Only the Lonely [V.F] h.s

Chapitre vingt-et-un - partie deux

Pourquoi Harry voudrait venir ici ?

- Restes ici, murmura ma mère dès qu'elle eut terminé de cacher mon corps dans le garde-manger de notre cuisine.

Elle m'a même dit de barrer la porte de l'intérieur, et je pouvais voir quelques brins du salon et de la cuisine à travers les trous de la porte.

- Tout va bien aller, me rassura mon père, même s'il ne semblait pas calme.

On ne pouvait pas laisser Harry savoir que j'étais toujours en vie. S'il le découvrait, il me tuerait probablement.

Je tremblais dans le garde-manger, mes yeux grands ouverts et mon souffle instable. J'essayai de me calmer en prenant des grandes respirations, mais tout ce que je pouvais penser était la terreur horrible que j'avais ressentie quand j'étais dans l'eau sombre et que je coulais sans cesse. Incapable de m'échapper. Prisonnière.

Harry me voulait morte.

Je ne voulais pas mourir.

- Par tous les Dieux, pourquoi le roi vient-il ici ? demanda ma mère pour la cinquième fois aujourd'hui.

- L'homme au téléphone ne l'a pas dit, répondit mon père. Je n'ai aucune idée pourquoi il...

Il y eut un coup contre la porte, suivi par le son de la sonnette.

Je regardais attentivement à travers les petits trous de la porte, voyant mes deux parents se diriger vers le salon. Ils ouvrirent lentement la porte, et je savais que c'était Harry qui se tenait là sans même le voir complètement. Je pouvais le reconnaître instantanément juste par sa grandeur et le son de ses bottes lourdes contre le plancher tandis qu'il entra à l'intérieur sans attendre le consentement de mes parents.

- Votre Majesté, dit ma mère, ne se préoccupant pas de paraître enjouée, même si elle n'était pas hostile. Qu'est-ce qui vous amène ici ?

- Je viens apporter quelques trucs, répondit calmement Harry, et je mis rapidement ma main sur ma bouche à l'entente de sa voix rauque.

Juste l'entendre me faisait mal.

C'était l'homme qui me voulait morte.

Et je devais me cacher de lui.

Je regardais attentivement sa silhouette qui se tenait dans le salon tandis que trois hommes entraient dans la maison, chacun portant ce qui ressemblait à des boîtes.

- Nous avons fait un peu de ménage, dit sèchement Harry. J'ai apporté quelques trucs de.... Lucille. Je pensais que vous devriez l'avoir.

Pour une quelque contre raison, une grande partie de moi espérait qu'il paraitrait au moins un peu sympathisant. Mais non, il ne le faisait. Il paraissait sans émotion, comme s'il s'en foutait que j'étais morte.

Mais, il ne s'en foutait pas que j'étais morte, car j'étais finalement en dehors de ses jambes.

- C'est vraiment gentil, dit ma mère, tout aussi sans émotion.

Je savais que mon père ne parlait pas, car il voulait probablement tuer Harry sur place.

- J'espère que vous deux tenez le coup, dit lentement Harry après quelques instants.

Mes parents étaient silencieux. Même moi je ne m'attendais pas à ce qu'il dise cela.

- Ça va, coupa mon père. Est-ce que c'est tout ce que vous aviez besoin ici ?