit dans le couloir, je sors une tige en fer et un trombone de ma poche, et m'attaque à la serrure. Je les insère dedans et tente plusieurs fois de tourner. Une fois... deux fois... trois fois... Je m'acharne contre cette pauvre porte pendant deux bonnes minutes, en essayant de faire le moins de bruit, avant que je n'entende enfin le déclic. La porte s'ouvre doucement, laissant place à la future scène de crime.

 La porte s'ouvre doucement, laissant place à la future scène de crime

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Tout est calme à l'intérieur. Je m'attendais à trouver un appartement en désordre, cliché des jeunes de  20 ans, qui n'a pas vu l'ombre d'un aspirateur depuis des siècles, mais je découvre, à ma plus grande surprise, un quatre pièces parfaitement rangé. Pas une poussière ne traîne sur les meubles. Près du canapé trône une énorme batterie, à côté d'un ordinateur, et de tout le matériel qui permet le montage audio-vidéo des musiques. A droite, est la cuisine. Parfaitement rangée, pas une casserole qui ne dépasse, pas un grain de riz sur la paillasse. Il doit être maniaque, cela n'est pas possible! Mais pourtant, cela contraste tellement avec l'impression qu'il dégageait lorsque je suis montée à l'étage!

Je referme délicatement la porte d'entrée derrière moi et me dirige vers la cuisine. J'enfile des gants latex afin de ne pas laisser de trace et fais attention à ne rien déplacer de ce minutieux travail de rangement. Car tout ayant sa place, le moindre détail serait remarqué. Près de la plaque de gaz se trouve une boite de "Kusmi Tea". Je croyais que seule les filles en buvaient!? Décidément, ce John Kennov me paraît de plus en plus étrange! J'ouvre minutieusement chaque placard, à la recherche d'autres paquets, mais je n'en trouve pas trace. Il ne doit avoir que celui là... Je sors alors un sac en plastique de mon sac à dos, à l'intérieur duquel se trouvent les feuilles que j'ai ramassées ce matin, finement hachées. Je prélève une petite cuillère de cette poudre verte que j'insère dans la boite de thé. Je la remue, afin de mélanger le tout, et la présence de mon poison naturel passe inaperçu!

Je remballe toutes mes affaires, remet la boite de thé à sa place et fais trois fois le tour de la cuisine afin de vérifier que j'ai tout bien remis. Enfin, je me sauve rapidement, recrochetant la serrure derrière moi, avant que John ne revienne et ne me voie.

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hello tout le monde!

Je suis sincèrement désolée de n'avoir pas mis à jour plus tôt! Etant surchargée de devoirs, je n'en ai pas eu le temps. j'espère que vous ne m'en voulez pas trop!

Enfin bref, voilà! N'hésitez pas à voter et à me dire ce que vous en pensez! 

^-^

Murder AddictOù les histoires vivent. Découvrez maintenant