Chapitre 15 - Béatitude

4.1K 318 11
                                    

Louise était somptueuse ce lundi. Comme tous les jours, mais aujourd'hui davantage encore. Ce paradoxe paraissait tout à fait acceptable pour Simon. Il la regardait avec envie et Louise était émue devant tant d'ardeur. Pourtant, elle le ramena à la réalité :

— J'ai eu le plaisir d'avoir un appel de Maria, hier.

Simon fit une moue qu'elle n'avait pas encore eu le plaisir d'observer. Ça ressemblait à un début de gêne associé à un sourire complice. Ce devait vouloir dire « désolé, ça devait arriver, qu'est-ce qu'elle t'a dit ? ».

Aussi elle répondit sans attendre la question :

— Elle voulait juste me féliciter, avec une ironie à peine dissimulée et me faire comprendre que jamais je n'arriverai à sa cheville. Cette femme est incroyable.

Simon hocha la tête de dépit :

— Oui, je sais, c'est une femme de caractère et très jalouse. Qu'est-ce que tu lui as répondu ?

— Rien, rien du tout, je l'ai laissé parler, c'est beaucoup plus instructif. Et puis, elle a peut-être raison, est-ce que je pourrais rivaliser avec elle ?

Simon haussa les épaules devant l'évidence :

— Je pense que tu la surestimes. Il n'y a aucune raison de penser ça. Tu es tellement... mieux.

Le mot était simple, clair, il plut à Louise qui l'embrassa en lui passant les mains dans les cheveux. Elle lui dit tout bas :

— Sexuellement, est-ce que tu crois que je serais à la hauteur ? Je ne suis qu'une midinette sans fantasme...

Elle planta ses yeux verts de jade dans les eaux profondes de ceux de Simon et il se sentit transporté. Il devait trouver un bon mot, une réponse, c'était clairement une avance, mais il resta comme pétrifié. On l'avait déjà chauffé, allumé, attiré, excité, rendu fou de désir, mais jamais il n'avait ressenti cela. Comme un rêve inaccessible désormais à sa portée. Et à cet instant précis, tout son cynisme, toutes ses carapaces, tout son pragmatisme cédèrent la place à un désir puissant, instinctif, bestial.

Il la serra par la taille et la souleva sans effort. Louise s'accrocha à lui, surprise, et se laissa transporter jusque sur le canapé en tissu bleu. Là, il la déposa doucement avant de l'embrasser avec fougue. Elle lui répondit en frottant son bassin contre sa jambe. Il n'était pas le seul à en avoir envie.

Simon avait envie de parler, de poser des milliers de questions, de savoir ce qui lui plairait, ce qui ne lui plairait pas, ce qu'elle voulait de lui, comment elle voulait qu'il la prenne, mais rien ne sortait, il avait peur que les mots ne coupassent l'intention. Entre deux brûlants baisers, il osa rompre le silence :

— J'ai hâte de les découvrir, ces fameux fantasmes secrets...

Elle passa sa main dans le dos de Simon, sous sa chemise et haleta de plaisir quand il l'embrassa dans le cou :

— Je t'ai déjà dit que je n'en avais pas, lui répondit-elle.

— Et je t'ai déjà dit que je ne te croyais pas.

Louise fit une moue amusée et se frotta davantage. Simon s'appuya sur ses coudes pour l'aider à déboutonner son pantalon et le sien. Ils retirèrent à l'unisson leurs habits pour se retrouver en sous-vêtements. Il y avait comme une appréhension à être le premier nu.

Louise passa sa main sous le torse musclé du beau blond jusqu'à atteindre l'objet tendu de ses désirs. Elle se crispa un peu en sentant la dureté et la grosseur de la queue qui ne demandait qu'à sortir. Ses doigts tirèrent sur l'élastique du boxer et glissèrent plus avant. Simon bloqua sa respiration quand il la sentit caresser sa queue. Sous son torse, il sentait les seins bombés avides de sa bouche. Il les embrassa par-dessus le tissu, ne pouvant atteindre l'ouverture dans le dos de Louise, tout en se contorsionnant pour laisser à sa belle tout le loisir de jouer avec son instrument. Louise frissonna de plaisir et Simon se sentit pousser des ailes. Il descendit le long de son ventre, mais elle le retint par les cheveux et le tira doucement à elle. Il fit le chemin en sens inverse jusqu'à ce que leur bouche se rencontre :

Simon - Tome 1 : à demi-motOù les histoires vivent. Découvrez maintenant