Chapitre 16

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Helloooo

Voici donc le chapitre 16!

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Bonne lecture et n'oubliez pas la musique ;P

-Porkadel

PS: un point important de l'histoire se découvre à la fin du chapitre XD

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Jack.

Je n'allais plus laisser mes souvenirs me noyer. C'en était fini. Nord m'avait entrouvert la porte, j'allais l'ouvrir entièrement. J'étais honteux, l'histoire que m'avait raconté le russe était bien pire que la mienne, et pourtant il avait réussi à la surmonter. Il ne se levait pas chaque matin en se maudissant d'être encore vivant, de ne pas avoir succomber durant la nuit, de ne pas être enfermé dans un rêve sans fin. Au contraire, chaque matin, il se réveillait bénissant l'Homme de la Lune de lui avoir offert autre chose, de lui avoir offert une autre chance.

J'enviais mon ami. Malgré tout, il m'avait prévenu que la page, une fois tournée, ne pourrait plus jamais se relire. La décision que j'avais prise était définitive. Mais j'étais prêt.

Pour ce faire, je savais exactement où il fallait que je me rende. Là où tout avait commencé, le début de mon périple : Burness. L'île n'avait pas changé, en 300 ans, personne n'avait cherché à la repeupler. Malgré quelques recherches archéologiques, Sankt Helena était telle que je l'avait quitté.

Raiponce.

Les médecins ne trouvaient aucun moyen pour rendre sa mémoire à Mérida, pourtant ils tentaient de le faire depuis déjà quatre jours à présent. Mis à part sa perte de mémoire, elle allait bien, elle semblait même aller bien mieux qu'avant. Elle avait retrouver son engouement pour la vie, le même qu'elle avait il y a bien longtemps lorsque je l'avais rencontrer pour la première fois. Je prenais plaisir à lui parler, je lui racontais toutes les idioties que nous avions pu faire, toutes les aventures que nous avions partagé. Elle me posais un tas de questions, sur moi, sur elle, sur les garçons, sur ses frères, et elle me posait souvent la même question à laquelle je ne pouvais pas répondre : qu'est-ce qui lui était arrivé dans la bibliothèque.

Alors que je rigolais avec Mérida, assise sur son lit d'hôpital, je sentais le regard inquiet de Flynn. Il refusait de me laisser seule depuis ma crise de panique. Je sais que cette crise n'étais pas anodine mais je ne voulais pas le voir se creuser la cervelle pour moi. J'avais appris à vivre avec mon passé et avec mes cauchemars, si j'avais toujours refusé de lui parler de ces derniers c'était bien pour éviter de le voir dans un tel état d'inquiétude. Il avait déjà assez de soucis pour que je ne sois pas un poids de plus.

-Yo, laissa entendre Harold en entrant dans la chambre.

-Alors ? Demanda la rousse.

En entendant le son de sa voix, je vis le scientifique se crisper. Il était comme ça depuis l'accident de Mérida, il ne croisait jamais son regard, ne lui adressait plus la parole, évitais de se retrouver seul avec elle. Mais pourtant, je le voyais la regarder lorsqu'elle dormait, il était celui qui se chargeait de parler avec les médecins. On sentait qu'il s'accusait de ce qui était arrivé à Méri.

Étonnamment, il souffla un grand coup, puis leva la tête très lentement pour enfin croiser le regard changé de Mérida. Il se passa sans doute près d'une dizaine de seconde pendant lesquelles l'univers autour d'eux n'existais plus. Néanmoins, Harold se défila en premier, et annonça, avant de sortir de la chambre :

-Ils disent que tu peux sortir de l'hôpital, mais que tu dois rester dans Arendelle.

Harold.

La tempête n'avait pas cessé. Les chutes de neiges avaient bloqués tous les véhicules de la ville, or, malgré le froid polaire qu'il faisait, on voyait la ville plus vivante que jamais. Toutes les lumières étaient allumées, les cheminées fumaient une bonne odeur de pin, et on pouvait sourire de voir les enfants faire de la luge dans les rues. Pourtant je n'arrivais pas à sourire, toute cette joie de vivre me rendait malade. Les événements de quelques jours plus tôt ne cessaient pas de tourner encore et encore dans ma tête.

Je tirais une dernière fois sur ma cigarette avant de jeter le mégot par dessus la balustrade. Je fumais. Seul sur le toit de l'institut de santé, je me mis à rire de moi-même, j'avais promis d'arrêter dès lors que j'avais voulus changer les choses, sortir de cette noire période dans laquelle je m'étais enfoncé. Seulement, alors qu'en dix ans, pas une seule fois je n'avais ressenti l'envie de tabac dans mes poumons, aujourd'hui, je n'avais pas pus m'en empêcher. Je me fichais de pourrir mon organisme avec cette connerie. J'avais le dilemme cornélien de devoir choisir entre cauchemarder accompagné de ma cigarette, ou réussir à tout oublier temporairement à l'aide d'une bonne bouteille de whisky. Je vous laisse deviner ce que j'ai choisi. Parfois, je me considère réellement en tant que masochiste.

- Si j'avais ce connard sous la main, je lui défoncerait sa gueule d'ange ! Laissais-je sortir entre mes dents.

- Je t'en pris, fais toi plaisir mais rien de ce que tu ne me feras ne changera les choses pour ton amie.

J'aurais pu être étonné de le voir là, mais non, inconsciemment j'attendais sa venue. Il voulait quelques chose de ma part, il le voulait énormément, et ce, depuis qu'il m'avait menacé dans la plaine. Je me retournais lentement, découvrant l'homme, toujours habillé de cet étrange costume, ces cheveux en bataille comme s'il avait souvent passé ses mains dedans, et sa peau si blanche qu'elle en deviendrait translucide. Toujours aussi lentement, j'avançais vers lui. Puis arrivé à mon d'un mètre de lui, j'envoyais de toutes mes forces mon poings dans sa mâchoire. En le percutant, il ne bougea pas d'un seul centimètre, il se contentai de m'observer, un sourire narquois posé sur ses lèvres.

- C'est tout ce dont tu es capables, gamin ?

- Connard.

- Un si vieux mot dans une si jeune bouche. J'étais celui qui avait inventé ce juron, gamin, et crois moi, ça commence à dater maintenant.

- Qui es-tu ? Crachais-je.

- On me donne pas mal de nom, tu sais, rigola-t-il. On me nomme Destin, Nyx, Clotho, Lachésis ou Atropos. Mes enfants m'appellent l'Homme de la Lune.

- Comment je dois t'appeler ? Connard, c'est pas mal non ?

- Oh non, gamin, toi, tu vas avoir le droit d'utiliser un très vieux nom qu'on me donnait autrefois. Ça fait bien longtemps que l'on ne m'aura pas appelé comme cela.

- Mon nom n'est pas gamin, râlais-je.

-Tu vas pouvoir m'appeler Erwin.

Painful MemoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant