Chez Jean

Chapitre 19

Le jour était déjà bien présent, malgré l'heure peu tardive, quand Andrew, pénétra dans le café. L'endroit était plutôt vide, par rapport à effervescence de la veille. Le trentenaire salua gaiement les quelques habitués qui ssirotaientdoucement leur premier café, encore un peu endormi.

« Bonjour ! Lança-t-il par-dessus le bar pour qu'Emilia l'entende
_ Salut Andrew ! Tu es déjà levé ? Et de bonne humeur en plus ?
_ Et oui ! J'ai vraiment hâte que tout le monde arrive pour que l'on puisse commencer, John et moi, nous avons eu de grandes idées hier !
_ Tu parles de ces affichettes que vous avez collé un peu partout dans la ville ?
_ Et pas que ! Il y a aussi d'autres choses, nous avons beaucoup discuté tous les deux !
_ Je peux en savoir plus, questionna la barmaid.
- Pas tout de suite, patience ! Lança l'Anglais en rejoignant vite Sophia. »
Le femme un peu rondelette derrière son bar ne put s'empêcher de remarquer la proximité des deux jeunes gens, toujours fourrés ensemble. Elle sourit à cette pensée.
De son côté, Andrew était vraiment heureux de voir arriver la rousse. Il avait tellement hâte de lui raconter tout ce que John et lui avait trouvé durant la soirée. Le Britannique aimait bien l'ex-mannequin, il savait que le courant était tout de suite passé entre eux, depuis leur première discutions. Assez atypique, il faut le dire, mais très sympathique.
L'homme aux cheveux noirs lui expliqua l'idée de couverture de son ami- il ne s'y faisait toujours pas- et les yeux de la femme brillèrent d'une lueur assez indescriptible.

« C'est une tellement bonne idée ! Je n'y avais pas pensé ! Cet homme est un génie , je dois le rencontrer !
- Tu le verras tout à l'heure, gloussa Andrew amusée de cette réaction si joyeuse. »
Les deux acolytes continuèrent à discuter, pendant plusieurs minutes, en attendant que leurs camardes pointent le bout de leur nez pour pouvoir commencer. Finalement, moins d'une heure après son arrivé « Chez Jean », et malgré l'heure encore assez matinale, Andrew déclara la séance ouverte et finit son habituel discours sur :
« Le succès appartient à l'écrivain qui se lève tôt ! »

« Les amis, reprit-il après une courte pause, je sais que vous avez tous réfléchi durant la nuit, et je vous en remercie, mais je crois que celui qui a trouvé la meilleure idée, est John ! Nous allons procéder à un vote, mais je crois que la majorité va être avec moi ! Venons-en au fait, cela découle d'une suggestion de couverture en réalité. John m'a proposé à la place d'une couverture '' basique'', de mettre tous nos noms. Tous. Et ensuite, il a proposé que mon nom soit écrit en plus gros, et qu'il servirait de titre »

Malgré le fait qu'il paraissait aux anges, l'Anglais était tout de même nerveux. Il proposa un vote à main levée pour décider, si oui ou non, cette idée était adoptée. Par son plus grand soulagement, la quasi-totalité était emballée par cette idée, mais si quelques bras avaient été hésitants, Sophia avait rassuré en étant la première à tendre la main en l'air, sans l'ombre d'une hésitation un sourire béat sur les lèvres, très vite suivit par son frère, et les autres participants. Même Emilia, de derrière son bar avait fait tinter la cloche pour montrer son accord.

Sans trop épiloguer sur le sujet, Andrew distribua des feuilles et des crayons à tous les groupes qui s'étaient déjà formés au cours des séances, il leur donna également à chacun une fiche plutôt précise sur l'idée que devait traiter le chapitre de chacun, et que le groupe avait déjà travailler précédemment.

« N'oubliez pas, si vous avez une question, vous pouvez m'appeler, je suis là pour ça. Et pensez à faire des pauses régulièrement ! »
Le reste de la matinée, le Britannique passa de groupes en groupe pour voir leur avancement et leurs difficultés et surtout obligés les uns et les autres à s'aérer l'esprit et à ne pas s'énerver. Afin que la bonne ambiance reste et que personne ne se rende malade. On put tout de même remarquer que le groupe assez petit de Sophia était plus souvent aidé par l'homme. Ce groupe composé de la jeune rousse, d'une fillette de dix ans, que la femme avait pris sous son aile, Karina,et d'un homme plutôt âgé Jean-Claude avait choisis le thème du jugement. Sous tous ces aspects. Que ce soit le jugement d'une personne que l'on croise une seule fois dans la rue, d'un compagnon de classe qui se cache sous un carapace pour ne pas montrer sa vraie nature, le jugement physique...

Les trois avaient une bonne raison d'avoir choisi cet angle de la vie. Sophia, pour le jugement toujours plus sévère qu'inflige le mannequina, Jean-Claude, car, il avait toujours caché son intelligence en faisant le pitre, pour ne pas être jugé par ses camarades de classe. Et Karina, parce qu'elle en a marre,du haut de ces dix ans des gens qui la jugent, à cause de sa maladie. Il lui manque un bras, elle est née comme ça, mais ce n'est pas pour autant qu'elle déprime, au contraire, elle croque la vie à pleines dents ! Ce qu'elle a dit à Andrew, l'a bouleversé.

« Je veux dire à tous les gens du monde qui vont me lire que ça sert à rien de me dévisager, je ne changerais pas grâce à eux, je suis comme ça, un point c'est tout. »

Une phrase d'enfant, avec un sens si profond, et pourtant dit si innocemment.

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VOilà  mon chapitre de cette semaine ! Je suis vraiment contente que les vues ne fassent qu'augmenter chaque jour un peu plus ! MERCI du fond du coeur

N'hesitez pas à réagir sur l'histoire ou tout autre chose, je me ferais un plaisir de répondre, n'ayez pas peur, on ne mord pas !  

Sur ce à la semaine prochaine !

mamie_grrumpy