Chapitre 4: Révélations

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PDV Lola

Je rentrai au chalet, bredouille, accompagnée de Jason. Comme si la disparition de ma cousine et la mort d'Alban ne suffisaient pas, le cadavre de ce dernier venait de se volatiliser.

Une fois à l'intérieur, Jason s'assit sur un canapé et mangea goulûment un morceau de pain. A ce moment précis, son visage n'émettait aucune expression, était il en colère ou bien inquiet ? Je décidai alors de me glisser doucement à ses côté et de poser ma tête sur son épaule. Je me dis qu'il était vraiment musclé et que ma cousine avait de la chance, dommage qu'il soit si brute.

Soudain, ma réaction sembla le surprendre, il me demanda alors:

-Qu'est ce que tu fais ?

-Je... J'ai besoin de réconfort, dis-je gênée.

-Je comprends, dit-il en me prenant dans ses bras.

Je fus alors agréablement surprise, il me fit ensuite asseoir sur ses jambes et me serra dans ses bras avant de m'embrasser dans le cou. Bien que cela me fis du bien, il me revint à l'esprit que je devais lui parler sérieusement. J'entamai alors la conversation:

-Il fallait que je te parle.

-C'est à propos d'Alizée ?

-Oui, mais surtout de ton comportement. Je te trouve drôlement agressif avec elle, pourtant c'est une fille vraiment gentille.

-Je sais, dit-il avec mépris.

-Jason, promets moi de lui présenter tes excuses et de ne plus jamais recommencer. S'il te plait.

-Pour ça, il faudrait déjà qu'elle revienne en vie, dit-il avec amusement.

Cette réaction me perturba, je décidai alors d'insister sur la promesse:

-Peu importe, promets le moi.

-C'est promis, dit-il en soupirant.

-Je sais très bien ce que tu ressens mais écoutes, ça fait un an que vous êtes ensemble et elle est pudique, laisse lui le temps de décider par elle même.

-Je peux attendre de mourir pour qu'elle se décide, avec toi c'était plus simple. Et puis avec son Julien la...

- Stop, le coupais-je, il n'y a rien entre eux, crois moi. Ce sont de bons amis d'enfance tu sais, c'est normal qu'ils soient si proches.

Il me regarda tendrement. Pour la première fois depuis des mois, je pouvais apercevoir une once de la tendresse dans ses yeux, puis continuai à parler:

-En plus, sur le sujet, tu n'es pas bien placé pour donner des leçons, tu l'as trompée je te rappelle.

-On l'a trompée ! N'oublies pas que tu es sa cousine et que tu as trahis sa confiance en couchant avec moi !

-C'est vrai, dis-je en soupirant.

-Tu m'aimes encore, dit-il avec curiosité.

-Euh, je... Enfin, oui je ressens encore quelque chose pour toi, je l'avoue.

Soudain, il m'embrassa sur les lèvres, je tentais alors de me dégager mais il était trop fort. Au moment où il se retira de ma bouche, je retrouvai les mêmes sensations que l'an dernier et tombai une nouvelle fois sous son charme.

Nous montâmes alors dans ma chambre et nous jetâmes sur le lit en s'embrassant. Il retira ensuite mes vêtements, puis les siens et commença à me faire l'amour. Je ressentis de nouveau ces vives émotions monter en moi et oubliai la situation de ma cousine, tant pis pour elle. J'étais follement amoureuse de Jason et voulais profiter un maximum de ce moment: il me faisait l'amour comme un dieu.

***

PDV Alizée

Je relevais doucement la tête, cela faisait maintenant deux heures que j'étais assise dans cet endroit. Au moment de me lever, je ressentis des courbatures dans les jambes et manquai de tomber à trois reprises. La situation était critique: je ne savais ni ou j'étais, ni comment retrouver le chalet. De plus, la faim et la soif commençaient à venir. Je voulais sortir manger de la neige mais les monstres étaient certainement dans les parages. Hors de question de prendre un tel risque.

Je décidai donc de parcourir ce bâtiment et tenter de trouver une autre sortie. L'intérieur était glauque, le mobilier était délabré et des traces de sang étaient présentes sur le sol. En marchant, je manquai de chuter dans un trou sur le plancher. Je regardai curieusement en dessous et dis:

-Il y a un sous sol, je vais essayer de trouver les escaliers.

J'avançai alors progressivement dans le noir et ma vue commença à s'habituer. Il me revint soudain en tête que j'avais gardé mon téléphone avec moi. Je le sortis alors de ma poche et regardai les informations essentielles: Batterie, 81% et pas de réseau. J'hésitais un moment à utiliser le flash afin de m'éclairer mais je savais que je risquais d'être repérée.

Je le rangeai alors et continuai à marcher. Une fois arrivée au bout du petit chalet, je vis une porte dont la poignée était tâchée de sang. Je la tournai avec dégoût et ouvris la porte. Celle-ci donnait sur un escalier.

-Bingo, dis-je.

Je m'enfonçai alors dans la noirceur, il n'y avait absolument aucune lumière. Lorsque je fus en bas, je ramassai une clé qui se trouvait sur le parquet: cela peut toujours servir, me dis-je. Je la fourrai donc dans ma poche et commençai à explorer.

Plus je marchais, plus il faisait sombre. Chaque porte que je trouvais donnait accès à une pièce en désordre et sans issue. Je décidai de fouiller chacune d'entre elle en me servant tout de même de mon téléphone. Mes recherches ne donnèrent rien, je continuai alors mon chemin et finis par tomber sur un loup. Que faisait-il ici ?

Il se mit brusquement à s'approcher de moi et la panique m'envahis subitement. Au final, il passa sur ma gauche et partit en direction des escaliers. Je continuai mon avancée et aperçus une grosse marre de sang. Je retins mon envie de vomir et la contournai.

-Quelle horreur, dis-je avec dégoût.

Je ne pouvais m'empêcher d'imaginer le sort qui m'était réservé car plus j'avançais, plus l'impression d'aller vers ma mort m'envahissait. Au fur et à mesure que je progressais, je me disais que ce couloir était rudement long lorsqu'une étrange odeur de charogne me chatouilla les narines. Cette puanteur provenait d'une porte située deux mètres plus loin, une marre de sang avait coulé depuis l'intérieur de la pièce.

Une fois devant, je pris mon courage à deux mains et poussai la porte. Elle bloquait, je forçai encore mais elle était verrouillée. Je fus dépitée de ne pas y avoir accès car c'était la seule pièce que je n'avais pas encore vue. Ce n'est pas que cela m'enchantais, mais je voulais quitter cet endroit au plus vite.

Au moment où je m'apprêtais à rebrousser chemin, je me souvins que j'avais ramassé une clé à l'allée. Je la sortis de ma poche, l'enfonçai dans la serrure, c'était la bonne. Lorsque je voulus tourner la poignée, je me figeai brusquement, un courant d'air frais vint me chatouiller le cou.

-Allez, courage Alizée, me dis-je tout en tremblant de peur.

Je pris alors une grande inspiration, fermai les yeux et tournai la poignée. A l'instant où la porte s'ouvrit, une odeur immonde arriva dans mon nez et me fit ouvrir les yeux. Ce que je vis m'horrifia.

-Non ! Mon dieu, des cadavres, hurlais-je.

Cette fois-ci, je ne pus retenir mes vomissements et crachai tout ce que j'avais dans l'estomac sur le plancher recouvert de sang. Je fus alors prise d'un malaise et m'effondrai au sol en pleurant toutes les larmes de mon corps.

Vacances en enfer (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant