Hommes d'honneur

Cauchemar

    Je cours. Mes muscles vont exploser sous la tension. Je cours encore et encore... Je ne sais même plus ce que je fuis. Face à ce triste constat je m'arrête. J'observe les alentours. La lune brille d'un éclat rouge et donne une ambiance  surréaliste à tous ce décors. Je suis entouré d'une végétation dense et opaque. Tout est noirs autour de moi, il n'y a que des nuances de rouges sur les feuilles et les fougères. Des ombres se rapprochent tel des loups, je dois continuer de courir. Je trébuche sur une branche. La meute m'étreint et forme un cercle autour de moi.
Je tente d'hurler mais aucun son ne sort, les larmes montent alors que je n'arrive pas à crier j'aimerai avertir mes amis appeler ma mère, rien ni personne ne m'entend, je suis impuissant.
Une ombre me rattrape et se penche sur moi, il n'y a que son couteau qui brille alors qu'elle le lève pour me poignarder.   Je peux apercevoir son visage. C'est Calgar. Quelque chose retiens sa main. Une épée lui transperce le thorax , c'est Argaï!
Je vois un archer se dégager des ombres et mettre en joue mon frère d'arme, je ne vois ni expressions ni visage.
Je tente de l'aider mais Calgar reste sur moi un rictus de méchanceté pure sur les lèvres. La flèche vole, siffle et perfore le cou d'Argaï le laissant mourir lentement alors qu'il m'appelle et me demande pourquoi je ne l'aide pas. Il me supplie encore et encore de l'achever alors qu'il devrait être déjà mort, il ne devrait même pas être capable de parler. Même la lune semble m'observer d'un oeil moqueur. Calgar se relève indemne et se bat avec Thodsvar apparut de nul part. Ils luttent et alors que Thodsvar pense avoir gagné, je le vois lui arracher la gorge à main nue le laissant retomber comme une poupée de chiffon. Sans réfléchir je cours pour échapper à l'horreur. La forêt commence à brûler autour de moi. Un arbre en feu me tombe dessus, c'est alors que je m'éveille...
Je n'ai pas le temps de me remettre de mes émotions, l'odeur d'un feu de forêt assailli mes narines, mon cauchemars n'était qu'un présage.
- Réveillez-vous!
Je regroupe nos maigres possessions aidés de mes compagnons. Je ne vois que la fumée pour l'instant.
- Thor est en colère! Dit Stigand.
Une lance tombe non loin de lui.
- Et non l'ami, ce ne sont que des villageois mécontent de l'attitude de Bjornulf! Plaisante Soren.
- Les filles quand vous aurez finis de plaisanté on pourrait se mettre à courir par exemple! Tranche sa soeur, Eldrid.
Ni une, ni deux nous courrons. J'écume de rage, on ne peux même pas se défendre et nous devons nous enfuir comme des malpropres. Nous avons vraiment une situations de vagabond. Et nous courrons encore et encore.
- Bjornulf!
Je n'en peux plus, nous sommes traqués par les francs, nous nous battons avec les autres vagabonds, nous devons encore nous venger. Je crois qu'il est temps de faire le point avec mes camarades mais pour l'instant il faut continuer de courir encore et encore...
- Bjornulf!
J'aspirais à une vie tranquille, on était partis pour devenir garde de caravane ou quelque chose comme ça et nous voila dépendant d'un pacte de mort et je suis le chef d'une bande de joyeux tarés sanglant. Nous ne sommes plus des guerriers mais des lapins ...
- BJORNULF! Arrête de courir on est sain et sauf! M'interpèle Aslif.
- Ah pardon...
- La fumée "Kof! Kof!" a du lui monter à la tête haha! Tonne Osbern entre deux quintes de toux.
Nous sommes arrêtés à l'orée d'une forêt et nous toussons et soufflons comme des bœufs la fumée nous ayant encrassée les bronches.
- Reprenez vos esprits on retourne à notre camp principal, je n'en peux plus de tous ça.

Nous avons décider d'aller au Nord puis à l'Ouest pour éviter de retomber sur les francs comme la dernière fois mais ils contrôlent tout le territoire alors que nous avançons il est peu étonnant que nous tombions sur une patrouille armée. La belle affaire. Nous sommes dans des buissons qui borde un petit sentier.
- Nous devrions les laissés passer. Chuchote Stigand.
- Non, j'en ai marre si nous ne pouvons vaincre deux patrouilleurs armés qu'est-ce qu'on fera face à une armée! Joignant le geste à la parole je saute du buissons et m'engage sur la route devant eux. Ils m'interpèlent mais je m'en fiche.
Je dégaine, eux aussi.
Mes camarades tentent de me rejoindre mais Eldrid les interromps.
- Laissez-le il en a besoin.
Ils sont plutôt jeunes comme moi, je le vois ils n'ont pas l'habitude du combat. On s'échauffes, ils me jaugent, m'encerclent. Je vais devoir redoubler d'effort pour les vaincres.  J'attaque le premier mais le second se jette sur moi, sa lame est déviée sur ma cotte de maille dans un bruit strident, heureusement qu'elle est là. Je bat en retraite. Je les ai sous-estimés.
- Aidez-moi!
Mes compagnons sortent des buissons. Les francs lâchent leurs armes. Nous pouvons les tuer, les torturer mais à quoi bon? Ils sont tous les deux encerclés et impuissant.
- C'est surement ton corps rachitique qui les aura fait lâcher leurs armes Solen! Lance Osbern tous sourire.
- Ce serait plutôt ton visage qui ferait fuir n'importe qui à plusieurs lieues! Bon qu'est ce qu'on en fait Bjornulf? Demande Solen.
- On ne peut pas tuer des ennemis désarmés, Eldrid bâillonne les qu'on ai le temps de fuir.
- Je n'aime pas vraiment quand tu me donne des ordres ! Répondit-elle.
- Va falloir t'y faire tu es à ma solde maintenants!
Mécontente elle bâillonne le premier et alors qu'elle entreprend de faire de même avec le second il se relève en lui assénant un puissant coup de tête. Il fuit désormais sur le sentier, nous n'avons même pas pensé à l'arrêter. Je prends mon arc, j'encoche une flèche et lentement je bande l'arc. Cet idiot, si seulement il s'était laisser faire, qu'il avait fuit dans les bois plutôt que sur le sentier. Je respire lentement et lâche la corde. La flèche part, accélère, siffle comme un serpent. Mais elle ne le touche pas, elle se fige dans un arbre près de lui. Il sort du sentier, tout espoir pour le rattraper est perdue.
- On ferait mieux de se dépêcher avant qu'il prévienne sa garnison.
- J'crois que notre chef à un coup de mou! Je l'ai connu meilleur! Clame Stigand.
Moi même je n'étais pas sure d'avoir voulu le toucher.

[Désolé pour le temps que j'ai pris à écrire se chapitre qui n'ai pas le meilleur pourtant, je vais tenter de réécrire plus souvent. Je vous remercie vous êtes de plus en plus nombreux à lire cette  histoire et à voter pour!]