Chapitre 2: Tensions

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Le lendemain matin.

PDV Alizée

J'ouvris les yeux, une faible lumière venait de sous la porte. Je me levai et allai voir de quoi il s'agissait. Le couloir était vide, personne n'était encore réveillé. Cependant, il y avait une lumière allumée au rez de chaussée. Je descendis alors afin de vérifier si j'étais seule. Je mourrais d'envie de partir en solitaire dans la forêt à la recherche de mes parents, mais il n'était que quatre heures du matin. 

Lorsque j'arrivai en bas, un craquement se fit entendre sur le plancher: je n'étais pas seule. Je me mis alors instinctivement à demander qui était là:

-Qui est là, dis-je d'une voix apeurée. 

Le silence me répondit. Je marchai alors doucement en direction de la cuisine quand une main se posa sur mon épaule. Je sursautai alors brusquement mais ne criai pas. Je me retournai et aperçu Julien. Il me regarda d'un air inquiet:

-Tu te lèves tôt dis donc, tu vas bien ? Pourquoi tu es déjà debout ?

-Tu m'as fait peur, rien de grave, j'ai juste du mal à dormir. Et toi, tu faisais quoi ?

-Et bien j'avais faim...

Notre discussion fut soudainement interrompue par l'arrivée de Jason. Il me lança un regard noir et me bouscula au passage. Julien et moi décidâmes alors de prendre nos distances pour la journée. Jason ne supportait pas que je parle à d'autres garçons. Nous passâmes ensuite la matinée à jouer à divers jeux de société avant de prendre le déjeuner.

Une fois l'après midi arrivée, Alban se porta volontaire avec Julien pour rentrer du bois. Comme Jason me fusillait du regard, je décidai de me joindre à eux, pas question de rester avec lui.

Une fois arrivée devant le tas de bois, je vis que seul Julien était présent. Il se retourna vers moi, visiblement stupéfait que je sois là et me demanda:

-Tu n'as pas vu Alban par hasard ? Il est sorti le premier mais je ne sais pas où il est passé.

-Aucune idée, répondis-je doucement.

Nous commençâmes alors à faire des allez retour entre le tas de bois et le chalet mais dehors, il faisait froid, très froid et il neigeait toujours autant. Comme si cela n'était pas suffisant, j'avais oublié mes gants dans le bus. Au bout d'une heure, mes mains étaient glacées et je ne parvenais plus à les bouger. Je finis malheureusement par faire tomber une bûche sur mon pied. Me voyant en ainsi galère, Julien enleva ses gants et me les tendit généreusement.

-Prends les, tu auras bien au chaud avec.

-C'est gentils mais ce sont les tiens, je ne vais pas t'en priver.

-Allez, j'insiste, dit-il tendrement. 

-OK, mais on se les prêtera à tour de rôle.

J'enfilai alors ses gants et relevai la tête. A ce moment précis, ses yeux se posèrent sur les miens. Auparavant, je n'avais jamais remarqué à quel point leur bleu était si clair. Ils étaient en parfait accord avec ses cheveux châtains. 

Soudain, il se remit au travail comme si de rien était et je remarquai que Jason nous observait par la fenêtre. Il n'y a vraiment pas moyen qu'il me laisse tranquille celui la, songeais-je.

Une fois terminé, nous rentrâmes au chalet sans dire un mot. Je montai ensuite dans ma chambre afin d'aller chercher mes cigarettes mais Jason me suivit aussitôt. Je continuai donc à marcher tout en faisant semblant de ne pas le voir. Une fois dans la chambre, il entra à son tour et ferma la porte à clé. Je soupirai alors et lui demandai:

Vacances en enfer (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant