* C'est ça, rattrape-toi *

1.5K 125 51
                                    

Menthaïs. Le corps de Menthaïs est devant nous. Alia détruit la serrure en un coup de pied et nous entrons dans la "cellule".

Son corps est posé sur un piédestal, sur le dos, les mains jointes sur son ventre. On dirait qu'elle dort. Sur la droite se trouve un autre piédestal. Je m'approche de celui-ci et pose Clara tout en gardant ma main dans son dos.

Clara suffoque et des sueurs froides apparaissent sur front. Je me demande si on n'a pas merdé quelque part.

- Non, on n'a pas merdé.

Je lève la tête vers Tony qui secoue la tête et me montre Clara du menton. On dirait qu'elle se débat contre quelque chose. Une seconde plus tard une ombre grise jaillit de sa poitrine. Celle-ci se dirige lentement vers Menthaïs pour rentrer dans son corps respectif.

Clara se redresse d'un coup. Elle respire fortement comme si elle avait couru un marathon. Je pose ma main sur sa plaie et une chaleur s'émane rapidement de celle-ci. Je ne pouvais pas la soigner avant car il y avait une autre âme que la sienne. Je sens qu'elle se détend au fur et à mesure.

- Ça va, princesse ?

Elle hoche la tête lentement, les yeux fermés. Alia, Tony et Menthaïs nous regardent et j'avoue que je suis légèrement gêné. Tony se met à rire.

- T'inquiète mon vieux, on te laisse avec ta belle.

Je ricane suivit de Clara. Menthaïs me lance un clin d'œil avant de quitter la pièce en refermant la porte. Je dois avouer qu'elle est belle mais pas autant que Clara.

- C'est ça, rattrape-toi, dit Clara.

- Tu vas arrêter lire dans mes pensées toi, je dis en me plaçant entre ses jambes.

- Sinon quoi ?

Je fais mine de réfléchir.

- Mmh... Je ne sais pas encore.

Je me penche vers elle et effleure ses lèvres. Oui j'ai envie de l'embrasser mais je veux faire durer le moment. Elle m'embrasse chastement jusqu'à ce que je colle mes lèvres aux siennes.

[Clara]

Qu'est-ce qu'il m'a manqué. Pendant tout ce temps, j'étais dans le néant. Je ne voyais rien, j'entendais des choses mais très faiblement. C'était horrible. Il y a un moment où j'ai ressenti une douleur intense dans mon crâne, mais rien d'autre.

Je ne veux pas me détacher de lui. Je place mes bras dans son cou et mes jambes autour de sa taille pour accentuer le baiser. Bon j'avoue que l'idée de faire quelque chose ici ne me tenterait pas mais dans le feu de l'action...

Théo allait passer ses mains sous mon t-shirt quand Alia débarque au même moment.

- Eh ce n'est pas que je veux vous déranger mais les gardes d'Athenaïs arrivent, il faut qu'on s'en aille.

Théo se met à grogner ce qui me fait rigoler. Il s'écarte pour me laisser descendre et me prend la main pour remonter l'escalier. Alia est passée devant nous. Nous arrivons au rez-de-chaussée et une dizaine d'hommes nous attendent.

Je regarde Théo et souris en coin. Il me regarde de la même façon.

Un des hommes s'approche de nous. Théo commence à s'avancer mais je le stoppe. Le brun arrive devant moi. Il fait bien une tête de plus que mais il ne m'impressionne pas du tout.

- Ne me dit pas que tu sors avec ça ? il dit.

- Ça te pose un problème ?

- Je pourrais te donner tellement plus.

- Tu sais ce que tu pourrais faire pour moi ?

Je n'attends pas sa réponse et lui tranche la gorge avec un couteau qui se trouvait dans ma poche. Il m'aura été utile au moins.

- Disparaître de ma vue.

Je pousse son cadavre qui a atterri sur mon pied. Bah bien ! J'ai du sang sur mes Louboutin, maintenant. Quand vous mourrez, mourrez proprement au moins.

Je remarque que Théo et les trois autres se sont occupés du reste des gardes car les corps et flaques de sang jonchent le sol du hall.

- Elle va avoir du boulot la femme de ménage, fait remarquer Tony.

- Tony, soupire Théo. Tais-toi.

Nous rigolons tous les cinq quand une silhouette apparaît dans l'embrasure de la porte d'entrée. Athénaïs se tient devant nous et passe son regard sur les corps au sol comme si ceci était tout à fait normal.

- Je vois que vous avez quelques années d'entraînement mais pas assez pour me battre.

Prétentieuse. Ah c'est sûr que ce n'est pas la modestie qui l'étouffe. Oh. Si seulement elle pouvait s'étouffer se serait génial. Elle nous reluque tous un par un jusqu'à ce que son regard se stoppe sur moi. Je la fixe, sans sourciller.

Elle s'approche de moi et se place à quelques centimètres.

- Je sens une étrange aura autour de toi.

- Peut-être parce que je ne suis pas comme les autres, je réplique.

- Non, c'est plus que ça. Elle m'est familière.

Je vois ses iris changer de couleur. Bleu. Vert. Rose. Blanc. Noir.

Je prends la dague dans ma poche et lui plante dans l'abdomen. J'en profite pour courir hors du domaine suivi du reste de la bande. Au bout de cinq cents mètres, je ralentis la cadence.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Demande Tony.

- Je crois...

Non c'est absurde. Après tout est fait pour ! Théo me prend l'avant-bras pour m'inciter à m'arrêter.

- Tu crois que quoi ?

- Athénaïs est une sirène.

DémoniaqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant