Il faisait beau.
Lorsque je sortis ce jour-là, la clarté du ciel m'éblouit. Je mis une main en visière pour éviter aux rayons du soleil de m'aveugler.
Ma main fut poussée, et une casquette vint prendre sa place : Jimin venait de me la coller sur la tête.Je grommelais de mécontentement, mais le sourire que j'affichais ne trompait personne. On commença à avancer doucement, mes bras étant un peu engourdis m'empêchant d'aller vite.
J'étais tellement heureux d'être ici. Je n'aurais jamais cru que ce soit possible à une époque. J'avais beaucoup de mal à me rendre compte que c'était la réalité, et non pas un des nombreux rêves que je faisais avant et qui me semblaient irréalisables.On parcourut les rues tranquilles, quasi désertes vu la période de l'année : nous étions en plein milieu de l'été. Les familles étaient presque toutes parties se dorer la pilule sur les plages. Et pour la première fois de ma vie, je ne faisais pas comme eux.
Mes parents s'étaient bien rendus à notre résidence, cependant j'avais refusé de les accompagner. Ils avaient associé cela au traumatisme causé par mon accident. En réalité, Jimin et moi avions d'autres projets en tête : je voulais commencer à construire ma vie.
On arriva devant une petite boutique, remarquable par sa façade vert pomme contrastant avec la pâleur des échoppes alentours.
Un grand panneau en bois annonçait le nom de l'agence et des prospectus étaient mis à disposition des passants sur la devanture.
Jimin m'ouvrit la porte pour que je puisse entrer. Je lui adressai un sourire de remerciement.Une jeune femme vêtue d'un tailleur blanc et d'une jupe portefeuille noire s'avança vers nous, perchée sur des talons aiguille.
Elle nous proposa des renseignements, et mon brun la suivit dans une sorte de bureau avant de s'installer en face d'elle.
Pendant qu'ils discutaient, je pris mon temps pour les rejoindre, m'approchant de la salle d'attente. J'observai les sièges sur lesquels je ne pouvais m'asseoir. Ils me rappelaient quelque chose, mais quoi ?De brusque souvenirs refirent surface.
Cela m'arrivait parfois. Ça pouvait être des images, des bribes de conversation ou encore des sortes de courts films d'événements passés.
Mais ces flash back m'apparaissaient d'un point de vue externe, alors que je faisais partie de la scène.[En entendant les paroles prononcées par l'élu de son coeur, les yeux de Jimin s'embuèrent de larmes.
-Non, c'est impossible... Tu ne peux pas... Être paraly...sé...
Le regard empli de tristesse que JungKook lança à Jimin lui confirma qu'il disait bel et bien vrai.
Un ensemble de sanglots résonna dans l'hôpital. Il provenait de trois personnes, trois hommes présents dans cette chambre. Trois personnes que l'amour avait divisé, meurtri, blessé. Trois personnes qui pensaient ne plus jamais pouvoir connaître le bonheur...]Bon sang... Ces souvenirs me donnent toujours un horrible mal de crâne. Surtout les plus douloureux. Et celui-là, c'était bien le pire...
Si mon esprit avait rappelé ce souvenir horrible, c'est parce que les sièges se trouvaient être les mêmes que dans l'hôpital.
Le plus drôle, c'est que je n'en voulais pas, sachant pertinemment que je ne pourrai m'en servir. Mais Tae et Jimin avaient insisté pour en amener lorsqu'ils venaient me voir, afin qu'ils puissent s'asseoir en me veillant.En parlant de Jimin, celui-ci me fit un petit signe pour me demander d'approcher. Il avait fait une place à côté de lui pour mon fauteuil.
-Ah, monsieur Jeon, c'est ça ? demanda la jeune femme en m'adressant un petit sourire. Nous avons un peu parlé Mr Park et moi, et je pense vous avoir déniché quelque chose qui correspond à vos attentes...Elle tourna l'écran de son ordinateur afin que je puisse regarder les photos. Mon copain avait bien travaillé : c'était tout à fait ce qu'on voulait, et dans notre budget en plus ! Tout en hochant la tête vers la vendeuse, je fis une mine ravie à mon noiraud.
-Bien joué mon coeur, c'est exactement ce qu'il nous faut !
VOUS LISEZ
Coma
FanfictionJikook #1 [ Des vagues. L'eau glacée. La lumière des étoiles. Un cri. Puis plus rien. ]