PROLOGUE

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J'avais le sentiment que chacune des cellules de mon corps bougeaient si rapidement que mes veines étaient devenues troubles. Que malgré le métronome constant de mes battements de coeur, dans mes oreilles, c'était comme écouter un bruit blanc. Tout se passais dans ma tête, et j'étais dans cette salle, entouré de malades mentaux.

«Orion? C'est ça?» M'interpella la femme.

« Erez Orion. Troubles post-traumatique.» Résumais-je.


*****

Non, je n'avais aucune envie de répondre à ses questions. Je pris tout de même une petite inspiration tout en me redressant sur ma chaise.

« Je m'appelle Oryne Tanagra, j'ai 17 ans.»


*****


C'était sûrement le fait d'être le plus vieux du groupe qui me blasait autant. C'était peut-être aussi me dire que j'étais trop normal pour eux, parmi ces bipolaires, ces anxieux de la vie et ces manipulateurs exacerbés, qu'est-ce que je faisais là ? 


***** 

Je m'éclaircis la voix, passe en revue la salle une nouvelle fois avant de marmonner :

« Sirius. J'ai des problèmes au niveau des sentiments, voilà, c'est tout. »

Je ne suis pas très bavard et dire cette phrase m'a semblé bien long et périlleux.

***** 

Je m'étais contentée de battre légèrement des cils et de sourire. Je devais agir le plus normalement si je voulais être débarrassée d'eux le plus vite possible.

« Je m'appelle Adara, j'ai 18 ans, comparé aux autres, je ne peux pas vraiment dire que j'ai un problème, je manque juste d'assurance en moi. »

****

Je garde la tête baissée pour éviter les regards. Pour le moment, je n'ai eu à parler qu'à deux reprises : une pour me présenter (ma voix n'a pas trop tremblé quand j'ai soufflé mon prénom, jusque-là, on pouvait encore me croire plus ou moins normal ) et une pour signifier à une voix féminine qui me demandait si je n'étais pas au bord du malaise, que non, tout allait très bien.

C'était un mensonge parce que je n'avais jamais été très bien et ne le serai sans doute jamais.

***** 

C'était une connerie de me foutre ici, je le savais.

Je plante mes yeux dans les siens et passe lentement ma langue sur ma lèvre inférieure. Après quelques secondes d'un suspense maîtrisé, j'annonce d'une voix rauque :

«  Antarès Jarvinen, 18 piges. Je vous trouve très séduisante. »

***** 

« Moi, c'est Nysa. »

Ils étaient des étrangers, mon prénom était la seule chose qu'ils devaient savoir sur moi. Pas plus pas moins.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 24, 2016 ⏰

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