Only the Lonely [V.F] h.s

Chapitre sept - partie un

- Qui t'a touché ?

Sa voix était basse, presque comme un grognement, et ses yeux étaient fermés rigidement, sa mâchoire serrée. Sa main était toujours tendue en un poing, avec des morceaux de verres sur ses genoux, complètement oubliés. Je me demandais si ça lui faisait mal, et je me demandais s'il avait des morceaux de vitres dans sa peau.

- Qui t'a touché ? répéta-t-il, ses yeux s'ouvrant pour me lancer un regard noir quand il eut besoin de se répéter.

Je me renfonçai un peu plus loin sur le lit, très inconfortable sous son regard sévère.

- Juste... quelqu'un, bégayai-je, prise sous les projecteurs.

Techniquement, je ne pouvais pas lui dire une personne en particulier...

... Parce que j'ai couché avec trois gars.

Le premier était complètement innocent, d'accord ? Je l'ai vu en secret semaines après semaines – il était mon premier tout; il était celui avec qui j'ai eu mon premier baiser, mes premiers préliminaires, il était le premier de tout. Je savais que je ne pouvais pas être en couple, alors comme chaque adolescente stéréotype, je suis sortie sans la permission de mon père.

Je ne savais pas que j'étais mariée, évidemment.

Le deuxième gars avec qui j'ai couché était un des plus beaux gars de notre école. Il n'était pas un genre avec qui être en couple, il était du genre à avoir du plaisir et j'avais le goût d'avoir du plaisir ce soir-là.

Et le troisième gars était très... décent ? Il avait 21 ans...

Oh Seigneur...

- Pourquoi l'as-tu laissé te toucher ? demanda Harry calmement, même si sa voix tremblait.

- Je... je n'avais aucune idée que j'étais mariée... je ne savais pas...

- Ton père ne t'a pas dit qu'être en couple était interdit ?

J'avalai ma salive.

- Oui.

- Et tu l'as fait tout de même ?

- Bien, je n'ai pas été en couple. Mais, je euh, j'haussai les épaules de manière penaude, incapable de respirer de manière convenable sous le regard puissant de Harry.

Il enleva ensuite les bouts de verre de sur lui; je ne voyais aucun sang sur ses avant-bras, alors je ne pensais pas qu'aucun morceau soit rentré dans sa peau. Mais il enleva les bouts de verre de ses genoux, les envoyant sur le sol, et il se leva simplement, son regard restant sur moi.

- Tu étais supposée être pure, dit Harry à voix basse, tout en restant de manière sombre. Ton père a laissé un quelque contre... un quelque contre paysan te souiller alors que tu étais mienne.

Le fait qu'il dise paysan n'était pas quelque chose à quoi je m'attendais; j'ai seulement vu des hommes de familles royales dire cela à la télévision, ou sinon ils le disaient de manière humoristique. Mais Harry a dit cela avec tellement de venin et de colère que je ne ris pas, ni trouvai cela proche d'être humoristique.

- Il a prit ce qui était à moi ! rugit Harry, perdant le contrôle de lui-même.

Cependant, il ne devint pas violent et il ne frappa pas dans rien. Il serrait ses larges poings ensemble, sa respiration forte.