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Le lendemain, je me réveille à 8h. Le rêve que j'ai fait la veille me hante encore ; il m'a empêchée de bien dormir. Je sens l'angoisse monter, il faut que j'en parle à quelqu'un, et Faïza est la meilleure personne pour ça.

Je sors de mon lit en tremblant. D'habitude, mes cauchemars s'évaporent au matin, mais cette fois, c'est différent. Je me dirige vers la salle de bain, me lave et me brosse les dents. Ensuite, je descends prendre mon petit-déjeuner : un bol de céréales. La maison est encore silencieuse ; mes parents dorment toujours. Après avoir mangé, je retourne me brosser les dents et je m'installe devant la télé. Les dessins animés défilent jusqu'à 10h, heure à laquelle mes parents se lèvent enfin. C'est là que je décide d'aller titiller mon père pour voir s'il avouera son trafic.

Je m'assois à côté de lui sur le canapé et je le fixe. Je sais pas si il ne pas vu ou s'il a juste décidé de m'ignorer mais je décide de lancer la conversation.

– Moi : Salut, ça va ?

– Papa : (avec un regard noir) Qu'est-ce que tu veux, Sarah ?

– Moi : Rien, je te demande juste si ça va? Je peux pas demander ça va à mon papa d'amour?

– Papa : (grogne) Qu'est ce que tu me veux sincèrement? Ne me cherche pas s'il te plaît, c'est le matin, je suis fatigué.

Moi : Mais je ne te cherche pas, je m'inquiète pour toi c'est tout, c'est la seule raison pour laquelle je te demande si tu va bien?

Papa : (lâche sa cuillère, furieux) Arrête de jouer avec moi, Sarah.

Il me pousse brusquement, et je tombe comme une merde sur la table basse. Une douleur atroce me transperce le dos mais je l'ignore. Une lueur d'amusement traverse mon visage malgré la douleur.

– Moi : Pourquoi tu t'énerves comme ça ?

– Papa : (serrant les poings) Tu crois que je ne vois pas ce que tu fais ? Tu veux vraiment me pousser à bout ?

– Moi : (avec un sourire sarcastique) Non, je voulais juste savoir comment tu allais, c'est tout... pas besoin de s'énerver comme ça sérieux ...

–Papa : (criant) Ferme ta gueule Sarah, sincèrement ferme-la !

–Moi : Drôle de façon de parler... On dirait un voyou. Tu sais , ce que tu critique tant.

Sa mâchoire se crispe, ses yeux brillent de colère. Il se lève brusquement.

–Papa : Je vais te montrer ce que ça veut dire, un voyou vue que t'as l'air obsédé par ça.

Un frisson me parcourt le dos, mais je continue de sourire, presque par défi. Lorsqu'il avance vers moi, je me lève et recule précipitamment. Il me rattrape en un éclair et me projette contre le mur. Je sens une douleur atroce dans mes côtes qui me coupe littéralement le souffle.

–Papa : Je suis ton père, pas ton amis, compris? Alors tu va commencé à me respecter.

–Moi : Lâche-moi tout de suite , t'es mon père que légalement sinon t'es rien du tout pour moi!

Il me gifle et le bruit de la calque  résonne dans toute la pièce. Mon visage chauffe immédiatement, la colère monte en moi.

–Moi : Lâche-moi ! Tout de suite , je rigole pas!

Je le repousse, mais il est plus fort. J'ai l'impression de me heurter à un mur car il bouge même pas de deux centimètre.

–Papa : (serrant les dents) Tu vas le regretter, Sarah. Attends-toi à des conséquences, je vais te montrer c'est quoi un voyou comme tu le dit.

–Moi : (le regardant droit dans les yeux) Oh, J'ai hâte de voir ça.

Il me relâche enfin et je le toise du regard avant de me diriger dans ma chambre pour m'y réfugier. J'ai le cœur qui bat à fort .

