CHAPITRE 18

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Helloooo

Comment vous allez?

Voici donc le chapitre 18 rien que pour vous XD

Dans ce chapitre vous allez enfin pouvoir découvrir l'histoire d'Harold, j'espère qu'elle vous plaira.

Pensez à la musique et bonne lecture!

-Porkadel
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Harold.

J'avançais encore et encore, n'en revenant toujours pas de ce que j'avais accepté de faire. Mais il le fallait, Erwin m'avait promis de redonner sa mémoire à Mérida si j'arrivais à lui fournir ce qu'il demandait. C'est en partie pour ça que je me retrouvais au beau milieu des montagnes du fjord norvégiens, seul, avec pour seule compagnie un froid pénétrant. Malgré mon attirail, la température négative réussissais à percer ma carapace. Le bon côté de cette randonné était les incroyables paysages qui s'offraient à ma vue. Depuis trois jours que je marchais dans la neige, j'avais déjà pu contempler de magnifiques levé et couché de soleil, quand l'astre se laissait vêtir de rouge et drapé d'orangé. Hier soir, le ciel nocturne m'avait même donné une aurore boréale en spectacle.

La solitude me faisait du bien malgré tout, j'arrivais à ne me concentrer que sur ma tâche et non sur tout le reste. Il ne me restait qu'une journée ou deux de marche avant d'arriver à destination. Même lors de mes recherches je ne m'étais jamais aventuré aussi loin dans le fjord. Pourtant j'étais déjà venu dans les parages, autrefois, il a très longtemps bien avant toutes les merdes de ma vie. J'avais vécu avec mon grand-père pendant un temps. Il n'était pas très social, aussi vivait-il en ermite loin de la ville, se contentant de rare occasion pour faire signe aux habitants démontrant qu'il n'avait pas encore succombé. Mes parents n'allaient déjà pas bien à l'époque, et m'avaient envoyé chez lui. Là-bas, il m'avait accueilli les bras ouvert, un sourire ridé posé sur ses lèvres. J'avais passé deux ans merveilleux à ses côtés. Il m'avait appris la débrouille, me montrant comment vivre avec si peu de chose que même un animal aurait refusé ces conditions. Mais j'avais vraiment aimé son instruction, nous partions parfois dans les hauteurs éternellement enneigées chercher des blocs de glaces afin de les revendre dans la ville. Malgré la technologie permettant l'obtention de cubes de glaces, il y avait toujours à l'arrivé de mon grand-père. Les gens n'avaient pas besoin de cette glace, mais venaient quand même en acheter sachant que ces ventes étaient les seuls revenus du vieillard.

J'étais arrivé chez lui, j'avais 9 ans, un faible et peureux petit garçon ; il m'avait transformé en gamin débrouillard, tenace et sûr de lui. Je lui devais tout ce que j'avais entrepris, tout ce que j'avais accompli. Ma mère a dut finir par se rappeler qu'elle avait eu un fils, puisqu'elle débarqua un matin pour me ramener avec elle dans l'ombre. La vision de mon grand-père tenant à peine debout dans l'encadrement de la porte de sa chaumière, spectateur de mon départ forcé, fut la dernière image que j'eus de lui. Dans ces yeux tentaient de se cacher quelques larmes, il ne voulait pas paraître faible, il ne l'avait jamais voulu. Il assista involontairement passif à notre séparation. Nous avions fêté mes 12 ans quelques jours plus tôt, et c'était le dernier souvenir qui allait me lier à lui. J'appris environ deux semaine plus tard, par la voix froide et intouchée de ma mère que son père, mon grand-père était décédé la nuit de mon départ. Elle m'a longtemps reproché de l'avoir trop fatigué durant mon séjour, seulement au fond de moi, je savais qu'il avait été aussi heureux que moi de notre cohabitation. S'il était mort, c'est qu'il l'avait décidé, en connaissance de causes. Il avait fait de moi un homme capable de s'assumer sans lui ; il m'avait donné toutes les clés pour survivre à mon enfer.

