Chapitre 9: Rencontres inattendues

114 7 1
                                    

PDV Hector

Après avoir fait cette terrible découverte, nous nous mîmes à courir en direction du chalet. Il fallait absolument prévenir le groupe et partir au plus vite. Il me vint alors une question à l'esprit: comment se défendre contre ces monstres.

-Marie, arrêtes toi, dis-je essoufflé. 

-Non, on doit se grouiller !

Décidé à en savoir plus sur ces monstres, je la pris par le bras et l'arrêtais.

-Putain t'es chiant faut pas traîner, hurla-elle.

-Attends Marie, tu sais au moins comment on se défend contre ces trucs ?

-Euh Non, je n'y avais pas vraiment pensé.

Elle ouvrit alors son livre et se mis à le feuilleter. Une fois la page trouvée, elle se mit à lire:

-Les études faites sur les Nogimunes ont prouvé que le mouvement les énervait. Comme ils ne se repèrent qu'au bruit et à la chaleur, il est indispensable de ne pas bouger et de ne pas faire de bruit lorsque vous en rencontrez un. Bien qu'ils détectent votre chaleur, le fait qu'elle n'augmente pas ne les existeront guère d'avantage.

-OK, des infos sur comment les tuer, il doit bien y avoir un moyen non ?

-Attends je regarde... Alors, continua-elle, les tuer est inutile avec une arme blanche car leur vitesse de réaction vous dépassera largement. Quant aux armes à feu, elles ne font que les ralentir, cela ne les affectent pas. En revanche, les flammes semblent leur faire peur. Il a effectivement été prouvé que l'utilisation d'un lance flammes leur est fatale.

-Donc, si je comprends bien il faut se trouver un lance flammes ici.

-Ça serait bien d'en avoir mais où veux tu en trouver un.

-Et bien...

Je vis alors une étrange et imposante forme marron apparaître derrière Marie. Je ne savais quoi faire et cela me donnait des frissons. C'est alors que mon amie me questionna:

-Qu'est ce qu'il y a ?

-Oh putain, chuchotais-je, il y a un truc derrière toi.

-Hector, si tu veux me faire une blague c'est raté.

-Non, je te jure, retournes toi.

-Oh, dit-elle en se retournant, tu sais que t'es... Merde c'est quoi ce truc.

-Je te l'avais dit !

Marie était certes bouche bée, mais elle semblait décidée à s'approcher dangereusement. Je la suivis alors prudemment, toujours sur mes gardes. Au fur et à mesure que nous nous approchions, une forme de camion se dessinait et en effet, j'avais vu juste. Une véritable machine de guerre se dressait devant nous: un énorme poids lourd marron accompagné d'une immense citerne était posé là, au beau milieu de la neige.

-Mais qu'est ce que ça fou ici, dit Marie, il n'était pas là tout à l'heure !

-Oui, c'est vraiment très étrange.

Nous en fîmes ensuite curieusement le tour en passant par derrière. Les pneus étaient particulièrement imposants et avaient laissé des traces bien visibles dans la neige.

-Il est la depuis peu, c'est tout frais, dis-je.

Elle ne répondit pas et continua à observer la machine. Nous continuâmes donc à tourner autour en scrutant chaque recoin, chaque détail avec précision. Je cherchai dans mes souvenirs à quelle marque cela pouvait correspondre mais aucune ne me revint en mémoire, cet engin semblait effectivement être monté de toutes pièces.

Lorsque nous fûmes de retour à l'avant, nous restâmes tous deux bouche bée. Deux grandes cheminées de chaque côté du camion. La cabine était grande avec des formes très étranges. Toutes les vitres étaient tintées et des décorations en forme de tête de mort étaient accrochées un peu partout. Tout devant se trouvait un énorme pare choc semblables à celui d'un chasse neige, mais en plus imposant. 

Nous nous regardâmes alors, tous deux inquiets par cette étrange découverte.

-Il n'y a pas que des monstres ici, dis-je apeuré.

-Comme si ce n'était pas suffisant,  y a un putain de psychopathe mais c'est quoi ce délire.

Soudain, un énorme bruit de moteur se fit entendre: le camion démarrait ! Surpris, nous reculâmes, et hésitâmes à fuir. Les phares s'allumèrent ensuite pendant que d'énormes flammes rouges sortirent par les cheminées. L'engin commença alors à avancer en direction de la montagne. Pris de peur, nous nous mîmes ensuite à courir en direction du chalet tout en se parlant.

-Putain, on a même pas vu le mec, hurla-elle.

-Je sais mais cours ça urge !

Le chalet n'était à présent plus bien loin. Nous continuâmes donc à courir, mais on ne l'apercevait toujours pas. Nous nous arrêtâmes alors pour essayer de voir où nous étions et finîmes par réaliser, abattus, que l'on s'était perdus.

***

PDV Lola

J'ouvris délicatement les yeux, les merveilleux souvenirs de Jason tournoyaient dans ma tête. Qu'est ce qu'il baise bien, me dis-je, il faudra remettre ça. Je relevai ensuite ma tête et vis tout le sperme étalé sur mon ventre, j'en avais jusque sur les seins. Je me levais alors du lit et me décidai à aller prendre un bain. Je sortis donc nue de ma chambre, sans même penser à vérifier si j'étais seule. Un courant d'air froid vint immédiatement me chatouiller.

-Putain, ça caille ici. Où es Jason, dis-je.

Depuis le couloir, je regardai en bas et constatai que la porte était entre ouverte et le feu éteint. Ennuyée par ce froid hivernal, je me mis à appeler mon amant.

-Jason, pourquoi la porte est ouverte et remets du bois s'il te plaît... Bon je vais prendre un bain.

J'entrais alors dans la salle de bain et une étrange odeur vint m'agresser le nez. Je reculai alors et sortis de la pièce.

-Putain c'est quoi ça encore.

Je me décidai finalement à entrer et y aller. Je me dirigeai vers le rideau de douche et le tirai. Soudain, il me dévoila une véritable scène d'horreur: un cadavre éventré et décapité était allongé dans la baignoire remplie de sang, c'était Alban ! Je me mis alors à hurler à pleins poumons et sortis dans le couloir en courant. Je descendais ensuite les escaliers et hurlai:

-Jason, mon dieu Jason !

Soudain, un étrange cri se fit entendre, je m'arrêtais de courir au beau milieu du chalet et levais les yeux. Je vis alors, accroché au lustre, un monstre avec une allure de cadavre, je me mis immédiatement à hurler de peur. Il mordit violemment la chaîne permettant de maintenir le lustre accroché au plafond, celle ci rompit sur le coup. 

Je n'eut guère le temps de réagir car ce même lustre tomba et vint s'écraser sur moi, m'éventrant avec une violence inouïe. Je tombais à terre et le regardai planté dans mon ventre en pleurant. Je sentis ensuite ma vue se troubler, mon corps m'abandonner et tout devint noir, j'étais morte.

Vacances en enfer (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant