C'était un dimanche

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J'ai toujours affectionné le calme et la tranquillité.
Étudiant, habitant seul au milieu de Séoul, obsédé par la réussite et franchement pas très sociable.

Moi j'aimais rêver, dormir et m'évader, flâner toute la journée durant et les soirées pleines d'alcool, de filles et de cris n'étaient pas dans mon quotidien.

J'appréciais la musique, toute aussi différente qu'elle soit et je vivais avec mes écouteurs dans les oreilles.
Je quittais rarement mon petit appartement, bien trop confortable pour se risquer au monde extérieur.

Je connaissais bien la bibliothèque de la fac, ainsi que ses nombreuses rangées de livre.
Lire n'était pas ma passion mais dans cet endroit le calme régnait et je m'y sentais apaisé.

Jour et nuit à réviser dans l'espoir, un jour, de décrocher un bon travail, bien payé.
Je sacrifiais ma jeunesse et mes relations sociales au profit de mon avenir que je souhaitais prometteur.

J'étais solidement allié avec la solitude mais celle-ci ne me dérangeais pas.

Je n'avais pas réellement d'amis et parfois, en rentrant le soir apres avoir acheté ma nourriture, je croisais ces groupes de jeunes de mon âge, déambulant dans la rue, des sourires scotchés sur leurs visage légèrement rosé à cause des quelques verres précédents.

J'eus de nombreuses fois envie d'être comme eux, ma raison m'en empêchait.
Et puis, mon physique n'était pas celui de beau grand brun musclé dont toutes les filles raffolent.
Je demeurais assez petit avec une peau très pâle et une certaine mine mi attristée, mi désintéressée.

En ce dimanche matin, alors que la musique résonnait dans mon appartement, je m'étais accordé une pause bien méritée.
Avachi sur mon canapé, recouvert d'une couverture, mon chat bien installé sur moi, mon téléphone et une tasse de café en main, je savourais le goût et la douceur du repos.
Jusqu'à ce que la sonnette retentit.
Au départ, je pensai à un voisin se plaignant du trop haut niveau sonore. Pourtant le volume devait être au minimum.
La sonnette se fit entendre une seconde fois, soulignant l'impatience de la personne se trouvant de l'autre côté de la porte.

Je me levai péniblement, pas vraiment présentable dans mon jogging mais après tout c'est dimanche.

Quand j'ouvris, une jeune femme me salua poliment.
Il me semble l'avoir déjà croisé sur le campus, même si je n'y porte pas d'importance.
Elle était en pyjama, ses cheveux attachés, un peu en bataille, et un air pas tellement réveillé.

«Je suis ta voisine de palier. Min YoonGi c'est ça ?»

Elle se pencha rapidement pour observer l'inscription sur la porte qui venait répondre à sa question.

«Bref peu importe, c'est la dèche chez moi. J'ai pas assez d'argent pour finir le mois. Ça me fait bien chier.»

Elle s'infiltra dans mon domicile avec son bol, sa cuillère et sa bouteille de lait à la main.

Elle fonça dans la cuisine, ouvrant tous les placards.

«Dit t'aurai pas des céréales à me passer s'il te plaît ?»

Kokoro crisp •° уσσиgι Où les histoires vivent. Découvrez maintenant