Une rencontre prédestinée? [EN PAUSE]

7- Est-ce vraiment une bonne idée?

Deux jours c'était écoulé depuis ma dernière rencontre avec Eren. J'avais ainsi pu retourner à la bibliothèque du village pour y dénicher ma convoitise. Cependant, malchanceux comme j'étais, cette dernière avait déjà été emprunté par une autre personne. J'étais limite exaspéré. « J'aurai dû l'emprunter l'autre jour ! » Avais-je pensé sur le moment. Je n'avais alors eu d'autre choix que de repartir les mains vides et n'ayant aucune envie de retourner au palais — comme à chaque instant depuis ma plus tendre enfance — j'envisageais de partir en direction de la mer afin de mieux me cacher de la garde un moment mais m'étais surpris à changer d'avis en cours de route.

J'avais envie de revoir le gamin.

Cependant, une fois arrivé, il ne m'avait pas été difficile de deviner qu'il n'y avait personne. Pas une seule once de présence n'ornait le bâtiment. À mon plus grand damne. Cela m'alerta en premier lieux. Ayant repensé aux dernières paroles échangées avec le brun. "Est-ce qu'on se reverra ?" Je me mis à douter. Était-il partie ? Non... Il ne pouvait pas disparaître comme ça. Pas lui...

Ma lucidité avait alors fini par l'emporté après plusieurs minutes d'affolement et avait fini par me convaincre qu'il devait y avoir une bonne explication. Je m'étais alors résolu à rebrousser chemin, mais m'étais bien aperçu que cet évènement me préoccupait bien plus que de raison.

— Tsk.

La journée quant à elle c'était déroulé d'une lenteur monumentale. Et bien que cela puisse n'être qu'inconsciemment, j'avais passé l'intégrité de cette dernière à essayer de retrouver Eren permis la foule. Sans succès bien évidemment. J'étais d'une humeur exécrable.

Le lendemain ne fut pas mieux.

— Où as-tu trouvé ça ?

Ma mère avait débarqué d'un coup, sans prévenir et avait brusquement déposé le livre concernant les fonds-marins – le seul que j'avais trouvé — sur la table où je prenais mon rapide petit-déjeuner. Ce qui m'avait arraché un soupire de lassitude suite à mon hoquet de surprise à peine perceptible.

— Quoi ? Je n'ai pas le droit de m'informer sur le monde ? Et puis pourquoi personne ne m'en a jamais parler d'abord? Lui demandais-je, un regard remplis de reproche. Je suis le prochain roi. Je devrai être mis au courant de ce genre de chose.

Elle m'avait alors regardé les prunelles emplis de frustration et de... déception ? Ça la désappointait à ce point que je veuille en savoir plus sur ce monde ? Je m'apprêtais à me lever et partir puisqu'elle ne semblait pas décidée à me répondre, mais elle s'exécuta. Probablement voyant où je voulais en venir.

— Il est hors de question que tu en saches davantage. Il n'y a rien à savoir. Je te prierais de bien vouloir oublier tout ce qui se reproche de près ou de loin à cet endroit.

— «Hors de question » hein ? Il me semble que vous répétez souvent cette phrase ces derniers temps. Est-ce si mal vu que je m'y intéresse ? Dis-je tout en la fusillant d'un regard mauvais.

— Assez pour qu'on ne t'en aille pas parler ! Renchérit-elle alors.

— Tsk. Ça ne veut rien dire cette réponse.

J'allais vraiment partir cette fois mais deux gardes sortis de nulle part m'en empêchèrent. Me bloquant ainsi tout mouvement. Non mais c'était quoi cette blague ? La reine, voyant mon regard éberlué, repris la parole.

— Tu vas rester dans tes appartements jusqu'à nouvelle ordre. Je posterai des gardes devant ta porte. Un domestique sera à tes côtés et ne te lâchera pas d'une semelle. Si j'apprends que tu t'es enfuit par je ne sais encore qu'elle moyen, les répercussions pourront en être désastreuse jeune homme.