Point de vue du père

Je la regarde partir en souriant. Elle croit que je plaisante ? Elle va bientôt comprendre. Je prends mon téléphone et compose un numéro. Trois de mes gars les plus costauds arrivent dix minutes plus tard dans la cave où nous stockons notre marchandise.

–Gars 1 : Patron, on est là.

–Moi : Vous savez que j'ai une fille ?

–Gars 2 : Oui, patron.

Je leur montre une photo de Sarah.

– Moi : Je veux que vous la trouvez et que vous lui faites peur. Tabassez-la, peu m'importe. Si vous voulez aller plus loin... faites comme bon vous semble. Compris ?

Une lueur perverse travers le visage d'un d'entre eux.

– Gars 3 (souriant)  : Tout ce qu'on veux hein?

Je suis tellement en colère contre cette idiote de Sarah que je me fiche de ce qu'ils peuvent lui faire. Je ne ressens plus rien pour elle de toute façon, même si c'est ma fille.

– Moi : Faites ce que vous voulez. Maintenant, partez.

Point de vue de Sarah

Je suis concentré sur un des livres que Faiza m'a offerts lorsque ma mère m'appelle.

–Maman : Sarah, tu peux aller acheter un fraisier à la boulangerie ?

–Moi : Ceux du supermarché sont moins chers.

–Maman : D'accord, va au supermarché alors.

Je prends l'argent, mets un jean déchiré aux genoux et ma doudoune, puis sors. Après avoir acheté le gâteau, je décide de prendre un raccourci. La rue est déserte, et je me mets à courir parce que j'ai un peu peur. Soudain, je suis projetée au sol, ma tête heurtant brutalement le pavé.

Je me retourne, et je vois trois hommes cagoulés. Mon cœur se met à battre, je sens que je vais faire une crise d'angoisse.

– Moi : Mais vous êtes malades ou quoi ?

Je tente de me relever, mais l'un d'eux me projette au sol et me soulève comme un sac de pommes de terre. Ils m'emmènent dans un recoin sombre, loin de tout. J'essaie de m'échapper, mais ils me tiennent trop fermement. Je décide alors de crier mais l'un d'eux me fou un chiffon dans la bouche et il se mettent à me mettre des gifles, coup de poing, coup de pieds dans les bras, les jambes, le ventre et la tête. Ils s'attendre soudainement et pendant que c'est finis je relève la tête en baissant ma garder et je reçois une droite en pleine mâchoire et je ressens directement le goût métallique du sang dans ma bouche.

L'un d'eux tente de me déshabiller. Je réalise alors qu'ils vont trop loin. Je me débats de toutes mes forces et parviens à donner un coup de pied dans l'entrejambe de l'un des assaillants. Il tombe à genoux en gémissant. Profitant de la confusion, je m'échappe, courant à toute vitesse sans me retourner.

Dans ma fuite , je heurte quelqu'un de plein fouet. Je lève les yeux, c'est Wahed.

– Wahed : Sarah ?! Mais qu'est-ce qui t'est arrivé ?

– Moi : (à bout de souffle) Trois... types m'ont attaquée... ils allaient... ils allaient...

–Wahed : C'est bon, je vais m'en occuper. Rentre vite chez toi.

Il me le dit pas deux fois, je cours jusqu'à chez moi en ignorant la douleurs. En ouvrant la porte, je croise le regard inquiet de ma mère.

–Maman : Mon Dieu, Sarah ! Qu'est-ce qui s'est passé ?

– Moi ( en larmes) : J'ai été attaquée par trois malade, je me suis battue pour m'échapper... ils allaient me violé...

Je remarque le sourire satisfait de mon père. Je comprend qu'il ne m'aime pas mais je suis quand même ça fille et j'ai failli mourir. Mon cœur se serre, mais je reste silencieuse.

A suivre

Sarah ~ Je suis née Athée , je mourrai Musulmane In Sha AllahOù les histoires vivent. Découvrez maintenant