Pas de paysage à regarder en cette matinée d'automne. Les nuages s'engouffraient dans la vallée et la brume recouvrait les montagnes. C'était un de ces temps humide et froid qui me glaçait les joues.
N'ayant rien d'autre pour m'occuper l'esprit sur le chemin de l'école, je ne pouvais que penser au cours à venir. Les mêmes questions de la veille trottaient, passaient et repassaient en boucle dans ma tête. Ce sujet nous enfermait dans l'impuissance, créant l'angoisse et la méfiance. Des années s'étaient écoulées sans que nous nous en parlions ne serait-ce qu'une seule fois, alors pourquoi maintenant? Ce message, d'où venait-il? Avait-t-il un quelconque rapport avec le cours qui nous attendait?
Ces questions tourneront encore et encore, à me torturer l'esprit, jusqu'à qu'une réponse close le sujet. J'étais curieuse, j'avais soif de savoir. Cette journée avait un but; répondre à mes tourments. Et en quelque sorte malgré la cause, cela me plaisait. J'avais une raison de me rendre à l'école en cette matinée. Je ne subissais pas cette journée.Sur ces pensées je pressai le pas. Les rues étaient tristes et calmes. C'était fou comme le moindre nuage pouvait enterrer les gens chez eux. Mais je vous avoue, malgré mon amour pour la tranquillité, que ce silence inhabituel était lourd et pesant, un vide. Comme si mon village s'était éteint. Seulement le léger bruit de mes pas se faisait entendre...
J'arrivais juste à temps, avant que nous rentrions en classe. Monsieur Drust posa son sac sur la table et en sortit une simple feuille qui contenait plusieurs paragraphes d'écriture. Sûrement l'essentiel du cours, le plan de tous ce qu'il allait nous dire.
-Vous pouvez vous asseoir
Le calme était à son plein.
Vite papi, dis-nous tous...
-Pour commençait, que savez-vous sur les anomalies, dites-moi...
Tout le monde regardait à droite à gauche pour savoir quel courageux prendrait la parole en premier. La peur envahissait la salle petit à petit et le malaise s'installait.
-Ne craignez rien, tout reste entre nous, ce qui est dit dans cette salle, reste dans cette salle.
"Ne craignez rien"!?
Surprenant... Jamais je n'avais pensé entendre de la bouche de Mr Drust les mots "anomalies" et "ne craignez rein" dans la même minutes.
-Les anomalies... sont des personnes heu... qui possèdent des dons. Lança doucement et nerveusement une des élèves
-Oui exact, ils peuvent contrôler différents domaines que ce soit l'eau ou le feu, le vent ou la terre et encore plein d'autres variantes.
Le ton du professeur était calme, ce qui pouvait être rassurant. La pression redescendait. Il reprit :
-comment les reconnaît-on?
Personne n'en avait vu ici, comment pouvions-nous savoir?
-Ils sont généralement physiquement semblable à nous, reprit-il. Quoique certain, pour une raison que nous ignorons, peuvent avoir les cheveux, les yeux et la peau d'une autre pigmentation. Une anomalie à ses sens plus développés et performants que nous. Certains vont jusqu'à dire qu'ils sont dotés d'une plus grande intelligence que la nôtre. Voilà pourquoi ils se font nommer les prodiges. Mais nous n'avions rien à envier de ces personnes-là! Rigola-il nerveusement.
Abruti... Personne n'aimerait se retrouver en face d'une anomalie...
Nous avions tout à leur envier. Ils étaient forts, et nous faibles.
-Sinon que pouvez-vous dire sur leur utilité?
A croire que se sont véritablement des objets...
VOUS LISEZ
La Légende D'Arria
FantasíaArria, une jeune fille aussi douce et affectueuse que rusée et audacieuse, vie dans un petit village isolé. Elle voit son quotidien changer lorsqu'elle est contrainte de quitter sa maison, laissant sa mère derrière elle. Dès qu'elle met un pied hors...