Chapitre 6

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   J'étais dans un sale état depuis deux jours. Une gueule de bois me fit rester cloué au lit, le persan de ma grand-mère, Cléo me tenait compagnie. Deux grands cernes ornait mon visage. La chatte me fixa de ses yeux bleu avant d'émettre un bref miaulement . Elle avait l'air d'avoir de la pitié . Il y avait de quoi en effet car c' était le coup de grâce pour moi. Mon téléphone trainait par terre sans batterie et deux bouteilles de Brandy, ma boisson favorite, jonchaient le sol. Je déglutis et me levai, une céphalée lancinante failli me faire tomber à la renverse . Tel un zombie, je me dirigeai vers la toilettes et fixai mon reflet. J'avais l'air d'un épouvantail débraillé en somme avec mes cheveux en broussailles, sans parler de ma mine de papier mâché. Je me dévêti et entra dans la douche laissant l'eau tiède couler sur ma peau tout en réfléchissant. J'étais dans de la merde pure et dur. Il me restait que vingt trois jours et j'ignorais comment allais-je faire car ma dernière issue venait d'être bannie. Mon avocat avait décrété qu'il ne pouvais rien car ma mère a été strict a ce sujet. Pas avant mes vingt et un ans. Je me séchai, pris un pull bleu et un jeans noir, enfila mes converse blanche puis sortit en claquant la porte au nez de Cléo. Je m'appretais a me rendre vers le garage quand une voix familière me stoppa net:

"- Larry?

Ma grand-mère,assez jeune pour ses cinquante sept ans me fixais l'air bienveillante. La connaissant,je sû que j'avais loupé quelque chose car ses cheveux était impeccable ainsi que sa tenue.

- Grand-mère? Murmurais-je me sentant coupable.

- J'allai monter voir ce qui t'étais arrivé car tu hibernes depuis maintenant trois jours, et une mine pas trop...  abordable ...
Avança-elle de sa voix claire et distingué.

- En effet, j'ai écopé une rhume et je ne voulais surtout pas te déranger. Répliquai-je.

- Maître Vaughn a appelé ce matin.

- A quelle sujet? Dis-je précipitement.

Mon cœur rata un battement. Nom d'un chien..

- Rien qui vaille mon chéri, me dit-elle en s'approchant de moi. Je tenais cependant a ce que tu m'accompagne a l'inauguration du nouveau restaurant de Monsieur Lan Cho. Pourrais-tu?

Je voulais bien sortir de tout façon. Pourquoi pas?

- Bien sûr. Je monte me changer et je t'arrive. Lui dis-je avant de grimper les escaliers et me ruer vers mon placard.

Je toquai mon pull contre une chemise simple,  brossa mes cheveux, m'aspergea d'eau de parfum et pris mon portefeuille et mon tel que je rechargerai les batteries dans la voiture, claquant la porte l'instant d'après. Je dégringolai les marches, arrivant enfin a sa hauteur, lui donnai mon bras . Elle parut enchantée et me couva d'un regard empreint de fierté qui me mis le baume au coeur.

"- Mais je vous en prie votre grâce, mimai-je.

- Oh Larry mon bébé... Murmura t-elle.

- Votre altesse, mettez-vous a votre aise."  Continuai- je en lui ouvrant la portière de sa vieille Cadillac.

Elle ria au éclat tandis que je m'installai près d'elle. Je la regardai et souri. Cette a ce moment que j'ai su qu'il fallait que je tente quelque chose pour trouver cette somme. Je regardai les immeubles se succéder sans les voir quand la voiture s'arrêta devant une enseigne taïwanaise. Je descendis ainsi que grand-mère puis nous nous dirigeâme vers l'entrée. Le restaurant a vraiment l'air sympa. Je laissa ma grand-mère parler avec ses connaissances pour me frayer un endroit a peu près calmes car c'était bondé. Je pris place et commanda un verre de Shaoxing, un vin a base de riz. Le goût me fit penser au Sherry. Je me levai pour me rendre sur la terrasse quand je la revit. La fille du snack. Cette fois , elle était seule, regardant les étoiles. Dans la pénombre, elle ne me vit pas, trop absorbés dans sa contemplation, l'air rêveuse tenant un verre d'une boisson translucide, la sirotant. Je souri et l'aborda l'alcool me rendant détendu.

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