Hommes d'honneur

Partie 1 Bjornulf - Première rencontre

[Tous au long il y'aura souvent de la musique je vous conseille de l'écouter pendant votre lecture!]

Le bruit des vagues sur la proue de notre embarcation me tire d'un long sommeil dans un sursaut. Je suis rassuré de la présence endormie des voyageurs et celle des quatre gardes armés tenant le bateau sous surveillance. Dans cette épaisse brume je ne perçois que les ombres des rochers et la houle qui soulève le navire. De l'atmosphère se dégage un sentiment d'oppression.

Je suis partis avec mes deux amis d'un port voisin de notre petit village pour rejoindre une ville qui se disait demandeuse de main d'œuvre, synonyme d'avenir. Perdu alors dans mes pensés je me vois déjà entrain de travailler comme garde de caravane, devenir riche, sillonner les routes et les mers. Mais une envie soudaine de vomir me prend, alors que je me penche pour vider tripes et boyaux un frisson de peur parcours mon échine, une silhouette se distingue dans l'ombre.
Un snekkar* à en croire sa forme, sa longue proue fend les eaux dans un léger son de cordage. Je ne comprend pas, les gardes ne disent rien. Personne ne se réveille. J'hurle a plein poumon.
-Des pillards ! Vite !
Tous le monde se réveille alertés pas mes paroles. Je vois des démons sur le navire en face surgir de la brume dans un calme inquiétant. Ils tirent des projectiles non-enflammé, il ne faudrait pas détruire les précieuses étoffes.
Si je pouvais voir leurs yeux j'y verrais sûrement de la rage et une envie de sang. Ils abordent notre navire, c'est la fin. Les quelques gardes tentent de les retenir mais leurs agresseurs sont trop puissant, trop nombreux et je vois leur crâne se fendre, leurs os se brisés sous la sauvagerie des pillards. Au moins je me dis, ils sont mort avec honneur.
La panique s'installe sur le navire, tous le monde crie, hurle, se fait massacrer.
Les quelques personnes suffisamment intelligentes sautent du bateau mais je vois mes deux amis, presque mes frères entrain de lutter l'un avec l'autre contre un seul pillard. Sans réfléchir je prend mon élan et les poussent tous les deux dans l'eau suivi de près par les javelots des pillards. Alors que je me retourne, je n'aperçoit que rapidement la hache du guerrier en question qui tente de me tuer. Tant pis pour la fuite. Je tombe au sol tans dis que j'esquive son coup mais il ne me laisse pas le temps de tenter quoi que se soit, il m'expédie rapidement d'un coup de bouclier qui m'envoie au sol dans un lourd fracas. Lorsque je reprend mes esprit ma main se referme sur un poignard.
Déboussolé par la chute je regarde autour de moi et ne vois que des cadavres et les puissants assaillants entrain de prendre les ressources vers leur navire d'attaque. Alors qu'il tue une autre vielle femme un guerrier me regarde et rit, un rire de monstre, de tueur, un rire profond qui ne semble ne jamais s'arrêter. Tous le monde se tourne vers lui, j'ai le pressentiment qu'il est le chef et qu'il ne me veut pas que du bien.
Un cercle se referme autour de nous alors que les dernières personnes sont achevés. Tous engoncés dans des côtes de mailles avec de terribles casques, possédant de gigantesques boucliers rond, des haches et des épées. Il me crache dessus et rit encore et encore. Quel drôle de tableau sa doit être, moi au milieu d'une foule de démon, riant, au bord de la mort. La peur me paralyse mais je me relève tans bien que mal. Il arrête de rire devant le défi que je lui oppose, large d'épaule, grand avec un léger embonpoint je ne représente pas un obstacle face à cette montagne de muscle. Il ôte son casque et je vois un borgne avec une cicatrice qui se prolonge du haut de son front au bas de son menton ainsi qu'un oeil d'un bleu profond, des cheveux blonds comme les blés et une barbe noué en trois nattes solide, j'ai l'impression de voir mon reflet guerrier, borgne et belliqueux.
Profitant de l'effet de surprise, j'empoigne mon couteau et me tourne vers le guerrier derrière moi qui me sépare de l'eau salvatrice. Dans un geste je tente de lui prendre la vie mais il se décale légèrement et me donne un coup de pommeau.
Un éclair froid me traverse le visage, je sens un liquide couler, du sang peut-être? Je n'ai que le temps de sentir l'eau froide, des cris, sûrement des rires avant de tomber dans un sommeil profond et agité. J'ai tans de questions, si peu de réponse face à tous ceux qu'il vient de se passer.

*vrai nom donné au navire d'attaque viking

[N'hésitez pas à donner votre avis pour cette première partie, je suis ouvert à toute critique. Merci d'avoir pris le temps de lire ce morceau de mon histoire.]