Epilogue

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Un an déjà. Un an déjà que le projet qu'avait monté Andrew Clive avait touché à sa fin. Aujourd'hui, pour fêter ce premier anniversaire comme il se doit, tous les participants avaient été conviés à se retrouver Chez Jean, là où tout avait vu le jour. Là où cette merveilleuse expérience de vie avait été entièrement construite, du début à la fin.

Le jeune Britannique était resté à Saint-Laurent après la publication du bouquin. Parce que le village l'avait adopté. Parce qu'il ne voyait pas sa vie autre part. Parce qu'il ne voulait pas retrouver la vie hautaine des métropoles. Parce qu'ici, il avait trouvé sa joie et qu'il ne voulait plus la quitter.

Toujours dans la maison d'Andréa, que l'Anglais avait finie par adopter lui aussi, il se dirigea vers sa chambre pour enfiler une chemise. Au mur, il y avait cette photo prise l'année dernière, devant Chez Jean, avec tous les villageois. Ils étaient tous si heureux ce jour-là. Le soleil était bien haut dans le ciel, pour montrer leur joie. Emilia, en premier plan, aux côtés d'Andrew avait d'abord refusé d'être sur la photo, « Je n'ai rien fait moi, c'est votre travail, pas le mien », avait-elle protesté, mais tout le monde était d'accord pour dire qu'elle avait fait beaucoup. Elle était donc en premier, sur le devant, à sa gauche, se tenait fièrement Andrew et sa toute nouvelle petite-amie, Sophia.

Depuis l'année écoulée, ces deux-là ne s'étaient pas quittés d'une semelle. Ils vivaient heureux, à deux dans leur grande maison. La jeune femme avait fini par se trouver une voix de reconversion vers la photographie, un milieu beaucoup plus calme que le mannequinat, où elle pouvait exprimer tout son talant artistique. Andrew, quant à lui, malgré sa peur de se retrouver de nouveau perdu dans son inspiration en face d'une page blanche avait finit par retrouver goût à l'écriture, grâce notamment à la merveilleuse secrétaire qui l'aidait beaucoup. En effet, la rousse passait beaucoup de temps à relire les textes de son homme et à l'aider à les perfectionner. C'est ainsi, en tandem qu'ils avançaient.

Le trentenaire aux cheveux noirs s'assit sur son grand lit et attrapa le gros album posé sur la table de chevet. À l'intérieur, se trouvaient classés tous les articles, parus dans différents journaux qui parlaient de leur projet commun. Il y a en avait une bonne centaine, éditer dans de petits médias de campagne comme dans de grande chaîne d'information. Le projet avait fait parler de lui et avait réussi à se faire une place dans les librairies, petit à petit, le succès étaient arrivé. Andrew avait dû se déplacer pour des interviews, pour des dédicaces... Mais toujours, quand on lui posait des questions sur lui, sur son inspiration, il répondait qu'il n'avait presque rien fait, qu'en réalité, il n'était que le porte-parole d'un village qui avait fait ce livre.

« Tu peux être fière de tout ce que tu as accompli, affirma Sophia qui s'était à son tour assise délicatement sur le lit »

En silence, ils ont continué à tourner les pages, à voir l'évolution du succès. Les articles s'enchaînaient, tous plus grands les uns que les autres. Le sourire d'Andrew fit de même. Ils finirent par tomber sur l'avant-dernière page, une photo d'une dédicace, d'un grand salon auquel ils étaient conviés. Sophia y était allé aussi, ainsi que Séléna, Lou et Simon. Cette journée avait été mémorable ! Voir le bonheur qu'avaient eu les gens à lire leur projet, la certaine émotion qu'ils avaient ressentie...

Puis sur la dernière page, trônait un article d'un journal national. Une des questions qu'avait posée le journaliste à Andrew avait été par rapport à l'argent, comment gérait-il la rémunération entre toutes ces personnes. C'est vrai que lorsque les premiers sous étaient arrivés, tout le monde était un peu déboussolé et ne savait pas quoi en faire. Puis, après une réunion Chez Jean, tous s'étaient à peu près mis d'accord pour donner les recettes générées. Personne ne voyait un grand intérêt au peu d'argent que cela faisait par personne. Ils avaient donc cherché une association à laquelle ils pourraient verser leur petite fortune. Leur attention s'était portée sur un collectif qui accompagnait des enfants battus dans les démarches pour sortir de ce cercle vicieux. C'est en honneur à Maurice qu'ils avaient décidé de le choisir.

Le jeune couple finit par se lever. Sophia rectifia le nœud de cravate du Britannique et l'embrassa chastement. Il sortir bras dessus bras dessous et se retrouvèrent dans les rues de Saint-Laurent-en-campagne. Andrew Clive inspira l'air. Heureux. Ici, il avait tout trouvé, des amis, l'inspiration et par-dessus tout, l'amour. L'amour de tout un village, l'amour de Sophia, l'amour des lecteurs. Il ne remercierait jamais assez sa tante de lui avoir permis de trouver tout cela.

***

Salut les amis, je vous poste l'épilogue en ce dernier jour de 2016 ! 

Dites-nous toutes vos impressions, c'est important pour nous. Même un petit mot, ça nous ferait super plaisir ! 

Sur ce j'espère vous revoir bientôt !



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