A coeur vaillant...

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[Je vous conseille d'écouter la musique pendant votre lecture!]



- Qu'est-ce qui vous amène par ici ? Tonne la voix du chef.

Il est grand et imposant mais une aura de peur palpite en lui et dans son groupe, de son regard se dégage une froideur aussi bleu que ses yeux. Il n'a pas de barbe mais une tresse blonde pend jusqu'au bas de son dos. Il est vêtu de peau de bête et d'une tunique riche.
Thodsvar tente de prendre la parole mais je l'interrompt, la diplomatie, c'est pas son fort.
- On a était attaqué pendant notre voyage vers Dorestad. Près de la côte un pillard avec une balafre partant du haut du visage jusqu'au menton à ruiné notre embarcation et a bien manqué de nous tuer.
Des murmures sont échangés entre les guerriers présents. Le chef les faits tous taire d'un simple regard.
- Vous parlez surement de Calgar le balafré. Ça ne m'étonne pas de lui, ce maudit et ses soldats ont tous renié même leurs frères d'armes, ils s'en prennent à tous ceux qui peux rouler, flotter où qui vaut de l'or.
- Vous convaincrais-je de venir nous aider à le tuer ?
- En aucun cas vous n'aurez le soutiens de mon groupe.
- Mais... Il ne me laisse pas le temps de finir.
- J'ai dis non!
Argaï se met à crier désormais.
- Vous savez ce que je vois? Des pleutres qui ont peur de leurs propre ombre! Vous avez raisons restez ici terrer en espérant ne rien subir.
Thodsvar me chuchote à l'oreille.
- Je lui met un poing dans sa mouille avant qu'on se fasse tous tuer?
Je fis non de la tête.
- Où est votre honneur! Vous n'avez aucun courage!
Le chef se lève et empoigne Argaï. Nous faisons un geste vers eux mais les guerriers autours dégainent leurs armes et nous font clairement comprendre que de bouger ne serait qu'une façon plus simple d'écourter notre vie. Argaï soutient son regard et ne flanche pas.
Je pose mon ceinturon au sol doucement et avance sous les regards de l'assemblé. Je les détache et me place entre eux.
- Un affront à était fait. Il se réglera dans le sang. Un duel à mort se fera demain à l'aube.
L'inconfort plane sur l'audience. Argaï va pour se proposer mais je prends sa place.
- Je relève le défi.
L'assemblé toute entière me regarde avec mépris.
- Vous avez jusqu'à demain pour vous préparez, vous attendrez en dehors du campement.
Nous marchons sur une centaine de mètres dans la forêt pour nous éloigner du chef. Sans un mot nous faisons un feu, construisons un abri provisoire et profitons de la nourriture et l'eau qu'ils nous ont donné. Ma conscience vient me frapper comme une flèche à l'arrière du crâne. Je vais me battre en duel.
Argaï ne cesse de me regarder, les yeux tintés d'un reflet rageur pendant que Thodsvar essaye de le calmer.
- Pourquoi t'a fais ça? C'était à moi de le faire.
- J'ai eu l'impression de devoir le faire c'est tous.
La journée ce passe sans encombre. Je sais que je dois me reposer pour le lendemain. Trois ou quatre guerriers font des rondes tout autour pour veiller si personne ne nous attaque, personnellement je crois qu'il veille à ce que l'on ne fuis pas. Je ne l'ai même pas envisagé. Je suis juste prêt.
Le matin arrive, les 8 guerriers viennent me chercher dans une escorte armée pour former le cercle dans lequel nous nous battrons. Quel étrange sentiment de se réveiller en sachant que se jour pourrait être le dernier de sa vie. Je suis calme et serein. J'ai l'impression que le temps passe au ralenti. Je vois chaque oiseaux, chaque feuilles jusqu'aux rayons du soleil qui frappe sur les côtes de mailles de mon escorte. J'entends chaque brindilles qui craquent par terre. Je le vois en train de s'exercer. Nous aurons un combat sans bouclier faute de moyen, épée contre épée sans armure, torse nu. Juste lui contre moi. Je fais quelques mouvement pour m'échauffer. Il me regarde surpris, il s'attendait sûrement à voir un gamin les nerfs à vif. Ce n'est pas mon cas. Le cercle se forme autour de nous, Thodsvar et Argaï en font partis. Le cercle est très écarté pour nous laisser de la place. Nous rentrons dans le cercle. Il tente de m'intimider par son regard, sa posture, cela marcherais si mes deux amis ne me regardaient pas avec confiance. Nous sortons nos épées et jetons le fourreau.
- Prêt ?
- Prêt.
Il se fend d'une attaque en avant comme un tigre. Je la dévie avec difficulté, il reviens en force frappant de taille et d'estoc. Je dévie tous ses coups maladroitement, je tente plusieurs contre-attaques très mauvaises mais sans surprise aucune d'entre elles ne marchent. Je suis forcé de rester sur la défensive comme il le souhaite. Je continue à lancer des attaques désespérées. Nous nous reculons légèrement, nous nous sommes jaugés, le vrai combat va commencer. Ce que lui ne sait pas c'est que de me sous-estimer lui fera faire une erreur. Je titube lors de son assaut. Une routine s'installe et je veille à ne pas tomber dans son piège. Il tente une attaque par le haut sauf que cette fois si je ne fais pas semblant. Je dévie sa lame sur la droite avec mon épée et je profite de l'élan et vient le cueillir d'un coup de coude du bras gauche dans le nez. Je sens le cartilage craquer, pendant qu'il recule je laisse tomber ma lame qui retenais son épée droit vers sa nuque et lui tranche la tête dans un mouvement circulaire.




[Merci beaucoup de lire mon histoire n'hésitez pas à laisser un avis ou pourquoi pas voter si l'histoire vous â plus! La suite dans la prochaine partie.]

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