Mon cœur a ses raisons que même lui ne comprend pas
Ma raison déraille sans repère
Dans le dédale de mes pensées elle se perd
Au milieu mon corps ne suit pas
Il avance pour faire un pas
Et recule de deux autres, pas
Vraiment sûr de son pas
J'aimerai vous dire mon choix
Mais que dire quand même moi
Je ne sais pas.
Comment dire que moi
Je ne sais pas.
Vous avez trébuché,
Vous vous êtes relevés.
Vous avez bûché
Vous m'avez élevée
Tâche sans doute mal aisée.
Mais vous m'avez laissée
Vous m'avez lésé,
Délaissée.
J'aimerais tellement de choses
Qu'il serait plus aisé de les écrire en prose.
J'aime sentir les regards sur moi quand je chante
Quand je joue, quand je dessine
Quand je ris, quand je lis, quand j'imagine
La scène, la musique m'enchante.
Mais je me cache quand j'écris quand je danse.
Quand les mots coulent de mes doigts
Quand je trouve un peu de moi
Quand je me perds pour me retrouver
Quand je m'éloigne pour mieux me rapprocher
De mes pensées de mes idées
De mes plaisirs de mes désirs .
Je veux respirer
Ne plus étouffer.
Je veux me poser
Ne plus paniquer.
Ne plus laisser entre mes doigts glisser le sable
Abandonner mon air misérable.
Ne plus regarder d'un air morne filer la folle aiguille
Abandonner mon apathie, ma paralysie
Que mes yeux ternis
De nouveau brillent.
Je veux et j'exige d'exquises secondes
Qui me laissent et ma voix et mon monde
Que le flot fou de mes minutes
Ne me fasse plus suffoquer à tout azimut.
Chanter quand j'en ai besoin
Ne plus brider ma voix
La déployer avec soin.
Ne plus taire ma voie.
Ne plus regretter
Tout mes actes manqués
Que la pièce de ma vie
Ne me semble plus une tragédie .
Assez de voir planer
Tels une épée de Damoclès
Au-dessus de ma tête
Le mot "fatalité".
Celui d' "échec"; d' "anormalité";
De "limité".
Et tous ceux passés de "chintoq";
"Étrangère"; "ovni";
Née d'une éléphante et d'un coq
Je me sais incongrue
Je me sais marginale
Je me sais originale
Mais je me refuse d'être animale de rue.
Je veux me voir autrement
Que dans les yeux des autres
Avoir une chance seulement
D'être seule à seule sans les autres
Voix dans ma tête qui me dictent ma conduite
Et m'attribuent mes mérites.
"Je veux vivre avant de mourir."
Tel est mon ardent désir.
18/10/2016
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Exorcisme de mes Maux par mes Mots
Poésie"Le vide m'absorbe et je suis totalement détachée de la réalité mais le trop-plein ... le trop-plein m'étouffe, du dehors comme du dedans et ça menace d'exploser et d'imploser en même temps." Tout est dans le titre. Quand ça va mal, je l'écris pou...
