La nuit de l'Anglais fut assez courte et assez pénible. Il n'avait fait que se tourner et se retourner dans son lit. Des questions tourbillonnaient dans son esprit. Les paroles de Maurice lui revenait en tête. Parler de soit. Pourquoi cela lui semblait si dur ? Pourquoi ne comprenait-il pas ce qui le bloquait tant ?
Alors que les premières lueurs de l'aube commençait tout juste à se lever sur le village endormi de St-Laurent-en-Campagne, Andrew lui était déjà prêt. Il s'était habillé depuis longtemps et avait déjà également pris son petit-déjeuner. Il ne savait plus quoi faire. Le jeune homme aux cheveux noirs n'arrivait pas à travailler sur le projet commun, il pensait bien trop pour cela. Il était dans un état improductif. Enfilant une veste, le Britannique décida de sortir, pour changer d'air, parce qu'il commençait à étouffer dans cette maison remplit de pensées noires, qu'il avait déjà ruminé toute la nuit.
Une fois sur le pavé, il se senti mieux, un peu plus libre. Mais au bout de quelque temps, pourtant, dans les rues vides et silencieuses, ses pensées recommencèrent à mal tourner, à revenir sur des sujets qu'il avait approfondit déjà des heures durant, sans pour autant trouver de réponse. L'apprenti écrivain se mit alors à observer le village pour se sortir le reste de la conscience, mais très rapidement, il se rendit compte qu'il tournait en rond, l'endroit était trop petit. Il prit alors une petite rue, descendit une pente abrupte, il ne savait pas bien où il s'aventurait, mais il voulait sortir du petit bourg, aller plus loin.
Pour que ses pensées aillent plus loin, il se disait qu'il devait surement plus loin dans le village, sortir des frontières et s'aventurer plus loin. Se diriger vers l'inconnu.
Quand Andrew arriva en bas, il fut époustouflé par le spectacle qui s'offrait à lui. Un petit lac, s'étalait à perte de vue. Les rayons faible du soleil faisaient briller l'eau. C'était tout simplement magnifique. Surpris et ravis de cette découverte, le jeune homme tourmenté marcha quelques temps avant de découvrir une petite balançoire improvisée, sûrement faite par des enfants. Il s'assit délicatement dessus, de peur d'être trop brusque et de la casser, et regarda, fasciné le soleil se lever.
Depuis son plus jeune âge, il trouvait de l'émerveillement dans le lever du jour. On pouvait y voir tant de choses apparaître, avoir un nouvel œil sur le monde. Tant de métaphores pouvaient être utilisées pour qualifier ce moment. Et le renouveau qu'incarnait ce phénomène était merveilleux.
Un astre en chasse un autre
Le jour vient recouvrir la nuitLe monde entier est éblouit.
La nature reprend ses droits
Sur les monstres nocturnes
Grâce aux animaux diurnes.Le changement s'effectue
Alors que les habitants
S'éveillent lentement.Le soleil brille de nouveau
Pendant quelques temps
Jusqu'à ce que la lune revienne en galopant.C'est ainsi qu'Andrew est resté durant quelques temps. Il revivait sa vie, se repassait tous les moments marquants. Dans ce cadre, ça ne lui était pas difficile.Son être était léger, reposé par le décor ambiant. Il cherchait le moment où tout avait commencé exactement, d'où lui venait ce blocage, ce qui n'allait pas chez lui, pourquoi il se renfermait tant. A première vue, c'était au moment où Levy était partie que tout avait basculer. C'était là, qu'il avait arrêté d'être heureux, qu'il avait arrêter d'écrire. A ce moment là, il avait ressentis une immense solitude, un manque de confiance. Mais s'il remontait encore plus loin, ce n'est pas là que tout avait débuté. Il y avait encore des événements antérieurs L'Anglais avait déjà vécu ces sentiments. Celui d'être seuls alors que des centaines de personnes vous entourent, celui d'être persuadé que tout ce que vous faites est nul et ne sera jamais assez bon.
Tout ça, il l'avait éprouvé durant ses années de collège. A cette époque, il était encore jeune et naïf, malgré ce qu'il pensait. C'était les moments de ses premiers écrits, le moment où il était encore assez fière de ce qu'il produisait. Mais un jour, tout avait changé, il avait montré ses premières ébauches de livres à ses camardes de l'époque. Alors que le jeune Andrew pensait qu'ils allaient être impressionnés par son travail, beaucoup avait commencé à se moquer. Ils riaient de ce qu'il avait fait, ce qu'il avait mis temps de temps à mettre en œuvre. Ce jour là, il s'était promis de ne plus jamais leur monter quoi que ce soit.
Et pourtant, malgré sa nouvelle discrétion, dans les jours, et les mois qui avaient suivis, ses camarades avaient continué à rigoler, à le faire souffrir. Au fil du temps, ce n'était plus que des mots qui étaient prononcé, ça avait été des coups. Le petit Britannique de l'époque était devenu le souffre douleur, le martyr de ses compagnons de classe. C'était l'époque de l'adolescence, et sa confiance en soit s'était écroulée comme un château de carte. Jamais il n'avait réussit à la reconstruire entièrement, il lui restait encore des séquelles de cette époque là.
Quand, quelques années après ce traumatisme il avait rencontré Levy, il avait quelque peu entamer sa reconstruction, mais pas encore assez. Il y avait encore une part de faiblesse en lui, comme dans chaque être après tout. Le fait que Levy parte ne l'avait pas aidé non plus. C'était sûrement de là que venait son syndrome de la page blanche. Il n'avait jamais osé en parler à quelqu'un, mais peut-être aurait-il dû ?
- Andrew ! Oh mon dieu tu es là ! s'exclama la voix de Sophia derrière lui.
- Je suis contente de te retrouver, tout le monde se faisait un sang d'encre de ne pas te trouver, ni Chez Jean, ni chez toi. On s'est tous mis à te chercher et... Oh ! Tu pleure ? Tout va bien ? s'inquiéta la rouquine.
Elle se tenait maintenant devant lui, l'air aussi inquiète qu'une mère pour son enfant. Andrew essuya les larmes qui avait perlé de ses yeux sans qu'il ne s'en n'aperçoive, et déclare, plus sûr que jamais :
- Je ne me suis jamais sentit aussi bien !
***
Voila notre héro qui se dévoile un peu plus ! Qu'en pensez vous ?
Vous êtes de plus en plus nombreux à nous suivre et à lire notre histoire merci !
Désolé s'il reste des petites fautes, mais mon correcteur m'a lâché... N'hesitez pas à relever les fautes ^^
Sur ce à la semaine prochaine !
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Chez Jean
Teen FictionSt-Laurent-en-Campagne. Petit village de cambrousse, paumé entre deux champs. Un monde à lui tout seul, où chacun se connaît, et où rien ne passe inaperçu. Et surtout pas l'arrivée d'Andrew Clive, qui chaque jour, s'installe dans le petit café fréqu...