Il avait raison, j'ai pu survivre jusqu'à mes 15 ans sans trop de problèmes. Puis mes parents furent enfin arrêtés par les forces de l'ordre. Les autorités n'en revenaient pas d'être passé à côtés de tels individus se droguant à la limite de la mort. Les assistants sociaux découvrirent de multiples blessures sur mon corps, mes poumons étaient mal en points par les fumées nocives, je faisais de l'asthme et était dyslexique. Pourtant jamais je ne me suis plains, ils m'ont soignés, remis sur pieds et aidés. Mais je n'avais pas besoin de leurs aide, la seule dont j'avais besoin était celle de mon grand-père. Ce sont ces mots qui m'ont aidés durant toutes ces années, et encore aujourd'hui. Il m'avait fait confiance pour m'en sortir, j'avais eu du mal, fais des erreurs pendant un temps, seulement, aujourd'hui, j'avais réussi à montrer au monde entier de quoi j'étais capable.

Je n'entendis plus jamais parler de mes géniteurs et ne chercha pas à obtenir des nouvelles. Les assistants sociaux décidèrent de m'émanciper plutôt que de m'envoyer en famille d'accueil, ils avaient vite remarqué que ça n'était pas une bonne idée. C'est donc du haut de mes 16 ans, émancipé et libre, que je commençais à vivre pleinement. Je retournais au lycée et rencontrai mes amis de toujours. Grâce à eux, je reprenais pleinement goût au monde.

Le jour de mes 18 ans, je reçus un courrier notarial me convoquant. Emplis de curiosité je me rendis au rendez-vous pour apprendre que mon grand-père m'avait légué une certaine somme d'argent. Je ne devenais pas milliardaire, mais il y avait assez d'argent pour me payer de bonnes études dans une école reconnue tout en vivant confortablement à côté. Je pus ouvrir un laboratoire, et devint un scientifique renommé. Tout ça grâce à un homme pas très grand, un peu rabougris, asocial au possible qui cachait un cœur d'or.

J'arrivais plus vite que prévu à ma destination. Alors que le soleil disparaissais de l'horizon, je découvris un plateau caché entre deux pics rocheux. La vue offerte par cette hauteur était incroyable, de toute part se trouvaient de grandes montagnes, pourtant de là où je me trouvais, je voyais une vallée s'étendre jusqu'à la mer baltique. Les sapins parsemé ça et là, étaient couvert de neiges, et même si de magnifiques flocons continuaient de tomber, la tempête semblait ne pas atteindre cette hauteur. Au loin, je pus contempler le levé de l'astre lunaire, alors qu'au même moment, résonna dans mon dos :

- J'aurais du me douter qu'elle viendrait ici.

- Erwin, tu vas enfin me dire qui est-ce que je suis venu chercher ?

- Tu es venu chercher ma fille, déclara-t-il.

- Ta fille ?

- Oui, jadis, poussé par la jalousie, j'ai fais une des pires erreurs de ma vie. Je la regrette tellement à présent, mais les choses sont faites, et rien ne peux la modifier. Néanmoins, je peux essayer de la réparer, de lui donner une seconde chance.

- Tu me promet que tu disparaîtra de nos vie après ? Risquai-je, méfiant. Que tout redeviendra comme avant?

- Lorsque je l'aurais vu apaisée, je te jure que je disparaîtrais.

- Bien, alors dis moi par quoi je commence.

- Commence par l'atteindre.

Il tandis son doigt vers une crevasse que je n'avais pas remarqué dans un des deux pics rocheux. De cette fissure sortaient les flocons de plus tôt, comme si la source se trouvait à l'intérieur. M'armant de courage et me préparant à y aller, je m'arrêtais pour demander :

- C'est ta fille, alors va la voir.

- C'est impossible, répondit-il tristement. Elle ne se souviens pas de moi.

Painful MemoryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant