/partie I / 5/8

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Ne te laisse pas submerger par la pression, reste calme et concentrée sur ce que tu dois faire!

Je me marmonnais encore et encore cette phrase. Il fallait que je fasse preuve de courage autant qu'Arria en aura besoin.

Je suis désolée pour tous ma fille...

Le plan était prêt et opérationnel. J'avais la possibilité de mettre un terme à cet enfer, et quand tout cela sera terminé, tout ira mieux et elle sera loin des dangers de ce village.

Je vérifiai si Arria était bien dans sa chambre.

Oui...

Elle ne devait pas tout découvrir, Arria devait surtout attendre et ne pas se faire de soucis.
J'ouvris alors mon armoire, y décalai les différents vêtements qui cachaient mon coffre, le saisis et l'ouvris. J'en récupérai quelques mèches, et reposa la boîte.

De bonnes preuves.

Il fallait absolument qu'ils viennent. Avec ses quelques mèches, ils seront sûr de ne pas venir pour rien.

Mes gestes étaient imprécis et nerveux, je laissai accidentellement tomber des brins bleuâtres sur le sol.

-Zut!

Tant pis, je nettoierai tout ça après pour le moment il faut que je me dépêche!

Je posai les mèches dans le deuxième tiroir du bureau. Avec la lettre que je devais écrire. Il fallait que je me rende a l'infirmerie en vitesse pour récupérer les cachets, ceux qui empêcheront Arria de protester mais aussi pour m'assurer que Mr Dramis, l'agent de la mairie ne s'était pas réveillé. J'espérais que personne ne comprenne que c'était moi qui l'ai mis dans cette état... personne ne devait savoir que je l'avais assommé avant qu'il ait envoyé le messager. C'était à moi d'écrire cette lettre pour sauver ma fille!

*** changement de pdv

Il était calme et n'avait pas l'air sauvage, peut-être était-il sonné. Je le regardai un instant. Il était beau, marron sur dos et beige sur le devant. Il avait le regard doux et le corps musclé. Je n'avais jamais vu un tel oiseau, pas étonnant que Mme Rovel l'est apporté à maman, il était si majestueux. Espérons qu'il n'avait rien de grave. Je remis le drap sur la cage, maman m'avait dit que ce genre d'oiseau préféré l'ombre, puis je sortis du grenier. Je ne savais pas pourquoi elle l'avait mis là d'ailleurs...

Il était étonnement tôt et maman préparait déjà le dîner. J'avais incroyablement faim, alors je ne lui fis pas la remarque. J'avais installé la table et allai la rejoindre.

-aie, merde! cria ma mère

Je me pressai dans la cuisine.

-que se passe-t-il maman?

Elle se tourna et je compris que quelque chose n'allait pas, vraiment pas!

-maman?!

-Ce n'ai rien je me suis légèrement écorchée le doigt en coupant cette carotte. Je vais le désinfecter, rien de grave ma puce!

En effet ce n'était pas grand-chose, mais il y avait quelque chose d'étrange dans son comportement... Elle n'avait pas l'air tranquille. Elle tremblait et quelques gouttes de sueurs dévalaient son visage en partant de ses tempes. Le regard inquiet, elle ne portait pas son calme et sa grâce habituel. Elle enleva son tablier brusquement et bouscula la vaisselle qui se fracassa sur le sol.

-Merde, mais j'en ai vraiment marre putain! Cria-t-elle

Elle commença a se baisser pour ramasser ce carnage, mais je la stoppai, elle n'était pas dans son état normal. Où était son sang-froid? D'où sortaient ces injures, elle qui n'aimait pas en faire usage?

La Légende D'ArriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant