Only the Lonely [V.F] h.s

Chapitre neuf

- Je vais vomir.

- Non, tu ne vas pas, tu es simplement nerveuse. Prends de grandes respirations, d'accord ? Je sais exactement comment tu te sens – je me sentais comme cela quand j'ai dû faire mon entrevue avec le prince lui-même. Je sais que tu sais comment il peut être intimidant.

- Oui, mais ça, c'est devant un pays entier. Je vais être à la télévision, oh mon Dieu, je vais être à la télévision.

Ma gorge se serrait davantage et mes mains tenaient fortement l'évier. Je me souviens cependant du conseil de Liam et pris de grandes respirations, mais elles ne semblaient pas aider. Mon estomac se serrait et se dé-serrait et mon cœur battait rapidement et fortement dans ma poitrine; une sueur froide commençait à se former sur mon front, et j'étais terrifiée que les boucles de mes cheveux se mettent à friser, quant bien même il n'y avait pas d'humidité dans l'air. Ce serait juste la pire des malchances si mes cheveux ne voulaient pas coopérer aujourd'hui. Cependant, quand je risquais un regard dans le miroir, je fus heureuse de voir que mes cheveux étaient toujours dans des boucles luxueuses qui descendaient jusqu'à ma poitrine. D'accord, je ne semblais pas mal du tout. Je portais une robe rouge foncé – une que la mère d'Harry m'avait donnée en me disant de la mettre, avec le même emblème au niveau de la poitrine. C'était magnifique, mais j'avais le sentiment que je portais un costume d'Halloween médiévale.

Est-ce qu'ils fêtaient l'Halloween, ici ?

- Ils vont t'aimer, me dit Liam en me frottant le dos de manière apaisante.

- Pourquoi est-ce qu'ils m'aimeraient ? Je suis comme un hybride entre être américaine et britannique, murmurai-je de manière maussade. Ne voudraient-ils pas une pure britannique ?

- Tu es complètement britannique, répondit Liam. Ton sang l'est, tu es une descendante à part entière de ce pays, alors oui, la couronne te revient avec tous les droits. Tu as juste passé quelques années à vivre en Amérique.

J'ai passé toute ma vie en Amérique. J'ai grandi en Amérique.

- C'est tellement stupide, soupirai-je en tremblant. Harry aurait dû choisir une fille qui sait faire des discours. Il aurait dû choisir une fille avec un accent britannique mignon.

- Je trouve que les accents américains sont mignons, dit Liam.

Je ris jaune.

- Comment ? Nous semblons tellement... rudes, comparés aux accents britanniques. Quand les Britanniques disent des jurons, ils semblent toujours polis.

Liam rit et cherchant à travers ses poches pour trouver un bout de tissus, qu'il me tendit.

- Tu vas bien aller, Lucille. Vraiment, tu vas l'être. Tu as simplement besoin de croire en toi, je sais que c'est vraiment cliché, mais c'est la vérité. Les gens peuvent le savoir quand tu es gênée d'être toi; tu dois leur donner l'impression que tu sais exactement ce que tu es en train de faire, parce que les gens ne voudront pas de quelqu'un qui...

- Lucille ? La voix de Harry retentit de l'autre côté de la porte, suivi d'un petit coup contre cette dernière.

- Je vais laisser ton mari parler avec toi.

Liam me lança un sourire encourageant, avant de sortir de la pièce. C'était vraiment bien de l'avoir, vraiment. Harry a amené Liam dans le château deux jours après que j'ai eu un argument avec mon ancien tuteur, et Liam et moi nous sommes bien entendus aussitôt. On a découvert qu'il aime l'histoire américaine autant qu'il aime l'histoire britannique, et il m'a posé tellement de question sur l'Amérique – il était intrigué par ce que je connaissais en grandissant là-bas. Alors en gros, on s'est appris des choses mutuellement. J'ai appris beaucoup de choses à propos de l'histoire britannique, et Liam a appris comment c'était de vivre en Amérique. Et il était tellement ouvert d'esprit, mais plus important que tout, il était vraiment patient. Il n'a jamais été fâché ou irrité quand je ne pouvais pas comprendre un concept; c'était évident que Liam aimait et avait une passion pour l'histoire. Alors pour faire court, Harry a vraiment choisi le meilleur tuteur pour moi.