Chapitre 3: Courir ou mourir

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PDV Alizée

L'Homme leva sa tronçonneuse au ciel en la faisant accélérer au maximum. Il va me tuer, me dis-je en hurlant de peur, c'est fini pour moi.

C'est alors que je fis une tentative de diversion ridicule: 

-Pitié, ne me tuez pas ! Je ferai tout ce que vous voudrez, hurlai-je en larmes.

Soudain, il arrêta le moteur de sa machine et la déposa à terre. Il me regarda et se mit à rigoler tout en ôtant son masque. C'était Alban !

-Tout ce que je veux vraiment ha ha ha, dit-il.

-Putain Alban ! Ça ne me fais pas rire, mais alors pas du tout ! T'es qu'un enfoiré !

-Oh ça va calmes toi, c'était jute une blague j'allais pas te tuer. C'est Halloween merde !

-Et bien j'aimerais que cette fête n'existe pas, dis-je en serrant les poings.

Je me relevai ensuite afin de regagner le chalet mais au moment on je me retournai, il m'interpella.

-Alizée, tu saignes, tu es blessée ? Dit-il avec inquiétude.

Je réalisai alors que mon sang avait coulé jusque dans mon cou. Je me retournai afin de lui expliquer ce que je venais de vivre, et aperçus une grande ombre noire derrière lui. Je me mis soudainement à hurler:

-Alban ! Derrière toi !

-Tu crois vraiment que tu vas me faire peur comme...

A peine eut-il le temps de terminer sa phrase que cette ombre l'attrapa à la gorge et le jeta violemment au sol. En face de moi se trouvait une grande créature, maigre et semblable à un cadavre desséché. On aurait dit Gollum dans "Le seigneur des anneaux". 

Soudain, la créature ouvrit sa gueule, laissant apparaître de longues dents pointues et mordit sauvagement Alban à la gorge. Le sang giclait partout, tachant la blancheur parfaite de la neige. 

Je me mis alors à hurler à pleins poumons et détalai à toute vitesse. Je courais le plus vite possible, la peur s'était emparée de moi. Je devais fuir car ma vie en dépendait désormais. Cependant, la panique m'avait fait déguerpir loin du chalet, et je ne m'en rendais pas compte. Derrière moi, j'entendais des cris monstrueux qui se rapprocher: le monstre était à mes trousses.

C'est alors que j'aperçu une personne devant un arbre, un garde forestier. Je me jetai instinctivement dans ses bras en pleurant et en criant:

-Par pitié aidez moi !

Je remarquai soudain que son corps était glacé puis ses bras se brisèrent et me restèrent dans les mains. Je compris alors que cet homme était mort et me remis à hurler. Le cadavre du garde forestier était éventré et embroché sur le tronc.

Je recommençai ma course de plus belle et finis par apercevoir une cabane en bois au loin. Était-ce le chalet ? Peu importe de quoi il s'agissait, je devais me mettre à l'abri. Je ne tardai pas à remarquer que la porte était grande ouverte, une véritable aubaine. Une fois à l'intérieur, je la refermai et poussai le premier meuble qui me tomba sous la main afin de faire une barricade. 

Après avoir bloquée la porte, je m'effondrai au sol, à moitié inconsciente et me mis à parler toute seule.

-Mon dieu, qu'est ce qui se passe. Je ne veux pas mourir.

Je mis alors ma tête entre mes main et recommençai à pleurer. Au moins, j'étais en sécurité, pour le moment.

***

PDV Lola

Dans le chalet, tous étaient réunis. Alban et Alizée avaient disparus depuis maintenant deux heures et ne donnaient aucun signe de vie. Julien se rongeait les ongles d'inquiétude tandis que Jason restait de marbre. Je décidai alors d'établir un plan:

-Bon, il va falloir les retrouver et vite, il fait déjà nuit et on n'y voit pas grand chose.

-Qu'est ce que tu proposes, me coupa Adrien.

-Je propose que l'on parte à leur recherche, mais il ne faut pas rester seul. Marie, tu ira avec Hector, Alice avec Adrien et moi avec Jason. Quant à toi Julien, gardes le chalet, cela vaut mieux.

Tous acquiescèrent, et se dirigèrent vers la sortie mais avant d'y aller, je devais donner les consignes finales:

-N'oubliez pas, ne vous séparez pas et ne vous éloignez pas trop, vous devez apercevoir le chalet.

Une fois les recherches commencées chacun appela en espérant une réponse. Où pouvaient-ils être ? Alors que je marchais aux côtés de Jason, un cri me fit sursauter: celui d'Alice. Nous nous mîmes à courir le plus vite possible en direction du hurlement. Tous étaient précipitamment arrivés.

Alice était allongée au sol, consciente mais pâle. A côté d'elle, Adrien essayait de comprendre ce qu'elle disait, mais elle bégayait trop. Soudain, elle pointa son doigt en direction de ses pieds et tous virent la même scène d'horreur. Nous aperçûmes le cadavre d'Alban, décapité et éventré sur la neige. Julien accourait lui aussi. Jason s'approcha du cadavre avant de se retourner et de nous donner son bilan:

-Il est mort il y a même pas une heure, le cadavre fume encore, dit-il sèchement.

Julien se mit alors à pleurer en bredouillant le prénom de ma cousine. Jason ne put s'empêcher de s'énerver:

-Toi fermes la sale con !

-Jason, c'est vraiment pas le moment, dis-je d'un ton irrité.

Tous étaient tétanisés. Julien cessa brusquement de pleurer et commença à faire une proposition.

-Je pars rechercher Alizée.

-T'es vraiment débile, elle est morte, rétorqua Jason.

-Je viens avec toi, répondirent Marie et Hector en même temps.

Alice se leva et rejoint Julien, accompagnée d'Adrien. Je fus surprise de cette réaction: Julien prenait les choses en main. Il commença à élaborer son plan:

-Alice, Adrien, restez ensemble. Marie et Hector, faites de même. Moi j'irais seul.

-Pour qui tu te prends toi, répondit Jason.

Je ne pus m'empêcher de lui mettre un bon coup de genoux dans les bijoux de famille et de prendre la parole:

-Très bien, faites attention. Quant à moi je vais garder le chalet avec Jason. En plus nous avons à parler tous les deux.

Les trois groupes partirent alors chacun de leur côté tandis que je rentrais au chalet avec Jason. Celui ci faisait une sale tête mais je gardais l'idée qu'il l'avait bien mérité. Soudain, il fit une intervention inattendue:

-En tout cas, on laisse pas le corps d'Alban comme ça, il faut le ramener !

J'acquiesçai et allai aussitôt chercher une couverture. Nous retournâmes ensuite en forêt récupérer le corps sauf qu'à notre arrivée, il avait disparu.

Vacances en enfer (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant