CHAPITRE 3

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VENDREDI 13 AVRIL 2018, 7h00 - PRISON D’HAYKEN HILLS, CALIFORNIE

Après le petit déjeuner, des officiers avertirent Thomas qu’il allait être transféré vers sa nouvelle cellule dans la matinée. Il rassembla ses affaires, mais ce ne fut pas long car il n’avait quasiment rien.
Il allait être avec des gens qu'il ne connaissait pas, et ça le rendait très nerveux. Et s'il était avec Gally ou Zart, les deux pires brutes ?

Arrivés devant la nouvelle cellule de Thomas, l’un des deux gardes qui l’escortaient ouvrit la porte grâce à une carte électronique.
Le brun put constater qu'il y avait déjà deux occupants dans la cellule: Newt et un grand black imposant. “Génial ! Le mec qui me déteste accompagné de son pote hyper musclé !”.
Il entra donc dans la chambre à contre coeur et il se dépêcha de monter dans l’unique lit vide, qui se trouvait au dessus de celui de Newt.

- Newt, demanda le grand black, c'est qui celui la ?

- C'est le nouveau, il s'appelle Thomas.

Les deux anciens commencèrent à rire et Thomas, qui ne comprenait pourquoi, demanda à Newt ce qui n'allait pas.

- C'est toi le problème, répondit sèchement le plus grand.

- Je ne parlais pas à toi mais à Newt, répondit Thomas d’une voix agressive.

Alby savait bien qu’il ne devait frapper personne sans l’accord de Newt, sinon il lui arriverait des ennuis. Mais pourtant le brun l’agacait profondément, alors pour tenter de se calmer, il s’assit sur son lit et regarda le mur pour éviter de le voir.
Par contre, Newt resta debout et regarda attentivement Thomas. Puis il lui dit d’une voix calme mais sur un ton qui exigeait de ne pas être contredit :

- Mêle toi de ce qui te regarde.

Thomas s’apprêtait à sortir une remarque bien sentie mais la sonnerie retentit et les portes s’ouvrirent. Alby se dépêcha de sortir et il fut rapidement suivi par Newt.

En descendant de son lit, Thomas remarqua que le blond avait un problème avec son pied gauche, il boitillait quand il marchait. Mais Newt disparut ausitôt dans l’encaderment de la porte et Thomas n’y pensa plus.

Il ne voulait pas sortir dans la cour. Il avait peur de se reprendre des coups, d’ailleurs sa tempe lui faisait toujours mal. Mais il était bien obligé d’y aller s’il ne voulait pas avoir de problèmes avec le très aimable Janson Blake. Et en plus, les autres pensionnaires de la prison le prendraient pour un faible et en profiteraient pour le victimiser davantage. Et il n’aurait même pas de gang pour le défendre...

Alors il se pressa de rejoindre les autres détenus dans la file, en attendant que les gardes les fouillent un par un, pour vérifier qu’ils n’emmènent pas d’armes ou de drogue dans la cour. “Ils sont capables de tout”, comme disait Janson. Et pour une fois Thomas était d’accord avec lui.

Une fois dans la cour, Thomas alla dans le coin le plus à l’ouest, là où personne n’allait, car il était adjacent à l’incinérateur de déchets, et de mauvaises odeurs en remontaient.
Il s’appuia contre le mur encore humide de la pluie nocturne, et il leva la tête vers le ciel. Ça lui faisait du bien de voir le ciel, même s’il était gris ce jour-là. Dommage que son champ de vision soit réduit par d’immenses murs en béton surmontés de grillages éléctriques et de barbelés, ainsi qu’une paserelle où se promenaient trois ou quatre gardes.

Depuis qu’il s’était reveillé, après une nuit pleine de cauchemars, il se sentait de plus en plus mal. Ses jambes tremblaient et sa respiration s’accélérait mais il tâcha de ne pas le montrer.
C’était sûrment un genre de crise de claustrophobie, d’agoraphobie (jamais il n’avait partagé si peu d’espace avec autant de monde) ou même de phobie tout court.

JAIL MATES  [newtmas]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant