Tous les non-dits

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Ce sont, des silences, 
Qui riment avec souffrances.

Ce sont, des mots interdits,
Ce sont mes maux maudits.

Ce sont, ceux qui ne franchiront
Pas la barrière de mes lèvres
Ceux qui, malgré mes faux pas
Attendront que je crève de fièvre.
Pour s'échapper de leur tanière
Il faut que je sois à bout
Mais même au fond, même la corde au cou,
Ils ne vont pas loin de toute manière
Tout juste vont-ils mourir
Dans quelques phrases faiblir,

Et font flétrir,
Mes envies,
Mon esprit,
Qui s'épuise, qui s'enfonce
Qui s'enfuit, et qui renonce.

Pourquoi, à chaque fois, que je pose une question
Ai-je droit à un silence, qui n'a pas de nom ?
Pourquoi, à chacune de tes interrogations,
N'ai-je aucune réponse, aucune, digne de ce nom ?

J'ai beau essayer, j'ai beau retenir mes larmes
Au fond je sais bien que j'ai, rendu les armes.

Quand il ne reste rien, j'essaye, encore,
Car tant que l'espoir subsiste rien n'est mort.

Mais arrivera-t-il, ce jour que je redoute tant ?
Ce jour où je verrai que je ne suis plus une enfant ?
Ce jour où je verrai que mon seul échappatoire est le néant ?
Je ne peux rien, avachie sur mon séant.
Je ne pourrai rien, car j'aurai les iris blancs.

Peut-être est-ce une fatalité ?
Peut-être est-ce ma volonté.

En attendant que vaut le fait de laisser mes voix, deviser sur mon sort ?
Et, que vaut ce récurrent monologue, qu'étonnamment j'abhorre ?

Rien, rien, pas même une lecture,
Pas un regard, pas même un murmure.

"J'aimerai, j'aimerai ...", te rendras-tu compte un jour ?
Que les dieux sont cruels et les pères Noël sourds !
"Un jour ça ira mieux ...", sais-tu pourquoi, sais-tu comment,
Ma mignone, ma pauvre petite enfant ?
"Les temps sont durs ...", à quoi cela rime-t-il de te dire ça ?
C'est vrai, à quoi te sert-il d'esquisser un nouveau pas ?
Quand toutes tes ébauches, tes tentatives et tes erreurs
Semblent se terminer par le même mot : malheur !

Ton pas est chancelant, et ta tête dodeline
Car c'est en ne t'accordant aucune trêve
Que ton égarement creuse ta petite mine !
Te laisser porter par tes rêves,
Beau projet ! Mais tu n'en as pas la force !
Plus faible est ton état et plus ton doute se renforce.
Malgré ta plume, malgré ta mine, malgré tes notes,
Je ne vois qu'une chose, une petite idiote !

Ce sont, les mots qui me désolent
Et qui, maintenant, ne me font même plus quitter le sol.

27/11/2016.

Peut-être aurais-je un jour le courage de m'enregistrer en lisant ce texte, fait pour ça.

Exorcisme de mes Maux par mes MotsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant